Lamento du jardinier
Rapport de stage : Lamento du jardinier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sofigonzalez • 4 Mai 2019 • Rapport de stage • 803 Mots (4 Pages) • 656 Vues
Gonzalez Sofia 1S
Commentaire d’Electre : Lamento du jardinier
Jean Giraudoux est un écrivain français qui écrit la pièce Electre représentait pour la première fois à Paris en 1937. Agamemnon, le Roi des Rois, a sacrifié sa fille Iphigénie aux dieux. Sa femme Clytemnestre, aidée de son amant, Égisthe, l'assassine à son retour de la guerre de Troie. Oreste, le fils est exilé. Restant Électre, la seconde fille et Égisthe voulant la marier au jardinier du palais. Mais Oreste annule le mariage. Dans cette scène on a le monologue du jardinier s’adressant aux spectateurs.
Comment ce monologue exerce-t-il sa fonction dramatique et permet la transition entre deux actes ?
Premièrement nous montrerons le contraste du lamento entre le traditionnel et le moderne. Ensuite nous étudierons le personnage du jardinier qui est un homme du peuple. En fin nous analyserons sa solitude qui devient pathétique.
Premièrement la didascalie initiale nous indique que nous ne sommes plus dans la fiction « je ne suis plus dans un jeu ». Le jardinier s’adresse aux spectateurs « je suis libre de venir vous dire ce que la pièce ne pourra vous dire » et il devient le porte-parole de l’auteur. Avec cela on retourne à la tradition des grecques où ils utilisaient la parabase dans lequel l’auteur faisait connaître au spectateurs ses intentions « Dans de pareilles histoires, ils ne vont pas s’interrompre […] pour venir vous dire que la vie n’a qu’un seul but, d’aimer ». Giraudoux s’inspire des grecques pour créer le lamento.
Mais le jardinier est plutôt un personnage de comédie ainsi ici nous sommes dans une tragédie. Le jardinier nous le rappeler avec le présent de vérité général « Évidemment, rien ne va jamais, rien ne s’arrange jamais ». Cela nous montre une certaine modernité sur l’œuvre.
La présence d’un personnage modeste ne correspond pas bien à une tragédie ce qui rend son discours difficile à le comprendre. Premièrement il s’excuse d’avoir des propos incohérents « Et je parle partiellement », « l’inconvénient est que je dis toujours un peu le contraire de ce que je veux dire ». Il l’avoue et il est incapable de raisonner avec clarté « pas pour moi… ou plutôt pour moi ». Il fait souvent du hors sujet « c’est amer, au fond, l’orange », « comme devise à graver sur un porche, sur un foulard, c’est tellement mieux, o en bégonias nains sur un massif », il fait beaucoup de répétitions « jamais », « dire » et il fait des commentaires sur ce qu’il dit « si je ne parvenais à oublier une minute que j’ai à vous parler de la joie ».
Il essaye de nous raconter son expérience personnelle « Joie et Amour » lesquels il a découvert en vivant le contraire « Aigreur et Haine ». Il utilise des métaphores « porche », « foulard » et « bégonias » pour mieux nous expliquer. Pour moi le porche pourrait représenter les gens d’une classe plus haute que lui comme par exemple Oreste, le foulard serait les gens les plus modestes et les bégonias les gens comme lui.
Normalement le lamento a un air triste et douloureux or ici le jardinier reste modeste. Il utilise beaucoup de présentatifs « c’est » et exprime ses oppositions avec des conjonction de coordination « jamais je ne résoudrai à épouser une autre qu’Electre, et jamais je n’aurai Electre », « pas pour moi… Ou plutôt pour moi ! ». Ce sont des antithèses. Le ton pathétique est atténué par des phrases courtes et simple « Beaucoup ne le croiraient pas », « Je parle impartialement », souvent construites de la même façon. Mais il est très sincère, il aime vraiment Electre. Il exprime ses sensations physiques pour montrer sa douleur sentimentale « le poignard levé », « Mais moi qui suis là, dans cet abandon, cette désolation ». À la fin il nous donne une leçon d’espoir.
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