Financement de l'exploitation
Dissertation : Financement de l'exploitation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zawalia • 6 Janvier 2016 • Dissertation • 13 102 Mots (53 Pages) • 930 Vues
LE FINANCEMENT DE L’EXPLOITATION
L’objectif premier de toute entreprise est de réaliser des profits à travers la production de biens et services. Pour ce faire, celle-ci doit se doter de moyens de production .Tous ces moyens sont différents et n’ont ni la même fonction, ni le même objet. Certains servent au démarrage de l’entreprise et sont utilisés durant une longue période, ceux-ci constituent les investissements, d’autres, au contraire, rentrent dans la fabrication des produits et forment le cycle d’exploitation de l’entreprise correspondant à des phases bien précises.
Dans le cadre de son exploitation, l’entreprise acquiert des biens, les transforme, les vend en accordant des délais de règlement à sa clientèle ,recouvre à échéance ses créances commerciales, honore ses dettes vis-à-vis de ses fournisseurs et règle son personnel, etc… . Ce processus, qui a, donc, un caractère cyclique, laisse parfois à la disposition de l’entreprise un excédent de liquidité, mais le plus souvent, il fait apparaître un besoin de trésorerie.
Pour palier à ces insuffisances temporaires de capitaux, l’entreprise peut solliciter l’aide de sa banque, qui lui proposera une forme de crédit d’exploitation en adéquation avec le ou les besoins exprimés, la nature de l’activité exercée, le durée de son cycle de production et les conditions commerciales établies avec ses clients et ses fournisseurs.
Ces crédits d’exploitation, également, appelés crédits de financement du bas du bilan, peuvent être subdivisés en deux grandes catégories :
→Les crédits d’exploitation par caisse ou directs : ceux-ci donnent lieu à des décaissements certains de la part de la banque.
→Les crédits d’exploitation par signature ou indirects : ceux-ci donnent au banquier la qualité de garant de l’entreprise auprès de ses partenaires commerciaux.
Le décaissement, dans les crédits par signature, n’est opéré que dans le cas de défaillance de l’entreprise garantie.
Toutefois, il est important de signaler que quelque soit la nature du crédit d’exploitation octroyé à l’entreprise, celui-ci étant lié à son cycle d’exploitation, son utilisation ne saura dépasser la durée de ce même cycle, qui est généralement d’une année.
SECTION I : LES CREDITS PAR CAISSE
L’entreprise est, souvent, confrontée à des insuffisances passagères de trésorerie au cours de son cycle d’exploitation, et ce en raison de décalages résultant de l’exigibilité immédiate des décaissements et de la disponibilité tardive des encaissements.
Les crédits d’exploitation appelés aussi crédits par caisse ou crédits de fonctionnement viennent combler ces déficits de trésorerie en finançant les besoins nés du cycle d’exploitation de l’entreprise.
Il arrive que l’entreprise sollicite la banque pour le financement d’un besoin spécifique portant sur un poste de l’actif circulant[1] et qu’elle en avance clairement l’objet. Dans ce cas les crédits par caisse sont dits « SPECIFIQUES ». Par contre, quand le crédit finance un besoin global d’exploitation sans que l’entreprise en précise l’objet, nous parlerons, dans ce cas, de crédit par caisse « GLOBAUX».
L’octroi de ce type de crédit s’envisage en dernier ressort. Il ne peut être accordé, par le banquier, qu’après épuisement de toutes les possibilités de crédit.
1-1- LES CREDITS D’EXPLOITATION GLOBAUX :
L’objet des crédits par caisse globaux est de pallier à une insuffisance de fonds de roulement[2], et de compléter la trésorerie momentanément déficitaire en finançant une partie du bas du bilan, sans qu’ils soient destinés ou rattachés à un besoin bien déterminé. Ils sont, souvent, sollicités par l’entreprise sans qu’elle en précise les motifs.
Ces crédits ne sont assortis d’aucune autre garantie que la promesse de remboursement de l’emprunteur, d’où leurs appellation « CREDIT EN BLANC ».
L’utilisation d’un crédit par caisse global se fait par le débit du compte courant du client, sur autorisation du banquier qui essayera d’éviter la notification du crédit par écrit, et ce pour pouvoir se désengager dans le cas où celle-ci prendrait une mauvaise tournure. La charge d’intérêt (rémunération du banquier) est calculée sur les montants des utilisations et uniquement pour les périodes débitrices. Le calcul est effectué selon la méthode « HAMBOURGEOISE » et le système des jours de valeur appliqué par la banque.
Dans le cadre des crédits d’exploitation globaux, nous aborderons respectivement : la facilité de caisse, le découvert, le crédit de campagne et le crédit de soudure.
1-1-1- La facilité de caisse :
La facilité de caisse est une forme de concours bancaire destinée à pallier, mensuellement, aux décalages de trésorerie de courte durée, c'est-à-dire, l’intervalle qui sépare les sorties et les rentrées de fonds de l’entreprise.
Cette situation se produit, le plus souvent, en fin de mois où les dépenses sont importantes : règlement des échéances fournisseurs, rémunération du personnel, échéances fiscales[3] . Les recettes de l’entreprise étant étalées sur le mois, celle-ci n’arrive pas à couvrir ces dépenses massives.
La mise en place d’une facilité de caisse, permet de donner une élasticité de fonctionnement à la trésorerie du client, en l’autorisant à rendre son compte débiteur à concurrence d’un plafond déterminé.
a- UTILISATION:
L’entreprise qui sollicite une facilité de caisse de sa banque, est une entreprise qui doit faire face à des dépenses et dont les recettes seront encaissées quelques jours plus tard. Ceci entraîne, donc, une évolution alternative du compte de l’entreprise, tantôt en position créditrice,tantôt en position débitrice, en enregistrant, obligatoirement,chaque mois une période créditrice. Le compte doit assez rapidement redevenir créditeur grâce aux recettes réalisées.
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