Crise de 2008
Synthèse : Crise de 2008. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar baptou_06 • 3 Mars 2020 • Synthèse • 4 024 Mots (17 Pages) • 1 163 Vues
La crise de 2008 et ses conséquences
Sommaire :
Introduction page 3
1) L'origine de la crise de 2008 : les subprimes pages 4 à 7
1.1)Comment la crise financière a commencée ?
1.2) La propagation de la crise économique
2) Les conséquences de la crise de 2008 pages 7 à 10
2.1) Les conséquences économiques
2.2) Les conséquences sociales
2.3) Les réponses politiques
Conclusion page 11
Annexes pages 12 à 13
Sources page 14
Introduction :
Dans son ouvrage La société invisible paru en 1974, Alain Touraine, économiste et sociologue français, écrit : « Le changement du monde n'est pas seulement création, progrès, il est d'abord et toujours décomposition, crise. » Les changements subis par notre société depuis la crise financière de 2008 illustrent parfaitement ces propos.
Une crise économique est un ralentissement brutal de l'activité économique générale. Elle a pour conséquence une augmentation du chômage et des faillites, ce qui provoque des tensions sociales.
Le spectre de la Grande Dépression de 1929, crise la plus présente dans les mémoires a été ravivé par la crise de 2008.
Dans ce TPE nous vous expliquerons les origines, le déroulement et les conséquences de ce phénomène.
1. L'origine de la crise de 2008 : Les subprimes
1.1) Comment la crise financière a commencée ?
La crise économique de 2008 est plus connue sous le nom de crise des subprimes. Pour comprendre ce que sont les subprimes il faut déjà bien avoir à l'esprit comment fonctionne le mécanisme du crédit entre particuliers et banques. Les banques acceptent de prêter aux particuliers en échange d'une rémunération, et cette rémunération est toujours fonction du degré de risque qu'elles prennent. Un client solvable aisé représente un risque faible donc un taux de crédit faible. Quant à un client moins aisé, il est égal à un risque plus élevé donc à un taux de crédit plus fort. Le taux auquel une personne peut emprunter est toujours la composante de deux facteurs : le taux de base interbancaire et la prime de risque que le banquier juge nécessaire de faire payer à son client en fonction du risque qu'il prend a lui consentir cet argent. Les subprimes en ce sens en sont une parfaite illustration, les clients aisés se voyaient offrir des taux bas (prime rate) et les clients ayant moins de capacité financière se voyaient offrir un accès au crédit mais à des conditions très défavorables (subprimes). De plus les banques ont mis en place des mécanismes "pervers" pour permettre à des ménages d'emprunter des sommes au delà du raisonnable. Les crédits proposés étaient en effet la plupart à taux variables, le client avait donc l'illusion pendant les deux ou trois premières années de pouvoir rembourser, mais au bout de ce laps de temps, les taux d'intérêts montant, un grand nombre de client ne pouvait faire face aux échéances. Les banques proposaient alors des prêts "rechargeables", l'emprunteur pouvant augmenter sa dette, en fonction de la prise de valeur théorique de son bien immobilier. La banque était elle couverte de toutes façons par des hypothèques prises sur les biens financés. Ces mécanismes ont fonctionné de manière parfaite tant que le marché immobilier a été haussier, et que les taux de base interbancaire ont été bas. La surchauffe de l'économie entre 2004 et 2006 a eu pour corollaire la remontée des taux directeurs (de 1% en 2004 à plus de 5% en 2006) et dans le même temps, le marché immobilier s'est retourné.
En conséquence, de plus en plus de ménages ont eu des difficultés pour honorer leurs remboursements (hausse des taux) et la valeur des habitations est devenue inférieure à la valeur des crédits qu'elles étaient supposées garantir. Cette spirale ou cercle vicieux s'est donc nourrie d'elle même. De plus en plus de défaillances sur les remboursements, des maisons hypothéquées mises en vente dans l'urgence, qui entraîne encore plus la baisse du marché immobilier… Mi 2007, près d'un million de logements avaient été ainsi saisis et revendus et le taux de défaillance dépassait les 15%. Le coût de cette crise a été évalué à 160 milliards de dollars. Mais cela ne suffit pas à déclencher une crise mondiale.
1.2) La propagation de la crise économique
On l'a compris, les établissements spécialisés dans la distribution de crédit immobilier ont été touchés de plein fouet par cette crise. Cela aurait été dramatique pour ces établissements mais n'aurait jamais débouché sur une crise financière mondiale si ces derniers n'avait pas "mutualisé" leurs risques avec d'autres investisseurs financiers. Pour comprendre le mécanisme de "titrisation" mis en place par ces établissements, il faut savoir qu'un établissement de crédit, lorsqu'il en accorde un, doit obligatoirement constituer une réserve (fonds propres) au cas ou il y aurait défaillance de l'emprunteur. Ces règles prudentielles ont été mises en place pour obliger les banques à accorder des prêts tout en restant prudentes. La titrisation a consisté pour les banques à sortir de leur bilan les crédits accordés, en les apportant dans des sociétés crées pour cela, les Special Purpose Vehicle. L'avantage pour la banque est qu'elle n'a donc plus à constituer de fonds propres en regard de ces crédits, puisqu'ils ne sont plus dans leur bilan. En échange de ces crédits, la SPV émet des obligations qu'elle vend à d'autres investisseurs. Les intérêts et les remboursements des emprunts servent à rémunérer les obligations crées. Les investisseurs sont divers parmi eux se trouvent d'autres banques, des hedge funds ou encore des fonds de pension. La mutualisation du risque est normalement bénéfique pour tous les acteurs; les banques n'ont plus à constituer de réserve, les nouveaux investisseurs ont un espoir de rentabilité forte, et en cas de défaillance, le risque supporté par un nombre croissant d'investisseur est donc dilué. Le système apparemment sain s'est pourtant grippé et a débouché sur une crise financière énorme car les banques et les courtiers immobiliers ont été de moins en moins vigilants sur la capacité de remboursement de leurs clients. En se rémunérant sur la commission initiale puis en revendant leurs crédits, elle ont fait de plus en plus de la quantité que de la qualité. Ce que l'on a appelé l'Aléa Moral a joué à plein, se sentant "assuré" les banques ont été moins regardantes dans l'octroi des prêts.
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