Dépression Post-partum
Dissertations Gratuits : Dépression Post-partum. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marouchkaya • 25 Février 2013 • 5 429 Mots (22 Pages) • 907 Vues
Dépression post-partum :
Elles ont aussi souvent une absence d'intérêt pour l'enfant et souffrent d'insomnie. De nombreuses femmes se sentent coupables d'éprouver des sentiments dépressifs alors qu'elles devraient, considèrent-elles, être heureuses.
La dépression post-partum présente les mêmes caractéristiques que la dépression majeure. Elle débute habituellement dans les 4 semaines après la naissance. On estime que de 10% à 15% des mères en souffriraient. Plus rarement, dans 1 cas sur 500 à 1000 naissances, la dépression est accompagnée de symptômes psychotiques.
La dépression post-partum est diagnostiquée si 5 ou plus des symptômes suivants, dont au moins un des 2 premiers, sont présents la plupart du temps dans les deux dernières semaines:
(1) Humeur dépressive (p. ex., se sentir triste, désespérée ou vide);
(2) Diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée;
(3) Changement de l'appétit et du poids (habituellement une baisse mais parfois le contraire);
(4) Difficulté de sommeil même quand le bébé est endormi;
(5) Agitation, qui se manifeste par la façon de marcher et de parler par exemple, mais parfois au contraire, un ralentissement psychomoteur;
(6) Fatigue extrême ou perte d'énergie;
(7) Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive sans cause raisonnable;
(8) Diminution de l'aptitude à se concentrer et à prendre des décisions;
(9) Pensées de mort et idées suicidaires récurrentes;
Les symptômes psychotiques sont présents dans environ un cas sur 500 ou 1000. Ils peuvent inclure des hallucinations impliquant l'odorat, le toucher, la vision et l'ouïe; des pensées qui ne sont pas appuyées par la réalité (délire); des humeurs très changeantes et des comportements bizarres; ou des impulsions de se suicider et/ou de tuer son (ou ses) enfants. Ces symptômes sont réversibles. Il est particulièrement important que la dépression accompagnée de symptômes psychotiques soit traitée.
Alors que la dépression post-partum est reliée aux changements hormonaux amenés par la grossesse et l'accouchement, les risques peuvent être augmentés par les stresseurs.
Qu'est-ce que la DPP ?
Pour les cliniciens et les chercheurs, le terme «dépression du post-partum» ou «DPP» fait référence à une dépression non psychotique qui survient peu après un accouchement.
Est-elle différente d'autres formes de dépression ?
Mis à part le fait qu’elle survienne peu après un accouchement, la DPP ne se distingue en rien sur le plan clinique d’un épisode dépressif pouvant se produire à n’importe quel autre moment de la vie d’une femme. Les symptômes sont les mêmes que ceux d’une dépression généralisée, et le diagnostic est établi selon les mêmes critères. Toutefois – et cela n’est pas surprenant – les symptômes de la DPP touchent des questions relatives à la maternité et aux soins du bébé.
Quelles en sont les causes ?
Bien que les professionnels de la santé ignorent ce qui amène la dépression (et donc la DPP), ils s’entendent pour dire qu’il n’existe pas de cause unique. Des facteurs physiques, hormonaux, sociaux, psychologiques et affectifs peuvent tous jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie. C’est ce qu’on nomme le modèle biopsychosocial de la dépression, qui est accepté par la plupart des chercheurs et cliniciens. Le ou les facteurs qui déclenchent la DPP varient selon la personne.
Est-ce un problème courant ?
La DPP est la complication la plus courante de l’accouchement. Bien que les taux indiqués dans les études diffèrent grandement, une méta-analyse de 59 études menées auprès de plus de 12 000 femmes a révélé que la DPP touche en moyenne 13 p. 100 des femmes (O’Hara et Swain, 1996).
Quand se manifeste-t-elle ?
La définition de la période post-partum varie. Selon les systèmes officiels de classification des diagnostics, il s’agit de la période de 28 jours suivant immédiatement l’accouchement; dans d’autres études, toutefois, cette période se prolonge jusqu’à un an après la naissance du bébé. Les symptômes se manifestent habituellement durant les quatre premières semaines du post-partum, quoiqu’ils puissent apparaître jusqu’à douze mois plus tard. Il arrive toutefois que la DPP ne soit détectée et traitée que beaucoup plus tard. On s’aperçoit souvent, en posant des questions, que les symptômes se sont manifestés beaucoup plus tôt que les indications données par la femme aux fournisseurs de services.
Comment etablit -on le diagnostic ?
Le diagnostic est établi par un médecin ou un psychologue agréé. Les professionnels utilisent diverses méthodes pour obtenir l information nécessaire à l’établissement d’un diagnostic, y compris des entrevues cliniques normalisées. Le clinicien doit faire Guide à l intention des fournisseurs de services sociaux et de santé de première ligne preuve d’un bon jugement au moment de déterminer si la durée et la gravité des symptômes correspondent ou non aux critères diagnostiques. Le système de classification officiel utilisé en Amérique du Nord est la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l’American Psychiatric Association (APA), ou DSM-IV (1994).
S’il se fie aux critères du DSM-IV pour établir le diagnostic de DPP, le médecin ou le psychologue indique qu’il s’agit d’un trouble dépressif majeur en mentionnant que les symptômes sont apparus dans la période «post-partum» (c’est-à-dire qu’ils sont survenus dans les quatre semaines suivant l’accouchement).
Les personnes atteintes doivent manifester soit une humeur déprimée, soit une perte d’intérêt ou de plaisir envers des activités courantes (aussi appelée anhédonisme) sur une base continue pendant au moins deux semaines. Elles doivent aussi présenter d'autres symptômes, parmi les sept de la liste, pendant au moins deux semaines.
Un clinicien posera un
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