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Le jardinier et son seigneur, la Fontaine, 1668

Fiche : Le jardinier et son seigneur, la Fontaine, 1668. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  13 Décembre 2015  •  Fiche  •  1 160 Mots (5 Pages)  •  1 904 Vues

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Le jardinier et son seigneur, la Fontaine, 1668

Gentilhomme et «bon homme». Comment se marque dans le comportement et le langage le statut social respectif des deux personnages principaux?

Des personnages repésentatifs de la société de l'ancien régime: - un «demi Bourgeois demi manant» (V2), autrement dit un habitant du bourg de la ville qui possède une «maison des champs» dans un «village», ce qui fait de lui aussi un  «manant», un paysan. C'est un propriétaire qui vit dans une certaine aisance, sa cuisine est riche de nourriture et de boisson «poulet» (v21), «jambon» (v32) et «vin» (v38). Mais ce personnage est un roturier, il n'a pas le droit de chasse car c'est le privilège seigneurial.

- Un seigneur, qui donc a des pouvoirs de justice, et le privilège de pouvoir pratiquer la chasse à courre, activité aristocratique par excellence. Différents éléments de la pratique de la vénerie sont ici présentés avec «chiens» «chevaux» (v36) avec aussi les «trompes» et les « cors » (v41). Le vocabulaire de la chasse est utilisé : on « quête » on « lance » (v48) l'animal que l'on veut chasser (à cheval, on foule le sol avec la meute de chiens pour qu'ils attrapent l'animal que l'on chasse). En quelques mots La Fontaine évoque toute une activité de la noblesse de campagne.

Un petit drame. Etudiez la savante composition dramatique de la fable; à quels effets stylistiques par ailleurs le récit doit-il sa vivacité théâtrale?

Le jardinier et son jardin,un bonheur simple (exposition, tableau à l’imparfait, descriptif,duratif). Cette «félicité» est «troublée» par un lièvre qui vient se nourrir dans son jardin «prendre sa goulé». Pour lutter contre ce désagrément, le jardinier demande justice à son seigneur. La première des péripéties du drame est bien ce recours au seigneur. Le remède envisagé par le jardinier va vite se montrer pire que le mal, et les «embarras» causés par le seigneur se succèdent alors. Arrivée du seigneur et de ses gens, «le lendemain» (le récit suit une progression chronologique). Il apparaît immédiatement que ce Seigneur est d’abord plein d’appétits. La grossièreté et la brutalitéde de son comportement avec la fille du jardinier est extrême. L’ardeur de ses désirs est exprimée par une succession, à un rythme rapide, de verbes au présent de narration«la fait», «prend», «lève». Les malheurs du jardinier s’accroissent enfin, l'ultime péripétie: La chasse à courre et destruction du jardindique l’impudence croissante du seigneur). Ces peripéties montrent à quel point, contrairement aux attentes du jardinier, le Seigneur est un élément de perturbation.

Une chasse désastreuse (V.39-57). Comment La Fontaine rend il sensible l'agitation brouillonne des chasseurs? Etudiez le style épique du récit, et justifiez le; quelles remarques ironiques doivent portées au crédit du conteur?

Du vers 39 à 57: La chasse à courre et destruction du jardin. Le lieu du bonheur, le jardin, est dévasté, tout le travail du jardinier défait en quelques instants, le jardin et sa clôture sont détruits. L’ampleur du ravage est soulignée par l’anaphore de «adieu» («planches, carreaux», «chicorée et porreaux», «de quoi mettre au potage»), et la rapidité du saccage est marquée par le présent de narration «font», «quête», «lance», «s’enfuit».Enfin la métaphore de la «plaie», de la blessure, «horrible et large plaie» pour désigner la «trouée» de la haie met en relief l’ampleur de la destruction et de la souffrance engendrée par le seigneur. Notre jardinier enfin ne se préoccupe plus vraiment de son lièvre, et le fabuliste non plus.

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