Paragraphe: La citoyenneté numérique fait débat et a ses limites.

De nos jours, la citoyenneté numérique fait débat et a ses limites. Bien que le numérique soit une voie ouverte à la contestation, l’expression et à la révolte sur un point de vue politique, cette voie est nouvelle. De part sa nouveauté nous ne pouvons pas constater avec exactitude les effets néfastes que cela peut engendrer. Mais nous pouvons les imaginer sur des problèmes bien fondés. Par exemple le risque de fusion entre la sphère privée et la sphère publique est bien réel. En effet certaines opinions politiques doivent rester privées, notamment le vote est fondé sur l’anonymat. Cela évite d’éventuelles discordes ou conflits entre deux personnes ou groupes de personnes qui auraient des opinions opposées. C’est une action personnelle qui doit le rester. D’après Mercklé internet semble parfois noyer le débat public dans un flot de jugements personnels qui remplace les réflexions réelles. En effet lorsque que nous donnons notre opinion politique sur internet ou sur un réseau social, tout le monde a le droit de réagir et souvent le jugement des uns et des autres amène à une discussion qui peut s’écarter complètement du sujet d’origine. Des personnes peuvent être insultées ou jugées sévèrement par plusieurs internautes ce qui peut amener à des menaces ou à des conflits virulents. La tolérance se fait rare sur internet. Mais tous ces débats ont besoin avant tout d’un contexte réel afin de débloquer une action numérique. D’apres Granjon le numérique n’a pas révolutionné l’action citoyenne car elle dépend bien de facteurs réels et non virtuels. En effet il ne peut pas y avoir de débats, de discutions, de revendications ou d’actions numériques si le problème n’existe pas dans la vie réelle, cela n’aurait pas de sens. La citoyenneté ne pourra pas devenir complètement numérique sans un contexte réel mondial, elle n’aura donc pas lieu d’être.

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