Projet professionnel infirmiere liberale
Note de Recherches : Projet professionnel infirmiere liberale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Novembre 2014 • 3 378 Mots (14 Pages) • 9 271 Vues
PROJET PROFESSIONNEL.
Je suis entrée dans le monde du travail très tôt, je n’avais que seize ans. Les aléas de la vie ont fait que je n’ai pas terminé mon année de troisième, donc aucun diplôme.
J’ai débuté mon cursus professionnel par des Stages d’Initiation à la Vie Professionnelle (SIVP) à l’époque.et ce dans le commerce. J’aimais beaucoup le contact avec les clients.
A la suite de différentes expériences dans ce domaine (vente en boulangerie, photographie, automobile, vêtements haut de gamme, épicerie fine) j’ai réussi à décrocher des contrats à durée indéterminée, ce qui m’a permis de suivre différentes formations, de devenir autonome et indépendante. D’acquérir des responsabilités et surtout d’avoir une capacité d’adaptation dans n’importe quel domaine.
Je suis arrivée dans la région en 2001 pour suivre mon conjoint, j’avais donc démissionné. Je me suis mise en recherche d’emploi dans la vente mais en vain. Dans le même temps j’attendais mon premier enfant. J’ai profité de cette situation pour préparer le concours d’aide soignant en ayant au préalable fait une validation d’acquis professionnel afin de pouvoir remplir les conditions requises pour accéder à cette épreuve. Je me suis aussi présentée en temps que visiteurs bénévoles dans le milieu hospitalier et les maisons de retraite. C’est d’ailleurs une expérience qui m’a beaucoup apporté tant au niveau personnel que professionnel.
J’ai donc passé le concours d’aide soignante et intégré la formation en 2003.
Pourquoi avoir passé le concours d’aide soignante? Ma mère était secrétaire dans une maison de retraite et je me souviens qu’enfant, elle m’emmenait avec elle pendant les vacances scolaires. Je partageais mon temps avec les résidents entre promenades, partie de jeux de société. Nous discutions de choses et d’autres, ils me racontaient leur jeunesse. Ils étaient peut être les grands parents que je n’ai pas eu et j’appréciais beaucoup ces moments de partage.
Un jour ma mère me raconta que lorsque j’avais deux ou trois ans et que nous allions en vacances au bord de la mer, si j’échappais à sa vigilance, il suffisait qu’elle jette un coup d’œil aux alentours car s’il y avait une mamie à proximité, il était quasiment certain que j’étais près d’elle.
Je pense que si j’avais pu continuer ma scolarité en secondaire, mes études m’auraient certainement conduites dans les métiers du paramédical car il y a quelque chose au fond de moi qui me pousse à aller vers les autres, à aider les personnes en difficultés, à les écouter.
Il y a dans la vie des moments où l’on fait ce que l’on peut, et pas toujours ce que ce que nous souhaiterions.
Après avoir obtenu le concours je suis entrée à l’école pour un an de formation, ce qui n’a pas était toujours facile .En effet reprendre des études après avoir quitté l’école depuis longtemps, avec un enfant en bas âge cela à demandé beaucoup d’organisation, d’investissement personnel et familial. Cependant à aucun moment je n’ai regretté mon choix bien au contraire .Tous les stages que j’ai effectués n’ont fait que me conforter dans le choix de ma voie professionnelle.
Pendant cette année de formation j’avais fait des recherches sur les différents lieux d’exercices des aides soignantes (milieu hospitalier public, clinique privée, maison de retraite et aussi à domicile). A l’époque un projet prévoyait que les aides soignantes pourraient exercer en libéral. C’était un de mes souhaits, pouvoir exercer au domicile des patients car je trouve que la relation soignants-patients est différente par rapport à une structure. Ce projet n’a jamais abouti car il y a un gros désaccord avec les infirmiers libéraux. Néanmoins j’avais la possibilité de travailler dans un SSIAD .
Dés l’obtention du diplôme plusieurs propositions d’emploi ont été faite à l’ensemble de la promo par l’hôpital. Après avoir contacté un SSIAD qui me proposait un emploi mais à temps partiel j’ai tout de suite accepté un poste à temps complet dans un service de médecine sur l’hôpital.
J’ai donc exercé mon nouveau métier d’aide soignante dans ce service. J’y suis restée pendant cinq ans. J’ai appris à travailler en équipe, ce qui n’est pas toujours évident car chaque personne est différente et ne conçoit pas le travail forcément de la même façon que vous. Mon rôle d’aide soignante était d’être à l’écoute des besoins des patients pour y répondre au mieux, d’être disponible afin de contribuer à améliorer les conditions de leur séjour à l’hôpital qui souvent est anxiogène. Au travers d’un certain nombre de taches que j effectuais, j’essayais de leur apporter une aide physique mais aussi morale. Dans notre métier nous pratiquons différents gestes qui au fil du temps peuvent devenir des habitudes. La manière de faire les choses ainsi que l’attention portée à un patient et à son entourage sont très importantes à mes yeux.
Le «prendre soin» est quelque chose de primordial pour moi. Il y avait un décalage certain entre ce que j’attendais de mon métier et ce que je réalisais. Je ne m’épanouissais plus. Plus le temps passait, plus je ressentais un mal être, voire de la culpabilité. J’ai essayé de comprendre pour quelles raisons j’en étais arrivée là. Les progrès médicaux, scientifiques, technologiques, ont permis d’améliorer nos compétences professionnelles, mais ils ont aussi amenés en même temps une intensification de notre travail «technique». Le climat de travail dans l’équipe était aussi marqué par des facteurs de stress comme la restructuration du service, la mise en places de protocoles divers et variés, des absences non remplacées etc. Il fallait toujours aller plus vite, souvent au détriment du temps passé avec les patients. Il n’en reste pas moins que les soignants ont en partie le choix d’accepter ou de refuser les conditions de travail dans lesquelles ils exercent leur profession.
J’ai donc fait le choix de démissionné de l’hôpital et d’aller exercer mon métier d’aide soignante dans un SSIAD proche de mon domicile. Je suis restée dans cette structure pendant 3 ans et pendant tout ce temps je me suis à nouveau épanouie car j’ai retrouvé un sens à ce que je faisais. Je mettais en application mon sens de l’écoute, ma disponibilité, ma patience. Dans cette pratique de l’exercice d’aide soignante à domicile j’ai appréciais l’importance du relationnel. A domicile c’est le soignant qui s’adapte au patient celui-ci entre dans l’intimité de la personne
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