Travail et réflexion collective autour de la prévention des rixes sur la capitale

Résultats de la réflexion collective

· Ilot bleu

1. Comment et où parler des rixes aux jeunes ?

2. Quel système d’alerte mettre en place ?

3. Comment accompagner l’après rixes?

4. Qu’est ce qui amène les jeunes à s’inscrire dans une rixe ?

· Ilot rouge

1. Comment déconstruire les rivalités territoriales ?

2. Quels sont les facteurs d’une intervention coordonnée ?

3. Comment soutenir les acteurs concernés par les rixes ?

4. Qu’est ce qui amène les jeunes à s’inscrire dans une rixe ?

· Ilot jaune

1. Comment utiliser les réseaux sociaux dans la prévention des rixes ?

2. Qui mobiliser pour apaiser les tensions et comment ?

3. Quelle place et quel accompagnement des familles après les rixes ?

4. Quelle place des habitants dans les phénomènes de rixes ?

· Ilot vert

1. Comment être en veille sur les territoires ?

2. Comment éviter le « match retour »

3. Quels accompagnements individuels et collectifs proposer aux

jeunes ?

4. Qu’est-ce qui amène les jeunes à s’inscrire dans une rixe ?

· Ilot orange

1. Quelles actions de prévention des rixes en direction des familles ?

2. Comment utiliser les réseaux sociaux pendant une rixe ?

3. Quel rôle de la sanction dans l’après rixes ?

4. Quelle place des habitants dans les phénomènes de rixes ?

Ilot bleu

Qu’est ce qui amène les jeunes à s’inscrire dans

une rixe ?

· La rixe est un phénomène, c’est un passage à l’acte, plus une conséquence qu’une cause :

- Pauvreté / Honneur/ Banalisation de la violence

- Quête identitaire : besoin d’être reconnu dans un groupe dans l’espace public. Identité

unique avec le quartier les copains

- Conformisme, se réapproprier le territoire

- Taille de l’habitat

- Pour se protéger des autres, agir dans l’anonymat

- Recherche de sensations, pulsion de l’adolescent et besoin de prendre des risques

- mimétisme ou rite initiatique (effet de groupe). Loyauté aux anciennes rixes, engrenage dans

la recherche d’une cause /Vengeance par rapport à l’attaque d’un des leurs

- Identification aux séries TV

Prise de distance vis-à-vis de l’école :

- Se sentir exister, reconnu par les pairs, contexte différent de celui des adultes cf non

reconnaissance dans le milieu scolaire (échec scolaire)

- Absence d’alternative à l’exclusion scolaire

- Carence de propositions éducatives notamment pour le pré adolescents notamment sur le

temps hors école

Certains jeunes sont prisonniers d’une logique de quartier (Le quartier comme identité)

Certains jeunes sont prisonniers d’une logique de violence :

- Moyen d’expression

- Quand la norme est la violence

- Taper n’est pas une transgression

La structure familiale peut avoir une influence dans la participation aux rixes :

- L’immunité dans certaines figures parentales :les pères hors la loi transgressent les règles

avec la polygamie

- Horaires décalés des parents, enfants seuls

- Place de l’adolescent au sein de sa famille (Différent entre pré ados/ados/jeunes adultes)

En résumé : Le désoeuvrement, la non réussite scolaire, la pauvreté sociale et économique, les

réseaux sociaux (amplification et rapidité)

· Question des rôles au sein de rixes

Celui qui film : quelle implication ? Innocence ?

Pourquoi filmer ? -> Réseaux sociaux : filmer pour être montrés, moyen de valorisation. Etre reconnu

par les pairs et à l’inverse ne pas passer pour un lâche.

Comment accompagner l’après rixes ?

- Comprendre dans un premier temps pourquoi la rixe a eu lieu

La rixe est un phénomène, un symptôme, la conséquence d’un problème (familial, financier,

scolarité) et non pas la cause principale donc : il faut dérouler ce fil pour mettre en place le

meilleur accompagnement pour tous les acteurs

- Question de la culpabilité, de la stigmatisation, de la punition individuelle. Les jeunes

n’avouent pas participer à une rixe aux acteurs par peur des conséquences et par peur d’être

vu comme une balance par leur groupe

- Réfléchir à un accompagnement collectif et non individuel car c’est un phénomène collectif

Retisser les liens car ce sont des jeunes qui, souvent, échappent au tissu de leur quartier

Mais attention à ne pas enfermer le jeune

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