Analyse pratique infirmier : Situation hygiène
Étude de cas : Analyse pratique infirmier : Situation hygiène. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Orem Rilibalo • 24 Mars 2020 • Étude de cas • 1 314 Mots (6 Pages) • 1 041 Vues
INTRODUCTION
Dans le cadre de la validation de l'unité d’enseignement 2.10 du semestre 1: « Infectiologie Hygiène », j'ai réalisé un travail d'analyse de situation rencontré en stage en identifiant des règles d'hygiène précises et en argumentant leurs utilisations. Dans un premier temps, je vais décrire les différentes pratiques concernant l’hygiène des mains que j’ai pu rencontrer, puis dans un second temps, j’exposerai et argumenterai mon questionnement concernant l’objectif du lavage des mains, ensuite, je terminerai mon analyse avec une partie de synthèse notamment en évoquant les savoirs principaux transférables à d’autres pratiques que j’ai retenu de cette analyse.
1. PHASE DESCRIPTIVE
J’ai rencontré la situation suivante lors de mon stage dans un Service de Soins en Santé Mentale et Psychiatrie (SMPSY), plus précisément dans une Unité intersectorielle d'Accueil Spécialisé (UAS) destinée à accueillir des patients chroniques dépendants polyhandicapés. Ce service comporte vingt-cinq lits, une chambre médicalisée et une chambre d’isolement. Le service est composé de 11 infirmiers, 13 aides-soignants et de 4 agents de services hospitaliers (ASH).
La problématique que j’ai choisie pour cette situation concerne le respect des normes d’hygiène des mains notamment le lavage des mains.
La dernière semaine de stage, un jeudi matin, à 10h30, un infirmier m’invite à observer les soins qu’il devait prodiguer aux résidents. Nous nous rendons dans les chambres afin de donner les traitements, réaliser des pansements et des injections.
Nous arrivons devant la chambre de M. X, qui souffre d'une psychose infantile afin d’effectuer une injection intramusculaire à effet retard avec de l’HALDOL® (Halopéridol) ; un neuroleptique utilisé pour traiter les troubles du comportement. Avant de rentrer dans la chambre, l’infirmier fait une friction des mains avec un produit hydro-alcoolique, ensuite il ouvre la porte, prend son matériel et se dirige vers le résident. En prenant en compte la pathologie du patient, nous adoptons notre communication afin de faciliter la prise en charge. Ensuite, l’infirmier l’aide à se déshabiller, puis lui demande de s’allonger sur le ventre.
L’infirmier dépose le plateau servant sur la table. Il enfile les gants et commence la préparation médicamenteuse dans la seringue, puis désinfecte le point de ponction avant d’injecter la substance médicamenteuse dans le quadrant supéro-externe de la fesse. Suite à l’insertion de l’aiguille, il tire sur le piston de la seringue pendant cinq secondes afin de vérifier le retour veineux. Lorsque l’administration de la substance médicamenteuse est terminée, il retire rapidement l'aiguille en pressant légèrement le point d’injection à l’aide d’un bout de coton dans le souci d’éviter un hématome. À la fin de l’injection, il retire ses gants à usage unique, puis les met dans un sac DASRI et la seringue dans un récipient OPCT. Ensuite, il demande au patient de se mettre debout, pour lui remettre sa protection. L’infirmier sort de la chambre avec le chariot, puis se lave les mains avec du savon doux durant 40 secondes.
2. PHASE ANALYTIQUE
Dans un premier temps, j’ai analysé le déroulement de la prise en charge avec l’infirmier et je me suis interrogé sur les règles d’hygiène des mains.
Avant de rentrer dans la chambre du patient, l'infirmier effectue une friction avec le produit hydro-alcoolique. Une fois la porte ouverte, il ne l’effectue pas de nouveau. En effet, la poignée est vectrice de micro-organismes, du fait qu’elle soit touchée par plusieurs personnes au cours de la journée, il est important de faire une friction après l’avoir touchée afin d’éviter une transmission manuportée. Cela peut engendrer les risques d'infections nosocomiales par le transfert de micro-organismes.
L’infirmier manipule le matériel pour la préparation médicamenteuse sans se frictionner les mains. J’ai été interpellé par cette situation qui présente un risque d’échange de germes, non seulement pour le patient, mais également pour le soignant. Si nous partons du principe qu’il faut travailler du plus propre au plus sale, il y a un risque de souillure du matériel qu’il transmettra au patient. C’est un risque de prolifération des micro-organismes auprès du patient, cela peut aggraver son état de santé ou provoquer une infection nosocomiale. L’infirmier aurait dû réaliser une friction des mains avant sa préparation médicamenteuse.
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