Résumé sur l’approche économique du développement durable

Résumé sur l’approche économique du développement durable (II. 1).

        Pour l’approche économique du développement durable, le niveau de développement ou de bien-être des membres d’une société, à un moment donnée, dépend du niveaux des stocks de 4 types de capital :

- du capital physique (ou productif) qui correspond à l’ensemble des moyens de production utilisés durablement par les organisations productives (entreprises, administrations publiques) pour produire des biens et services. Ex : machines, outils de production…

- du capital humain : l’ensemble des connaissances et compétences accumulées par les individus lors de leur formation initiale (école) et/ou professionnelle et qui correspondent à leurs capacités productives.

- du capital naturel : l’ensemble des ressources naturelles (renouvelables et non renouvelables) utiles à l’homme et exploitables économiquement (ex : les forêts ont un usage productif : produire du bois de chauffage… mais ne disposent pas uniquement de fonctions économiques car participent avant tout au maintien des équilibres écologiques).

- du capital institutionnel : l’ensemble des dispositions institutionnelles, politiques, juridiques (textes de lois, réglementations…) qui encadrent les interactions humains et économiques et qui contribuent à l’augmentation de la production et du bien-être.

        Pour l’approche économique du développement durable, un développement est soutenable lorsqu’il existe une capacité constante de la société à produire du bien-être entre les différentes générations. Ainsi, pour que le développement soit soutenable, il faut que le stock total des types de capital (stocks de capital physique + stocks de capital humain + stocks de capital naturel + stocks de capital institutionnel) soit constant dans le temps (ne doit pas diminuer avec le temps car sinon le bien-être des générations futures serait menacé).

        Il existe néanmoins deux approches de la soutenabilité : la soutenabilité faible et la soutenabilité forte. Si ces deux approches sont d’accord sur le fait que le stock total des capitaux doit être maintenu constant, elles sont en désaccord sur le degré de substituabilité existant entre ces capitaux.  La question est la suivante : Suffit-il que le stock total des 4 capitaux soit constant dans le temps ? Autrement formulé, peut-on compenser la destruction du capital naturel par l’augmentation des autres capitaux ? Pour les tenants de la soutenabilité faible, cela est envisageable tandis que pour ceux qui soutiennent la soutenabilité forte, cela est impossible.  

...