The panama papers
Analyse sectorielle : The panama papers. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar louallan • 25 Mai 2016 • Analyse sectorielle • 2 551 Mots (11 Pages) • 664 Vues
The Panama Papers
« Le casse du siècle ». Vous n’avez sûrement pas réussi à y échapper. Ces dernières semaines médias, débats et opinions se sont retrouvés assaillis par le phénomène. Il s’agit évidemment de la plus grande fuite de données journalistiques de tous les temps.
Les Panama Papers sont simplement de la plus grosse fuite d’informations journalistiques de ces dernières années. On parle de 2600 giga-octets de données dans 11, 5 millions de fichiers. Ces données sont d’une importante capitale puisqu’elles mettent en lumière des liens obscurs entre le monde de la finance et les paradis fiscaux. Le tout en provenance directe de Mossack Fonseca, cabinet panaméen spécialiste dans la domiciliation de sociétés offshore. Alors je vais tenter de répondre avec des explications simples, didactiques voire parfois imagées ou banalisées mais avant tout, à titre de comparaison sachez que sur les 5 dernières fuites du même genre, 4 faisaient moins de 5 gigas, ne sommes donc clairement pas sur des révélations de la même ampleur, c’est aussi pour cette raison que l’on en parle autant. Et d’ailleurs si ça ne se fait que maintenant c’est peut-être parce qu’ils ont une mauvaise connexion, le phénomène équivaut tout de même à 1300 WeTransfer, précisons-le. Quoiqu’il en soit, il est important que l’information nous soient parvenues et c’est grâce au travail acharné de 109 rédactions réparties dans 76 pays, on peut difficilement imaginer la figure du Google Doc. Ensemble, elles ont révélées le fonctionnement d’un système créé par et pour l’opacité de ses bénéficiaires. Bénéficiaires allant de parfait inconnus à des figures de premier plan issus d’univers politiques, économiques, sportifs et culturels. Alors c’est vrai, cela fait beaucoup d’information à retenir d’une traite. On a été saturé par les médias et on ne sait pas forcément quoi retenir. Heureusement pour vous, vous avez sonné à la bonne porte. Petit récapitulatif. Rappelons le d’abord, le Panama c’est ce petit pays d’Amérique centrale, limitrophe avec le Colombie et le Costa Rica, déjà au cœur d’un scandale politique et financier en 1880 lors de l’inauguration du canal. Dans ce pays, on déniche un certain cabinet du nom de Mossack Fonseca, et on va voir comment ils ont organisé toute cette fraude et pour cela on va reprendre une métaphore des plus parlantes. Alors partons du principe que vous conservés vos économies dans une belle tirelire cochon posés sur l’étagère de votre chambre ; votre problème c’est que votre mère n’arrête pas de regarder dans votre tirelire, pour pouvoir s’assurer de ce qui y rentre et ce qui en sort. Et vous, vous n’aimez pas trop ça. Parce que si elle sait que vous êtes quelque peu fortuné, elle va vous demandez de participer aux frais de la maison par exemple. Donc, ce que vous faites, c’est que vous gardez votre tirelire cochon dans votre chambre mais vous en achetez une seconde, que vous allez entreposer chez votre voisin. Parce que votre voisin Michel, sa mère elle est plus « cool » et elle ne regarde pas dans les tirelires qui se trouvent chez elle. Du coup, ça vous permet de faire rentrer et sortir de l’argent de votre seconde tirelire sans attirer l’attention de votre mère. Mais peut-être que la mère de Michel elle ne fait pas ça parce qu’elle est « cool » mais parce qu’elle a proposé à tous les enfants du quartier de garder en sécurité leur seconde tirelire…contre une petite somme d’argent. Vous avez compris l’idée, c’est ainsi que fonctionnent les paradis fiscaux comme le Panama ou les îles Caïmans. En proposant une fiscalité très intéressante, sont très peu regardant de la provenance et de la destination des sommes monétaires et offrent de réelles fiscalités pour y créer des sociétés sans en révéler les propriétaires. Et c’est cette opacité qui intéresse : tout le monde peut écrire un faux nom sur la tirelire cochon qu’il a caché chez la mère de Michel. En fait la mère de Michel, c’est Mossack Fonseca. A travers ces 40 bureaux disséminés dans une douzaine de pays, elle facilite la création de ces tirelires un peu spéciales qui sont les sociétés offshore dans les paradis fiscaux. Les sociétés offshores ce sont des vaisseaux fantômes qui ne réalisent aucun business dans le territoire ou elles sont implantées mais qui se contentent de se déclarer propriétaire de vos actifs et vous permettent du coup de bénéficier d’une meilleure fiscalité sauf qu’en réalité il existe différents degrés d’opacité et de brouillage de piste. La création d’une simple société offshore, c’est un peu le happy meal de l’optimisation fiscale. Et ce n’est pas toujours suffisant pour s’assurer une opacité optimale puisque vous apparaissez toujours parmi les membres du conseil d’administration de l’entreprise donc si quelqu’un vous cherche vraiment, et bien il vous trouve. Donc du coup, Mossack Fonseca il propose encore mieux, son menu best-of avec l’attribution de faux administrateurs qui se chargeront de toute votre paperasse, vos signatures mais aussi de faux actionnaires qui apparaîtront à votre place sur des documents qui pourraient être compromettants et ensuite pour le maxi best-of avec la sauce creamy deluxe, on vous propose de renforcer l’opacité en multipliant les sociétés offshores de eux façons : soit en mode boîte nugget, c’est-à-dire en divisant vos actifs entre vos sociétés ; soit en mode poupées russes, en les impliquant les unes dans les autres, histoire que l’unique actionnaire d’une de vos sociétés soit une autre société, qui soit elle-même détenue dans une troisième, chacune située dans un paradis fiscal différent avec ses propres règles et atypisme. Autant dire que la fuite de données à dû sauvée pas mal de nuits blanches du côté de l’administration fiscale ; en effet c’est donc tout un système qui a été percé à jour grâce à ces révélations. Néanmoins, ce n’est pas parce que vous montez une société offshore que vous êtes dans l’illégalité, certains recourent en effet à ces sociétés pour faciliter leur développement à l’international, par exemple, utilisant l’opacité de ce système pour préserver leur stratégie ou camoufler leur identité réelle jusqu’au bon déroulement de l’opération ; un peu comme Matthieu B. Il voulait créer son entreprise et s’installer en Asie, il a donc créé une société aux îles Vierges britanniques via la branche de Mossack Fonseca à Singapour car le fait d’avoir déjà une société pouvait accélérer son processus d’installation. Alors on a voulu en savoir plus sur Matthieu B., du coup on a investigué afin de savoir quel type de personnes c’était, et
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