Rapport de stage en maison d'accueil spécialisée

Phase descriptive:

Mon stage se déroule dans une MAS (Maison d’accueil spécialisée). L’établissement est situé sur la commune de Saint-Chamas dans les Bouches-du-Rhône. L’établissement est à la fois un foyer de vie et une maison d’accueil spécialisée (en hébergement permanent et accueil de jour) pour les adultes handicapés médullo lésés ou cérébrolésés sévères, notamment traumatisés crâniens. Il prend en charge 104 résidents et 5 en accueil de jour. L’équipe de soins se compose:

- 6 IDE (4 de jour/ 2 de nuit)

- 28 aide soignante de jour

- 7 aide soignante de nuit

Il a pour objectif d'accompagner les personnes en situation de handicap dans les soins quotidiens ainsi que dans les soins médicaux. Les activités dans ce MAS sont variées et régulières. Il a pour objectif de stimuler les personnes en situation d’handicape , de maintenir des liens sociaux et de prévenir des troubles cognitifs en utilisant des activités d'ordre ludique, physique, manuel ou intellectuel. Les activités proposées sont: l'art-thérapie, les ateliers mémoire, la célébration des anniversaires, etc…

Les professionnels qui interviennent dans la prise en charge des résidents sont : 3 infirmières, 2 aides-soignantes, 2 agents de services hospitaliers, un médecin coordinateur, un psychologue et un ergothérapeute.

Situation :

La situation se déroule lors de la première partie de stage. J'étais du matin et je faisais la distribution des traitements aux résidents à midi accompagnée de l’infirmière.

Mme C. est une dame âgée de 41 ans, elle est admise en MAS depuis le 26 novembre 2001. Son motif d'admission est le suivant : accident de voiture avec polytraumatisme avec un traumatisme crânien et syndrome tétrapyramidal à prédominance gauche donc à une impossibilité de retour à domicile. Elle à également des troubles cognitifs vasculaires.

En arrivant sur la table de Mme C., je remarque qu'elle se plaint de douleurs à l'œil et met en avant les vertiges qui l'animent ainsi qu'elle fait qu'elle voit tout tourner. Elle le montre également avec des gestes circulaires avec sa tête.

Je lui fais donc une évaluation de la douleur en m'adaptant à la communication car elle ne parle pas. C'est-à-dire que je lui ai demandé si elle a "un peu mal, mal ou beaucoup mal" et je lui ai demandé qu’elle me fasse signe d’un pouce vers le haut si elle a un peu mal ou un pouce vers le bas si elle a beaucoup mal. Elle me répond qu'elle a beaucoup mal avec un pouce vers le bas. Je lui demande où elle à des douleurs, elle me montre son œil gauche. Par la suite, je regarde les traitements qu'elle a pour ce midi, j'ai pu voir qu'elle a 1 gélule de Dafalgan 500 mg en systématique. Je lui ai donc donné ses traitements. Je reviens vers la résidente deux heures plus tard. Je remarque qu'elle me dit exactement la même chose de ce qu'elle m'a dit à midi. Ainsi que les mêmes gestes. Je me demandais si le traitement que je lui avais donné était efficace ou pas. Je reviens vers l'infirmière et je lui ai expliqué la situation. Elle me dit que Mme C. faisait tout le temps les mêmes gestes. Et malgré cela, elle a tout le temps des douleurs.

Cette situation m'a rendu perplexe parce que je me rendais compte de la difficulté à savoir le niveau de la douleur notamment chez les personnes ayant des troubles cognitifs.

Questionnement :

Est ce que j'ai utilisé le bon moyen pour évaluer la douleur ?

Quels sont les autres moyens pour évaluer la douleur sans utiliser la communication verbale?

Est ce que je dois prendre en compte les douleurs qu'elle me dit ?

Est-ce parce qu'elle a des troubles cognitifs qu'elle dit qu'elle a mal ?

Problématique :

Comment évaluer la douleur chez les personnes ayant des troubles cognitifs ?

Recherche :

Tout d'abord, je voulais savoir ce que c'est la douleur. Selon download (sante.fr), , « la douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle

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