Soins De Confort Et De Bien-être

Les soins de confort et de bien-être, notamment la toilette, sont importants pour un patient, en particulier lorsque l’état de santé de celui-ci le rend totalement ou partiellement dépendant du personnel soignant. Cependant, lors de ce soin, il est important de respecter l’intimité et la pudeur du patient ainsi que sa volonté d’accepter ou de refuser certaines aides. Pour comprendre et appliquer ces concepts, il faut tout d’abord essayer de les définir. Puis, je vais vous décrire une situation que j’ai vécu lors de mon stage ou ces concepts ont été sollicités.

Qu’est-ce que la pudeur ? Qu’est-ce que l’intimité ? Qu’est-ce que le respect ? La pudeur est un comportement, une tendance à éprouver de la gêne, voire de la honte ou de la retenu en regard de ce qui pourrait éventuellement choquer la décence, et plus spécifiquement le sexe ou encore la nudité, particulièrement vis-à-vis d’un inconnu. L’intimité est considérée comme un espace de liberté individuel qu’il faut protéger. Elle peut avoir plusieurs formes, notamment physique. Dans ce cas l’intimité et la pudeur peuvent être liées. Le respect, c’est la déférence dont on fait preuve envers quelqu’un que l’on a en considération, c’est-à-dire, le fait de se conformer à ses volontés et à ses désirs. Ces concepts sont importants dans la réalisation des soins de confort et de bien-être, et plus particulièrement la toilette, car c’est pendant ce soin que le soignant pénètre dans l’intimité des patients et peut se trouver confronté à leur pudeur.

Lors de mon stage, qui s’est déroulé dans un service de médecine spécialisé en gastro-entérologie, cancérologie et soins palliatifs, j’ai été amené à prendre en charge les soins de M.X, un patient atteint d’un cancer de l’oesophage et hospitalisé pour des soins palliatifs. Etant âgé de 75 ans et étant affaibli par sa maladie, je lui ai donc proposé de l’aider pour sa toilette. Le patient refusa en me disant qu’il arrivait à effectuer seul sa toilette tant qu’il le pouvait encore, et qu’il préférait attendre d’avoir pris son petit déjeuner. M’étant aperçu que le patient étant quand même relativement autonome et qu’il pouvait se déplacer seul, je n’ai donc pas insisté et dans l’objectif de le laisser conserver son autonomie et de respecter sa volonté, je l’ai laissé prendre son petit déjeuner et suis repassé plus tard pour effectuer la réfection de son lit pendant le temps ou il faisait sa toilette.

Les jours suivants, le médecin du service ainsi que l’ensemble du personnel soignant ont constatés qu’il y avait des odeurs qui persistaient dans sa chambre et l’on a fini par comprendre qu’il ne faisait pas sa toilette correctement ou qu’il n’était pas en mesure de la faire seul. Le lendemain, je suis donc allé le voir, accompagné d’une infirmière et d’une aide-soignante, et lui ai demandé s’il ne désirait pas prendre une douche et que nous étions là pour l’aider le cas échéant. Le patient refusa de façon catégorique, mais finit par admettre qu’il avait besoin d’une aide, mais uniquement pour le dos, les jambes et les pieds. J’ai donc accompagné le patient dans sa salle de bain pour effectuer cette aide à la toilette. Cependant, j’ai constaté que le patient était réticent à se dévêtir

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