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Commentaire, le Jardinier et son seigneur, Jean de la Fontaine.

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Par   •  23 Janvier 2017  •  Commentaire de texte  •  894 Mots (4 Pages)  •  3 100 Vues

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Français – Commentaire

Le classicisme est un mouvement qui se développe en Europe au XVIIème. Il met en accord art et vie sociale (notion d’ « honnête-homme »), il fonde ses règles sur le modèle de l’Antiquité, et il prône l’ordre, la clarté, l’équilibre, la mesure et le bon goût. Ainsi, dans cet cette fable de La Fontaine, intitulée « Le Jardinier et son Seigneur » tiré des Fables (1668-1694), l’auteur dénonce et critique une réalité contemporaine, soit la soumission du paysan face à son seigneur. D’après cet extrait, on pourrait se demander en quoi celui-ci répond à l’impératif du « placere et docere ». Nous verrons tout d’abord en quoi ce récit est plaisant, puis nous étudierons sa leçon morale, et enfin nous examinerons sa satire sociale et politique.

        En première partie,  nous analyserons l’art du fabuliste, qui a comme but de rendre le récit agréable. Tout d’abord, on peut dire que ce récit est dynamique et bien mené. Certes, il est assez bref, mais il constitue un petit drame autonome qui, lui, repose sur l’enchainement efficace des actions. On peut souligner différentes étapes bien mises en évidence : tout d’abord, on remarque au vers 9 l’élément perturbateur, « Cette félicité par un lièvre troublée ». Ensuite, au vers 19, l’auteur exprime le début des péripéties. Il utilise une ellipse temporelle entre les deux hémistiches et un passage au présent de narration, rendant l’action plus vivante. Au vers 20, on relève une phrase assertive, très brève, qui pourtant n’a pas de préambules ni salutations, ce qui donne de la rapidité au récit. Cette rapidité avait aussi été explicitement notée au vers 18, avec son lexique utilisé 3 fois. Au vers 31, le lien temporel « cependant » connote une deuxième péripétie, qui est la cuisine et le déjeuner. L’enchainement de l’action soulignée par les deux hémistiches et par l’expression « succède à », connote une troisième péripétie. Les vers 53 à 55 présentent la fin du présent de narration, et donc du jugement du jardinier. La coordination « mais » montre que le jardinier n’arrive pas à se faire entendre. C’est la situation finale. Enfin, le bilan des péripéties est représenté dans l’expression « firent plus de dégâts ».

De plus, on peut dire que ce texte représente une scène ‘pittoresque’. Le lecteur est non pas amusé par l’univers merveilleux de la fable animalière, mais surtout par l’univers typique de la vie campagnarde de l’époque. Ce cadre champêtre est mis en valeur avec l’utilisation du champ lexical de la campagne : « manant »,  « jardinage », « village », « jardin », « oseille », « laitue », « gité »…     Le champ lexical de la cuisine et de la nourriture (« poulets », « jambons », « vins », « fricasse », « potage ») met en valeur le repas rustique et renvoi à une cuisine sans raffinement et à base d’éléments simples. L’utilisation du pluriel montre l’importance de la quantité plus que de la qualité, ce qui renvoie à un univers très ‘populaire’. On remarque un vocabulaire familier, avec des mots comme « goulée », « bon homme », « fouiller à l’escarcelle ». Pour finir, plusieurs scènes de séduction sont évoquées. La première, au vers 7, est gracieuse est naïve. On parle de « Margot », un prénom très campagnard, et de la simplicité du bouquet de fleurs, qui est mis en valeur par l’hyperbate qui le rejette en fin de vers. Celui ci met en valeur la simplicité des mœurs campagnardes. Cependant, la deuxième est plus coquine. C’est une énumération du vers 27 à 28 qui représente le comportement familier du seigneur.  

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