Les arts culinaires: patrimoine culturel de la France
Commentaire de texte : Les arts culinaires: patrimoine culturel de la France. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lyndadazy • 14 Février 2015 • Commentaire de texte • 1 243 Mots (5 Pages) • 936 Vues
CNED Culture générale et expression
Les arts culinaires : patrimoine culturel de la France
Un patrimoine riche d’une diversité de produits et de « terroirs » : le reflet de l’identité de nos
territoires
La diversité des produits, dont le corollaire est une grande diversité de métiers - dans l’ensemble de la filière,
des producteurs aux « métiers de bouche » -, apparaît comme une caractéristique forte de notre
patrimoine culinaire et comme l’un des atouts majeurs de notre cuisine française.
Dans ses souvenirs, M. Auguste Escoffier appuyait le mythe d’un « pays de cocagne », soulignant,
avec un esprit cocardier non feint, que « le sol français a le privilège de produire naturellement et
en abondance les meilleurs légumes, les meilleurs fruits et les meilleurs vins qui soient au monde.
La France possède aussi les plus fines volailles, les viandes les plus tendres, les gibiers les plus variés et
les plus délicats. Sa situation maritime lui fournit les plus beaux poissons et crustacés. C’est donc tout
naturellement que le Français devient à la fois gourmand et bon cuisinier. »
Sans aller aussi loin dans la démonstration, nombre d’interlocuteurs ont relevé que, de par son
positionnement géographique, la variété de ses climats et ses caractéristiques géologiques, notre
pays présente des dispositions favorables à des productions d’une grande diversité.
Le nombre de variétés de fromages - il en existe plus de 1 000 - en est l’illustration la plus évidente.
Cette diversité se décline également dans nos pains, nos productions maraîchères ou viticoles...
Des restaurateurs étrangers viennent ainsi s’approvisionner à Rungis, qui est le plus grand marché
de produits frais au monde.
Toutefois, ce patrimoine culinaire est avant tout le résultat d’une interaction entre l’homme et la nature,
de la capacité de l’homme à s’adapter à son environnement, de la rencontre entre un sol fertile et
des qualités humaines d’observation, une sensibilité, un savoir et des traditions ancestrales qui se
transmettent de génération en génération.
Ainsi, si le concept de « terroir » désigne d’abord les qualités agricoles d’une étendue de terre donnée,
il renvoie, par extension, à l’identité culturelle spécifique d’un territoire et de ses habitants, dont le
patrimoine culinaire, mais aussi les savoir-faire, les pratiques et les traditions qui lui sont liées,
sont alors l’expression.
Comme le relève M. Jean-François Revel dans son Festin en paroles, « le culte du terroir, l’attribution
des qualités d’un vin aux seules propriétés intrinsèques du sol, combinées à celles de l’exposition,
est un préjugé moderne (...) : le principal facteur de la qualité d’un vin, ce n’est pas le sol, c’est l’homme. »
Mme Sandrine Garbay, oenologue et maître de chai au Château d’Yquem, a souligné, en effet, lors de
son audition, qu’en matière de vin, le terroir se combine à des traditions et savoir-faire ancestraux.
Si la France n’est pas le seul pays où s’exprime ce concept de « cuisines de terroir » et de « spécialités
régionales », elle s’est néanmoins attachée à défendre ces identités culinaires locales par le système
d’ « Appellation d’origine contrôlée », géré par l’Institut national de l’origine et de la qualité : ce label,
qui s’intègre dans un système de protection défini au niveau européen, identifie un produit en fonction
de l’authenticité de son origine géographique et de ses caractéristiques de fabrication.
De même, le label de « patrimoine rural », qui est constitué à la fois des monuments, paysages,
savoir-faire, traditions et produits de terroir, montre combien les pratiques et spécialités culinaires
locales contribuent à la valeur attractive de nos territoires et sont constitutifs de leur identité
patrimoniale.
Quels produits, quelles recettes, en effet, ne font directement allusion à un territoire ou un lieu
spécifique, au point d’en devenir un véritable emblème ? La sauce Nantua, le poulet basquaise,
le camembert ou la tomme de Savoie en sont des illustrations connues. Mais chaque région a ses
« trésors » : M. Jean-Luc Germond en a cité quelques exemples pour sa région du Nord, comme la
« barbe de capucin » ou le chicon.
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