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Fiche d'analyse sur la Thaïlande

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Par   •  7 Janvier 2014  •  5 057 Mots (21 Pages)  •  1 413 Vues

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FICHE D’ANALYSE

1 - HISTOIRE : FAITS MARQUANTS ET DATES PRINCIPALES.

Constitué entre le XIII° siècle et la fin du XVII° siècle, le royaume de Thaïlande, appelé Siam jusqu’en 1939, a été bâti par des populations originaires de Chine qui ont repoussé les communautés khmères et birmanes occupant les régions situées à l’ouest du fleuve Mékong. Restés pratiquement indépendants tout au long de leur histoire, les Thaïs, après avoir lutté contre les envahisseurs birmans qui au cours des siècles envahissaient régulièrement leur territoire, ont su échapper aux colonisations britannique (Inde et Birmanie) et française (Vietnam, Laos, Cambodge). Très fiers de ce passé, les Thaïs n’ont toutefois pu éviter l’occupation japonaise entre 1941 et 1945 qui a entrainé une collaboration du gouvernement avec les Nippons. Par la suite, grâce à son engagement pendant la guerre du Vietnam aux côtés des Etats-Unis, la Thaïlande est parvenue à éviter l’invasion communiste à la différence des autres pays voisins (Laos, Cambodge, Sud Vietnam).

Depuis le début des années 70, le pays qui compte aujourd’hui 67 millions d’habitants, s’est engagé dans un développement économique rapide, favorisé par d’importants investissements étrangers mais il a été confronté récemment à un certain nombre d’évènements marquants qui l’ont fragilisé:

- depuis dix ans, les violences séparatistes croissantes qui ensanglantent (5.000 morts) les provinces musulmanes limitrophes de la Malaisie, hypothèquent le développement de l’extrême sud ;

- en 2004, un grave tsunami a balayé les côtes sud-ouest du pays et provoqué la mort de 8.000 personnes, dont 10 à 15 % d’étrangers, ce qui a porté préjudice à l’image touristique du pays ;

- en 2010, de graves et sanglants troubles intérieurs nécessitant l’instauration de l’état d’urgence ont paralysé la vie économique du pays (occupation du centre ville avec destruction de centres commerciaux) et souligné l’importance grandissante de la fracture sociale au sein de la population ;

- en 2011, de très graves inondations survenues dans la région de Bangkok ont détruit un grand nombre d’infrastructures industrielles, révélant l’augmentation des préoccupations écologiques et des déséquilibres environnementaux générés par une croissance trop rapide et incontrôlée.

2 - GEOGRAPHIE : LOCALISATION, CLIMAT, TOPOGRAPHIE.

⇒ Localisation :

Avec une superficie de 513.000 km² et située à plus de 12.000 km de la France au cœur de la péninsule indochinoise, la Thaïlande est frontalière à l’ouest avec le Myanmar (ex-Birmanie), au nord-est avec le Laos, à l’est avec le Cambodge et au sud avec la Malaisie.

⇒ Topographie :

S’étendant du nord au sud sur près de 1800 km contre 800 km d’est en ouest, le pays se divise en quatre sous-régions ayant chacune leurs propres caractéristiques culturelles :

- au centre (région de Bangkok), une plaine alluviale basse soumise aux inondations du fleuve Chao Phraya, densément urbanisée, très peuplée (30 M. d’habitants pour le « grand » Bangkok), très industrialisée (automobile, textiles, pétrochimie, alimentaire, biens de consommation, informatique) grâce à une concentration des activités drainant une main d’œuvre rurale issue des périphéries ;

- au nord, une région montagneuse, assez peu peuplée (seule ville importante Chiang Maï qui compte 1 M. hab.) mais qui offre pourtant de nombreuses opportunités en dépit de son éloignement par rapport à Bangkok (projet de ligne TGV en cours) ;

- au nord-est, un vaste plateau pauvre et agricole (Isan) peuplé par des populations rurales de culture lao, vivant chichement (riz) et migrant progressivement vers la capitale pour trouver un emploi ;

- au sud, une région très riche sur le plan touristique avec ses îles et la station balnéaire de Phuket (500.000 hab.), entre le territoire birman et la mer de Chine (isthme de Kra), mais dont les trois provinces méridionales (anciennement malaises) sont la proie du terrorisme séparatiste musulman.

⇒ Climat :

Dans le domaine climatique, la Thaïlande est un pays tropical humide soumis au régime des moussons et qui connaît globalement deux saisons : une saison des pluies (mai à octobre) et une saison plus sèche et plus fraiche (novembre à avril) avec des variantes régionales liées à la configuration du pays (altitude, allongement en latitude).

3 - INSTITUTIONS SOCIALES.

⇒ Famille :

En Thaïlande, comme dans nombre de pays d’Asie, la famille est une donnée essentielle, les personnes âgées bénéficiant d’un prestige naturel et faisant l’objet d’une attention particulière de la part des plus jeunes, ce qui facilite leur prise en charge en fin de vie. Au sein des familles élargies, notion encore vivace en de nombreux endroits, les relations s’organisent systématiquement autour du rapport « plus jeune – plus vieux » avec la construction d’un maillage subtil de liens de dépendance et de subordination qui impose le respect de certains rites et de réunions familiales (hommage aux ancêtres et aux défunts, festivités du nouvel an) ainsi qu’une obligation entraide mutuelle, héritage d’une civilisation façonnée par les exigences de la riziculture (travaux collectifs).

La Thaïlande est une société matrifocale car la femme joue au sein du foyer, très souvent monoparental pour cause de divorce ou d’union libre, un rôle essentiel. Plus entreprenante que l’homme, elle s’investit dans le travail pour améliorer sa situation sociale et subvenir aux besoins des siens : la Thaïlande est ainsi le pays où l’on trouve le plus de femmes auto-entrepreneurs au monde. Faisant preuve de mobilité, elle n’hésite pas à se perfectionner et à étudier en dehors du travail, tout en aspirant à un mariage heureux et lucratif qui la mettra à l’abri du besoin… si possible avec un étranger (sauf dans les milieux aisés très xénophobes). A l’inverse, un grand nombre d’hommes thaïlandais, privilégiant leur vie privée dans le cadre d’une forme de « bigamie » officieuse (pratique de la « mia noï » ou femme secondaire) et n’assumant pas toujours leurs paternités, se refusent souvent à évoluer ou à se perfectionner par peur du ridicule (perte de face).

⇒ Education :

Le système éducatif thaïlandais, sensiblement organisé suivant les mêmes cycles qu’en

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