Analyse de situation, entourage et soin, service d'hpato-gastro-entrologie

ANALYSE DE SITUATION

ENTOURAGE ET SOIN

Phase descriptive

J’ai effectué mon stage dans le service d’hépato-gastro-entérologie au CMHS.

Ce jour là, je prends en charge Monsieur R. C’est un homme âgé de 44 ans, avec un parcours de soin compliqué, atteint d’un cancer gastrique.

Lors des transmissions, le médecin nous informe qu’il est nécessaire de reposer une sonde gastrique à Monsieur R pour vidanger son estomac et lui permettre de partir en permission le lendemain si tout va bien. Monsieur R a une femme qui est très présente pour lui et deux enfants de 6 et 4ans.

Après les transmissions, le médecin va informer le patient. De mon côté, j’informe le patient que nous allons venir lui poser la sonde après un autre soin.

L’infirmière me dit de préparer le chariot. La pose de sonde naso-gastrique (SNG) est un soin que j’ai vu mais je n’ai pas encore pratiqué. Je lui demande si je peux réaliser le soin (si le patient est d’accord). Elle accepte, je lui explique le déroulé du soin pour vérifier de ne rien oublier.

Nous allons donc dans la chambre du patient. Sa femme est présente.

Je commence par demander au patient si je peux réaliser le soin. Il accepte même si il manifeste une certaine appréhension. Ce que je comprends car c’est un soin invasif et désagréable, d’autant plus que chez le patient, cela lui procure des vomissements (ce n’est pas la première SNG que les soignants lui posent).

Je prépare donc le matériel, je branche l’aspiration etc…

Pendant ce temps, l’infirmière demande à la femme du patient de sortir de la chambre. Cette dernière ne semble pas comprendre pourquoi l’infirmière lui demande cela, car la dernière fois elle était présente pour accompagner/détendre son mari lors du même soin.

Je dis à l’infirmière : « Elle peut peut être rester, la dernière fois elle est resté et ça c’est bien passé »

L’infirmière insiste en l’invitant gentiment à sortir. A aucun moment, elle n’a regardé le patient pour voir ce qu’il souhaitait. Elle n’a alors pas vu dans son regard, son stress par rapport au soin augmenté.

Je commence le soin, j’approche la sonde de son nez et je vois le patient se crispé. Il ferme les yeux et tout les traits de son visage sont crispées. Je recule la sonde de son visage et lui dit de respirer calmement. Il rouvre les yeux et essaie de se détendre. Il me dit qu’il préfère fermer les yeux quand je vais mettre la SNG, je lui dis qu’il n’y pas de soucis. Il ferme donc les yeux, j’approche la SNG et de nouveau il se crispe. Je lui dis « Continuez de respirer, respirez avec moi et à la 3ème inspiration j’y vais ».

Il respire en suivant ma respiration et à un moment je l’informe que je mets la sonde.

La sonde passe bien mais le patient est toujours crispé. Je finis le soin en disant à l’infirmière que maintenant sa femme peut rentrer. Dès que sa femme est arrivé, j’ai vu le visage de Monsieur R se détendre.

Phase analytique

Je sors de la chambre en étant contente d’avoir réussi le soin mais je me suis senti en difficulté par rapport à l’anxiété du patient face au soin

Selon moi, le soin aurait été moins désagréable pour le patient si sa femme serait resté dans la chambre pour lui parler et l’apaiser.

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