Se souvenir, se construire
Cours : Se souvenir, se construire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loulas • 19 Avril 2016 • Cours • 1 863 Mots (8 Pages) • 6 409 Vues
THEME II La Mémoire
Chapitre 1 : Se souvenir, se construire
Introduction : Il est toujours intéressant d’examiner le rôle des souvenirs dans la construction de la personnalité des individus et de se demander comment le passé peut être formateur, beaucoup d’intellectuelle se sont penché sur la question et depuis toujours et cela touche des domaines aussi vaste que les sciences sociales, que les sciences cognitive, mais aussi la littérature et le divertissement. Le souvenir c’est aussi tisser des liens entre mémoire individuelle et mémoire collective et souligner leur articulation intime. Tisser des liens c’est aussi apprendre à nuancer son propos en mettant en lumière le rôle de l’oubli, dans la construction de l’identité.
Problématique : Se souvenir est-ce se construire ?
- Souvenir et identité
J.M.G Le Clészio, Mercure de France
Le texte de J M G Le Clézio, met en évidence le rôle introspectif et explicatif du souvenir, pourtant revenir sur le passé ne consiste pas à revenir sur ce qu’il est figé car pour le narrateur le souvenir est encore actif, vivant, et pose la question de son objectivité, dans le cas de Le Clézio son amour profond est vivace pour l’Afrique, s’explique par ses souvenirs d’enfances et par leur récurrence durable.
Texte tous les rouages de notre identité – Spécial Mémoire
Cette article scientifique définie ce qu’est la mémoire autobiographique et permet de répondre au texte de Le Clézio, « L’Africain ». Il décrit le processus de construction de la mémoire autobiographique à l’homme, cette mémoire n’est ni immuable dans la mesure, ni objective, ainsi la mémoire autobiographique est un savant d’hommage un principe de correspondance (reflet d’expérience) et un principe de cohérence (le reflet de notre personnalité) et cette mémoire même si elle ne change pas fondamentalement se reconfigure en partit avec l’âge.
Bruno Mallèvre, « Les souvenirs d’enfance s’invitent à l’âge adulte »
Le rappel récurrent, le rappel du passé : de l’enfance à la vie d’adulte a une double fonction,
- le souvenir à celle du récit : Les souvenirs nous permettent de composer le récit de nos vies.
- et une fonction créatrice dans la mesure où nos souvenirs peuvent générer des vocations des projets, des parcours, et il apparait inévitable que le souvenir ne peut pas être absent de nos vies.
Synthèse : La mémoire est constitué de souvenirs, et ces souvenirs ont une fonction existentielle dans la mesure où il participe à la connaissance de soi, ils ont une fonction ontologique parce qu’’il ont la propriété d’expliquer les modalités d’édification de l’être, ainsi le souvenir est essentielle dans la fabrication de notre identité, au-delà de cette conception très scientifique donc un peu froide du souvenir, Le Clézio nous permet d’aborder le versant nostalgique du souvenir, et donc ce l’envisager à travers un rapport émotionnel, dès lors se pose la question de l’objectivité du souvenir, nous n’avons pas tendance à édulcorer nos matériaux mémorielle, il apparait évident pour Bruno Mallèvre que quel que soit le rapport, sous lequel nous envisageons la mémoire, cette dernière a une fonction créatrice dans l’aboutissement qui se trouve dans l’être que nous sommes.
- Comment fonctionne la mémoire
Texte La mémoire « N’oublie pas d’oublier » Sciences Humaines.
Avant de devenir un souvenir, une information doit être encodé, c’est-à-dire enregistré dans un contexte précis, et avant tout émotionnel. Le souvenir peut émerger de façon involontaire comme PROUST, en revanche se souvenir volontairement implique d’associer une partie de l’information à des indices, des détails, qui favorise le décodage du souvenir, c’est ensuite la Méta-mémoire va vérifier la validité du souvenir vérifier qui correspond à la réalité. Pour conclure entre leur enregistrement et leur remémoration les informations sont regroupés, et simplifiés (on se souvient jamais dans les moindre détails) même si certaines d’entre elles ont oubliés. Cette oublie sélectif permet l’idéalisation du souvenir, qui favorise la construction de notre identité.
Texte « Combray », Marcel PROUST
Cet extrait de Proust, du côté de chez Swan est l’illustration parfaite de l’article de J.F Marnion. Le narrateur explique comment une sensation gustative (celle du gout d’une madeleine trempé dans thé) a provoquer la résurgence d’un souvenir d’enfance, cet acte de mémoire à volontaire est suivi de toute une série de souvenir qui ont un rapport avec la volonté du narrateur de poursuivre ces souvenirs de continuer à se souvenir, on mesure à travers ce texte la force de la mémoire qui s’impose à nous et qui nous permet de continuer à vivre.
Tableau de René Magritte, Lé Mémoire
Le premier plan offre un parapet, l’arrière-plan est composé d’un paysage de mer et de montagne. L’ensemble est plongé dans la nuit, trois objets sont posés sur le parapet : une feuille verte, une sphère qui pourrait faire penser un grelot, une tête à l’antique qui saigne.
Le rideau sépare les deux plans, le rideau symbolise-t-il la conscience ? La mémoire ? Ce rideau nous fait penser au rideau de théâtre, la lumière vient de l’intérieur situé devant le rideau, et tous les éléments sont statiques, ne bouge pas, même le sang. Par rapport à l’autre tableau qui suit. Le sang peut exprimer la douleur, la souffrance, lié à la mémoire douloureuse. Finalement Marianne pourrait être un symbole politique, (la seconde guerre mondial, les fachistes…) La sphère pourrait représenter la terre coupé en deux, entre la liberté et les fachistes… et la feuille pourrait représenter le calme après la tempête.
L’ensemble du tableau.
Nouvelle de Christian Matheson
On peut noter que Matheson s’amuse à questionner le lieu commun qu’est la photo souvenir, qui est un support de mémoire qui sert à encoder et à réactiver la mémoire, les souvenirs. La photo s’est aussi une image socialisée qui sert à partager avec les autres, or la chute de la nouvelle offre un point de vue surprenant sur cet objet mémoriel moins innocent.
Olivier Luminet | Alain Rémond | Maurice Halbwachs Réflexions |
- Un souvenir est encodé durablement et profondément s’il est jugé important. /1 - Ressenti émotionnelle et évaluation cognitive = Encodage durable./2 - L’intérêt et les connaissances relatifs au souvenir permettant un encodage durable. /3 - Les souvenirs flashes se distinguent des souvenirs individuels : cas partagés /4
- Le souvenir est entretenu, le ressassement permet d’entretenir le souvenir par la Comm’, réflexion, information./5 - Le ressassement renforce ensuite le souvenir flashe en le répétant sous différente forme en faisant un souvenir collectif./6 | - L’épisode du bombardement, à mère blessée, l’exode, marque durablement la famille par son caractère exceptionnel et la peur suscitée. - La famille est touchée économiquement et intimement par l’évènement. - L’épisode du débarquement de 1944 est relaté par toute la famille, le narrateur se l’est approprié même s’il ne l’a pas vécu - L’évènement est raconté, ressassé par toute la famille, les enfants consultent tous ce qui concerne l’épisode. - L’évènement devient une légende familiale. «La guerre c’était nous » |
L’importance du souvenir permet de s’en rappeler. - Le souvenir personnel n’existe Pas au sens propre, il est dépen- dant des pensées collectives et ne peut pas toujours être identifié /3 -La mémoire collective tire sa Substance de la richesse et de la Diversité des souvenirs qui sont Partagés à l’intérieur des groupes Sociaux. /2 - Tous nos souvenirs se situent au croisement des mémoires collectives des différents groupes sociaux qui nous ont construits. ils sont toutefois plus ou moins accessibles, les retrouver suppose un effort particulier. / |
CORPUS / Tableau + Synthèse
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