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Approche économique de la santé.

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Par   •  3 Janvier 2017  •  Cours  •  10 676 Mots (43 Pages)  •  1 016 Vues

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Introduction à une approche économique de la santé

 

15 Septembre 2015

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Discipline relativement récente, (1960-70’ puis développée en 1980’), l’économie de la santé est la science des choix ou de la rareté qui cherche à expliquer comment les individus effectuent des choix sous une contrainte budgétaire. Elle vise à une allocation optimale des ressources rares en vue de satisfaire les besoins des individus. La discipline s’est développée à partir du moment où les effets des Trentes Glorieuses se sont dissipés et où ils y eu les premières contraintes budgétaires. Les individus sont confrontés à une grande quantité de besoins et d’envies, les ressources sont limitées. Les préoccupations économiques dans le domaine de la santé sont récentes, par rapport à l’histoire de l’économie. Le secteur santé intègre des préoccupations économiques depuis le milieu du XXème siècle, ces contraintes financières pèsent de plus en plus sur le secteur.  

La dimension comportementale de l’économie rejoint la sociologie ou la psychologie mais sa « maximisation » rejoint plutôt les mathématiques et les statistiques qui permettent d’effectuer des programmations. Les outils sont variés.

 

I. Rappels économiques et applications à la santé

         A. L’objet de l’économie

                  1. Biens et besoins

Un bien est une entité destinée, capable de satisfaire un besoin.

Ressources attendues par les individus.

Puis amené à disparaitre totalement ou partiellement au cours de leur utilisation

On peut les distinguer en fonction de plusieurs critères :  

  • la matérialité : bien matériel vs immatériel (service),  
  • la notion de durabilité : bien durable utilisé plusieurs fois qui représente un coût d’investissement vs bien non durable détruit dès la première utilisation,
  • en fonction de leur place dans le processus de production : matière première vs consommation intermédiaire vs bien final et destiné à l’utilisation directe.  

 Il existe une multitude de biens qui ont une influence sur l’organisation économique ce qui complexifie le système.  

 Distinctions entre biens publiques et biens privés : la différence se fait avec la notion d’exclusion et de rivalité. Il y a exclusion par rapport à un bien, lorsqu’on peut exclure un individu de l’utilisation du bien, par l’intermédiaire du prix. Il y a rivalité lorsque 2 individus ne peuvent pas consommer le même bien en même temps.  

Les biens privés sont mis à disposition des individus à un prix supérieur au coût de reviens.

La plupart des biens qui concernent l’économie sont des biens privés purs c'est-à-dire exclusifs et rivaux. En existe-t-il en économie de la santé ? Une opération de chirurgie esthétique non prise en charge. Globalement ce sont toutes les interventions ou médicaments qui ne sont pas pris en charge par un organisme de protection sociale sont des biens privés. Sont-ils donc un frein à l’accès à la santé ?

 

Les biens privés impurs sont exclusifs, exclus par l’exigence de prix, mais sont non rivaux. (Emissions diffusées sur chaines payantes en rapport avec la santé)

Les biens publics en général correspondent à une mission de service public jugée nécessaire ou indispensable par l’Etat. La notion varie d’une époque et d’un pays à l’autre. Estimée l’école gratuite ici et non ailleurs. Ces biens sont à disposition des individus, gratuitement ou à un prix déconnecté du prix de reviens. Pas d’objectif de rentabilité. Assuré leur financement par l’impôt. Ce peut être sous forme de forfait ou tenir compte des caractéristiques de l’individu, de son niveau de revenu, ou sociodémographiques etc…

Les biens publics purs : pas exclusion et pas de rivalité. La plupart des services publics.

Les biens publics impurs, existent lorsqu’il y a possibilité d’exclusion. On demande à l’individu de payer un prix, mais souvent déconnecté du coût de revient. Et il existe une rivalité partielle en cas d’engorgement. Exclusion et rivalité partielle. Campagnes de santé publique. Le ticket modérateur (reste à charge) soulève des problématiques car en fonction de l’importance accorder à un type de soins par la sécurité sociale ce ticket peut être source d’exclusion pour le patient. On estime qu’un ticket modérateur en dessous de 70% c’est un frein à la consommation et au-dessus c’est incitatif à la consommation.

La notion de prix est très importante (celui affiché sur le médicament par exemple et supporté par le patient) et est déconnecté du coût de reviens (les 10% de reste à charge ne représente pas ce coût). Les individus ignorent le coût réel de la santé.

Le financement est-il individuel et/ou direct par le patient ? Indirect et collectif (biais des assurances santé) ? Collectivement on peut aussi financer par les mutuelles et la sécurité sociale. Les cotisations sont déconnectées de l’état de santé des individus.

Le choix du mode de financement va directement impacté le montant global de la santé et le comportement des individus. Ce choix doit tenir compte de :

  • Assurer une prise en charge et un état de santé acceptable pour les individus
  • Contenir la dépense de façon à permettre d’autres consommations dans d’autre secteur

On retrouve donc les aspects politiques mais aussi philosophiques - éthiques de l’économie de la santé.

 

Dans le cadre de biens privés, le prix est supérieur au coût de revient, il y a possibilité de faire des bénéfices.

Dans le cadre des biens publics, le prix est déconnecté. Le coût est partiellement ou entièrement financé par l’impôt.

Cette différence entre prix et coût est essentielle dans la santé puisque elle est financée de façon collective. Ici le mode de financement est donc essentiel.  

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