Le Mode D'action Des Opiacés
Analyse sectorielle : Le Mode D'action Des Opiacés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar adidi54 • 18 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 2 210 Mots (9 Pages) • 1 677 Vues
Pour comprendre le mode d’action des opiacés, nous allons tout d'abord présenter le système nerveux car il est à l'origine de la sensation de douleur, nous verrons ensuite comment agissent les opiacés au niveau de ce système nerveux et ainsi, leur rôle.
1- Le système nerveux :
D’un point de vue anatomique, on peut distinguer deux ensembles du système nerveux :
Le système nerveux dit central (SNC), composé des structures placées dans l’axe du corps comme l’encéphale, comprenant le cerveau, le tronc cérébral, et le cervelet situés dans la boîte crânienne, et la moelle épinière située dans le canal rachidien. Son rôle est de recevoir, enregistrer, interpréter les signaux qui parviennent de la périphérie, et organiser la réponse à envoyer.
Le système nerveux dit périphérique (SNP), rassemblant tous les nerfs rayonnant dans l’ensemble de l’organisme à partir du SNC, tels que les nerfs crâniens et les nerfs spinaux. Son rôle est de conduire, jusqu’au système nerveux central, les informations issues des récepteurs périphériques de la sensibilité ou de la douleur, et de transmettre les ordres moteurs émis par les centres nerveux.
Celui qui nous intéresse est le SNP, plus précisément le système nerveux autonome (SNA) qui comprend les structures nerveuses indispensables au maintien des fonctions vitales Le SNA agit au travers de deux grandes voies biochimiques :
La voie sympathique, dont le neurotransmetteur principal est la noradrénaline. Cette voie permet une réponse adaptée aux situations de stress, quels qu'ils soient (peur, saignement abondant, honte etc.).
La voie parasympathique, dont le neurotransmetteur principal est l'acétylcholine. Cette voie assure le fonctionnement normal de l'ensemble du corps à l'état de repos.
Le fonctionnement du système nerveux est possible grâce à une circulation de signaux dans un réseau de neurones.
2- Le message nerveux :
Le neurone est une cellule spécialisée dans la réception et la transmission d’informations. Chacun d’entre eux est intégré dans des réseaux multiples, ordonnés et hiérarchisés chargés de recevoir ou transmettre un signal. Le corps cellulaire est le domaine cellulaire qui reçoit le message nerveux. Il est constitué du noyau de la cellule, d'un cytoplasme riche en mitochondries et d'expansions cytoplasmiques appelées dendrites. Grâce à ces dernières, le neurone possède une grande surface de réception.
La transmission nerveuse se fait par l’intermédiaire de plusieurs neurones qui sont en rapport les uns avec les autres par leurs dendrites ou par l’articulation d’un axone, aussi appelé fibre nerveuse, avec les dendrites d’une ou plusieurs cellules voisines.
Une synapse est la connexion entre deux cellules nerveuses ou entre une cellule nerveuse et une autre cellule . Chaque synapse est constituée d'un élément pré-synaptique (à l'origine de la transmission du message nerveux) d'une fente synaptique et d'un élément post-synaptique (qui réceptionne le message nerveux). Elles assurent le transfert des signaux entre les cellules. On distingue :
Des synapses électriques, en contact direct les unes avec les autres, et qui permettent une propagation rapide des signaux électriques entre deux cellules. Elles sont rares chez l’homme.
Des synapses chimiques qui utilisent un messager chimique (neurotransmetteur) pour transmettre l’information. Il existe un espace large de 20 à 30 nanomètres entre les deux éléments cellulaires: c’est la fente synaptique. Elle est traversée par le neurotransmetteur libéré par l’élément pré-synaptique qui transmet le signal à l’élément post-synaptique.
Le message nerveux est l'information transmise le long des fibres nerveuses d'un neurone à l'autre. Selon l'expérience de l'axone géant de Calmar, ce message, de nature électrique ou chimique est codé en potentiel électrique transmembranaire, appelé potentiel d'action.
Ces signaux électriques sont dus à des modifications des concentrations ioniques, positives et négatives, de part et d’autre de la membrane délimitant la cellule nerveuse. Au repos, l’intérieur du neurone est chargé négativement par rapport à l’extérieur car les concentrations des différentes espèces chargées ne sont pas les mêmes des deux côtés de la membrane. On enregistre donc une différence de potentiel négative de l’ordre de -70mV, appelé potentiel de repos. La présence de canaux dans la membrane pouvant s’ouvrir et laisser passer les ions va permettre de modifier ce potentiel. Il existe alors une inversion courte de la polarité de la cellule définie en amplitude et dans le temps, appelée potentiel d’action (PA) : Cette inversion permet la propagation d”un signal électrique, porteur d’un message. Le PA est dû à deux mouvements principaux d’ions dans le neurone :
-tout d’abord un flux entrant d’ions Na+ permis par l’ouverture des canaux sodiques Na+, dépolarisant la cellule.
-puis, une sortie d’ions K+ due à l’ouverture des canaux potassiques, et parallèlement la fermeture des canaux Na+, aboutissant à la repolarisation et l’hyperpolarisation (avant la fermeture des canaux K+).
Propagation du signal électrique
Le signal ayant toujours la même amplitude, le message nerveux n’est donc pas codé de cette manière. C’est en fait la fréquence de décharge de la cellule, c’est-à-dire le nombre de
PA émis par unité de temps, qui donne un sens à ce message et donc génère l’information. Plus précisément, c’est la répartition des PA puis les silences qui auront un sens, comme dans le langage morse où le message dépend du nombre de flashs lumineux, mais aussi de leur fréquence, de leur durée et de l’intervalle entre deux émissions.
Le potentiel d'action
Il y a, ensuite, une transduction du signal au niveau de la terminaison de l’axone du neurone donnant l’information, c’est--à-dire une traduction de l’information électrique en une information chimique compréhensible pour le neurone récepteur. En fait, suivant la fréquence et le patron de décharge des potentiels d’action arrivant à la terminaison de l’axone, une quantité
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