Le Juste Soin

Etape 1 :

PHILIPPON S., Le juste soin, Perspective Soignante, Décembre 2015, n°54, pages 25-32

Etape 2 :

Extrait d’une revue professionnelle orientée sur les pratiques et conseils professionnels à usage du personnel soignant, psychologie du soin.

Etape 3 :

S. Philippon est cadre supérieur de santé en EPHAD, formateur en IFSI, et responsable du développement au GEFERS (Groupe Francophone d’Etudes et de Formation en Ethique de la Relation de service et de Soin).

Etape 4 :

Le propos de l’auteur de ce texte est de définir, ou du moins tenter de définir, ce qu’est le juste soin. La genèse du juste soin nait de la rencontre entre un soignant et un soigné. Forcément déséquilibrée puisque le soignant doit être ressource, face à la souffrance physique et/ou mentale du soigné (malade). Le soignant doit alors faire appel à toutes ses compétences, innées ou acquises, pour répondre de manière idoine aux besoins du soigné. Dans l’acquis, on retiendra les compétences professionnelles propres (maitrise du raisonnement clinique, capacité d’analyses de la situation en temps réel, détermination des solutions possibles pour répondre de la manière la plus adaptée à la demande) mais aussi ses expériences de vie professionnelles, de situations déjà rencontrées auxquelles il a dû s’adapter et également de sa propre confiance dans ses capacités et dans la justesse de sa démarche. Dans l’inné, il y a forcément l’empathie du soignant, l’attention et l’écoute accordée au soigné qui lui permettra d’élaborer ce ‘’juste soin’’. ‘’Le juste soin est donc un soin, qui tient compte du passé, de la disponibilité et de l’opportunité’’ p.28. Hormis les capacités professionnelles du soignant, son intelligence à ‘’personnaliser’ ’le soin apporté au soigné en toute bienveillance, la nécessité d’un cadre institutionnel et d’une dynamique d’équipe sont indispensables. L’écriture d’un projet commun, notifiant par écrit les valeurs et philosophie de soin partagées par l’équipe permettra au soignant d’avoir une solide base d’aide à la décision. Ce projet commun doit bien sûr intégré les limites imposées par les contraintes organisationnelles et institutionnelles. De plus, une mise en commun régulière des situations rencontrées par l’équipe soignante doit permettre au soignant de réajuster la qualité de ses prestations et de définir ses progressions. Enfin le juste soin doit intégrer la notion de respect de la dignité du soigné et de la prise en compte de sa vulnérabilité. ‘’Tout soin est envisageable, mais tous ne sont pas réalisables parce qu’un acte de soin pour une personne ne peut se faire sans omettre les besoins des autres patients’’ p.31. Il est donc quasi impossible pour S. Philippon de définir factuellement ce qu’est un juste soin avec précision. Il dépend du soignant, du soigné, avec leurs passés respectifs, du moment où se déroule cette ‘rencontre’ et de nombreux autres facteurs, mais la sincérité de l’action du soignant, son attention permanente et sa capacité d’adaptation sont indispensables à ce ‘’juste soin’’.

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