La psychiatrie

Monsieur G. est tout d’abord admis en « secteur fermé » en hospitalisation à la demande d’un tiers (demande signée par ses parents) car face à son comportement en mode maniaque, son attitude ne permet pas son admission en secteur ouvert. Monsieur G après 2 semaines intègre dans le secteur ouvert (secteur où je me trouve actuellement.

Son comportement est plutôt adapté, avec une attitude malgré tout hystérique.

Lors d’une visite que j’effectue en compagnie de l’infirmier, monsieur G. exprime vouloir me parler, mais il souhaite que je l’accompagne dans sa chambre seule car il a confiance en moi, émettant qu’il aurait des choses plutôt personnelles à exprimer. Devant l’attitude de Monsieur G., l’infirmier se voit contraint de rappeler le cadre de soins du service, qu’il peut faire confiance à toute l’équipe que nous travaillons tous ensembles et pas seulement à une personne.

J. l’infirmier lui explique qu’il n’a pas à me demander de l’accompagner seule d’autant plus dans mon statut de stagiaire et que nous sommes une équipe, que nous finissons de faire le tour du service et nous rendrons dans sa chambre par la suite et lorsqu’il l’aura rangée car cela fait plusieurs jours qu’il ne l’a pas fait (point également dans le cadre de soins).

4. Etonnements :

Face à cette situation j’ai peur, je me sens en difficulté, mal à l’aise, je reste muette ne

Sachant quoi répondre. Face à ce patient jeune atteint d’une pathologie psychotique et manipulateur, les connaissances théoriques me manquent. Je sais qu’il peut réagir de manière impulsive avec plus ou moins d’agressivité.

Pourquoi s’adresse-t-il à moi stagiaire ? A-t-il perçu au travers de mon statut de stagiaire mes peurs, difficultés, appréhensions, faiblesses ? Arriverai-je un jour à établir une relation de confiance avec un patient psychotique, sans dépasser les limites du cadre de soins ?

J. infirmier du service m’explique qu’il réside une cohérence de soins de la part de l’équipe et que chacun doit s’efforcer d’aller dans le même sens afin de respecter le cadre établi par le psychiatre et que du côté du soignant il n’est pas toujours facile de trouver sa place et d’autant plus en tant que stagiaire.

5. Analyse de la situation – approche critique (pratiques et connaissances)

Dans un premier temps, je tente d’analyser et de comprendre mon attitude ainsi que celle de monsieur G. Je suis arrivée sur ce terrain de stage avec beaucoup d’a priori, peur de la psychiatrie par manque de connaissances, peur par rapport à un vécu de stage difficile en M.A.S. dans la région lyonnaise.

Je pense que lorsque je suis arrivée, je n’étais pas ou peu apte à intégrer ce milieu qui peut présenter des situations difficiles à gérer (violence physiques, orales, comportements inadaptés…). De plus, j’étais moi-même dans une phase de fatigue physique et psychologique évidente. Ma réaction était de me replier dans un silence voire un mutisme associés à la peur de l’autre.

Je me suis retrouvée face à ce patient à ne pas savoir quoi lui répondre, j’avais peur de sa réaction qui peut être sans le savoir me renvoyait à mon vécu (notion de transfert), et à mon appréhension première « la souffrance que je peux ressentir

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