Analyse d ecarts dans un contexte multiproduit et multifacteur de production.
Étude de cas : Analyse d ecarts dans un contexte multiproduit et multifacteur de production.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar badjozil • 1 Avril 2016 • Étude de cas • 6 131 Mots (25 Pages) • 1 727 Vues
CHAPITRE 5. ANALYSE D ECARTS DANS UN CONTEXTE MULTIPRODUIT ET MULTIFACTEUR DE PRODUCTION.
I/ Ecart sur coût des facteurs
DEFINITIONS
Nous nous intéresserons ici à l’analyse des écarts sur le cout des facteurs de production dans les organisations industrielles. Les Operations de fabrication demandent souvent que plusieurs matières et composants et des personnels de différentes spécialités soient réunis pour fabriquer un produit détermine. Dans certains cas ; la combinaison des matières et composants et des personnel est constante, par exemple, le bureau d’étude d’un fabriquant d’ordinateur prescrit le type des composantes électroniques qui doivent être assembles. Le remplacement d un processeur pentium 4 par un pentium M altèrerait les performances du produit final. Ces composantes sont non substituables. Dans d’autres cas, le fabriquant dispose d’une certaine latitude. Par exemple ; pour produire des engrais ; l’entreprise minière et chimique (EMC) ; peut combiner plusieurs matières (phosphore pur et des phosphates) dans des proportions variées. Le phosphore et les phosphates sont des matières premières substituables.
Quand les facteurs sont substituables, le terme composition (mix) désigne les proportions des différents facteurs appartenant à une même catégorie (comme les matières directes ou la main d’œuvre directe), utilisées pour obtenir le produit fini. Le rendement désigne le rapport entre la quantité donnée ; des facteurs appartenant à une même catégorie. Les écarts sur composition et les écarts sur rendement servent a étudier l’utilisation des matières et de la main d’œuvre directe. Prenons le cas des crèmes glacées. Elles constituent plusieurs substances. Les royal Cornetto de Miko, contiennent du lait, de la crème, du chocolat ; du cacao, de la vanille et des noisettes. Il est essentiel de veiller à la quantité et à la combinaison de ces composants pour faire de la glace de qualité a un cout concurrentiel. Rappelons qu’un écart est la différence entre un montant réel et un montant budgété, quand le montant budgété est une variable financière générée par le système comptable. Les chiffres budgétés, étudiés dans ce chapitre, proviennent :
Des couts réels de la dernière période comptable, générée en interne, parfois ajustés en fonction de l’amélioration continue ;
Des couts standards, générés en interne, basés sur les meilleurs normes de performance ou sur des standards actuellement réalisables ;
Des couts cibles, provenant de l’extérieur, basés sur une analyse de la structure de couts des premiers concurrents du secteur.
Ecart de rendement et de composition des matières directs
Quand nous avons commencé a étudié les écarts sur matière et main d’œuvre, nous avons vu que les responsables procédaient quelquefois a des arbitrages entre les écarts sur prix et sur quantité. Par exemple, un fabriquant de jus d’oranges peut utiliser des oranges moins riches en jus que prévu si leur prix est notablement inferieur. Les écarts sur rendement et sur composition permettent de mieux comprendre l’incidence de ces deux facteurs sur le résultat d’exploitation. Comme ils sont obtenus par la scission de l’écart sur quantité, nous commençons par revoir ce dernier ainsi que l’écart sur prix.
Ecarts sur quantité et sur prix des matières directes
L’exemple suivant, présente plusieurs matières premières et un seul produit fini. La société Fructidor produit du cidre. Elle mélange trois variétés de pommes : Golden de Bretagne, les cox’s du Kent et les Jonagold de franres. La composition standard est de 50% de golden, 30% de cox’s et de 20 % de Jonagold. Les standards de matières directes pour obtenir une tonne de cidre sont :
0,80 tonnes ( 50% de 1,60 t) de golden a 70 f cfa la tonne 56,00 f cfa
0,48 tonnes (30% de 1,60 t) de cox’s a 80 f cfa la tonne 38,40 f cfa
0,32 tonnes (20% de 1,60 t) de Jonagold à 90 f cfa la tonne 28,80 f cfa
1,60 tonnes de pommes 123,20 f cfa
Le cout standard moyen d’une tonne de pomme est égal à 123,20 f cfa/1,60 = 77 f cfa.
Comme la société Fructidor utilise les pommes fraîches, elle n’ a pas de stock de pommes.
Les données réelles de juin 2009 indiquent que 6 500 tonnes de pommes au total ont servi à produire 4 000 tonnes de cidre :
3 250 tonnes de Golden à 70 f la tonne 227 500 f
2 275 tonnes de Cox’s à 82 f la tonne 186 550 f
975 tonnes de Jonagold à 96 f la tonne 93 600 f
6 500 tonnes de pommes 507 650
Coût budgété de 4 000 tonnes de cidre
Au coût standard de 123,20 f la tonne 492 800 f
Ecart total à expliquer 14 850 f D
Etant donné la quantité standard de 1,6 tonne de pommes pour une tonne de cidre, on aurait dû utiliser 6 400 tonnes de pommes pour produire 4 000 tonnes de cidre. Avec la composition standard, on aurait utilisé les quantités suivantes de chaque espèce :
Golden 50% X 6 400 = 3 200 tonnes
Cox’s 30% x 6 400 = 1 920 tonnes
Jonagold 20% x 6 400 = 1 280 tonnes
Observons l’analyse classique de l’écart sur budget flexible en écart sur prix et écart sur quantité.
Charges réelles (quantité réelle x coût unitaire réel) | Quantité réelle x coût unitaire budgété | Budget flexible (Quantité budgétée allouée au niveau réel de production x coût unitaire budgété) | |
(1) | (2) | (3) | |
Golden | 3 250 x 70 = 227 500 | 3 250 x 70 = 227 500 | 3 200 x 70 = 224 000 |
Cox’s | 2 275 x 82 = 186 550 | 2 275 x 80 = 182 000 | 1 920 x 80 = 153 600 |
Jonagold | 975 x 96 = 93 600 | 975 x 90 = 87 750 | 1 280 x 90 = 115 200 |
507 650 | 497 250 | 492 800 |
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