Le Fer Dans La Civilisation Malgache

LE FER DANS LA CULTURE MALGACHE

Mythes et traditions :

L’analyse historique dans des documents dont nous disposons et les témoignages archéologiques multiples ne nous laissent aucun doute sur l’ancienneté des pratiques métallurgiques des anciens malgaches. C’est dire à quel point il paraît contestable l’interprétation que l’on a fait sur l’introduction des armes en fer par Andriamanelo.

L’existence d’un corpus de matériaux de traditions orales pour la région d’Antananarivo a créé chez les érudis de la capitale un complexe « merino centrique » qui veut interpréter toute l’histoire de Madagascar avec les nuits ….. sur les bords de l’Ikopa et de la Sisaony.

En effet, la mythologie officielle a imposée qu’Andriamanelo, un souverain merina du XVIè siècle aurait introduit la technique du fer sur les hautes terres. Il aurait appris à ses sujets à fouer les sagaies volantes « lefona manidina », et la possession de ces dernières leur permis de gagner les combats entrepris contre les vazimba, premiers occupants. Ces vazimba furent repoussés vers l’Ouest, car leurs sagaies à pointe d’argile « lefona tanimanga » étaient peu efficaces.

Sous Andriamanelo, le processus d’obtention et de transformation du métal à partir du minerai ont-ils été mieux maîtrisés.

Le mythe du fer est attribué aux vazaha ( « zafimbazaha ») peut être ancêtres des zafimbazimba ou à des être extraordinaires assez mal définis.

Rénel, un chercheur, a collecté chez les Betsimisaraka un conte relatant l’origine divine des minéraux sur la terre. On y relate la venue sur Terre du fils de Dieu avec des baguettes en argent, en cuivre, en fer, et en or. Parti à la poursuite d’animaux sauvages, il a laissé ces baguettes sur le sol qui les a absorbées, à son retour le fils de Dieu ne les a plus retrouvées.

Chez les Betsileo d’Antarambiny, Randriamarolaza narrent la parlupation divine (tolo-janahary), dans le don des mat »riels de forge aux hommes : le tantanana ( gros marteauà, la reandreana (enclume), le fampohaza (marteau de martinet) et les tafoforana (soufflets). Ces matériels ont été jetés de là où habite le Zananhary et les hommes se les ont arrachés. Par la suite, les propriétaires de ces outils pris séparément ont été obligés de se regrouper pour une utilisation efficace et profitable.

Rites :

Dans la conception malgache du monde et de l’Homme, les mêmes termes sont utilisés in distinctivement pour le monde animal, ainsi que pour l’univers végétal et minéral. De ce fait, dans la conception de la métallurgie, le fer assimile à un être vivant, mâle de préférence (vy lahy) possède des attributs et réactions humaines. A l’image de l’homme l’arbre, le minerai surtout est doté d’yeux, de tronc et aussi des membres et des doigts. Il peut évoluer et grandir (maniry), fuir ou encoure disparaitre et se cacher selon ses caprices pour ne réapparaître qu’après des jours voire des années, le plus souvent après sept ans. Il peut aussi mourir.

Symbolisme relié au fer :

Dans le travail du fer l’homme et la femme ont chacun leur rôle bien défini. Quand le gisement est épuisé, c’est la femme qui détecte le nouveau

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