Soins relationel micky

Situation de soin :

J’effectue mon stage au sein d’un service hospitalier de psychiatrie adolescents dans une commune de l’est  Var. Y est un adolescent de 16 ans d’origine polonaise hospitalisé depuis quelques  jours pour  une apparition d’hallucinations visuels anxiogène suite a un épisode traumatique vécu dans son enfance. Ayant pleine conscience de l’irréalité de ses hallucinations, il a demandé à  être hospitaliser dans le service.

 Y s’est intégré dans le service  et a pu sympathiser avec d’autres adolescents  partageant  des centres d’intérêt communs aux siens. Il est très acteurs lors des activités ainsi que dans les  entretiens thérapeutiques. Il est de nature calme, amicale et réfléchie. Il est très proche de sa mère sourde de naissance ainsi que de son frère mais exprime bien vivre bien la séparation avec eux jusqu’à présent. En fin de soirée, les patients peuvent être libres d’utiliser leurs téléphones durant une heure afin de parler avec leurs amis ainsi que leur famille.

Durant cette période, je préparais les thérapeutiques en salle de soin quand tout a coup Y se mit à crier. Il était en train de se disputer avec l’un de ses camarades en lui exprimant rouge de colère et les points serrés : «J’en ai marre de toi je ne veux plus te parler ». Il s’en alla dans sa chambre juste après le conflit en claquant la porte.  

Ayant participé a l’entrée de ce patient dans le service, et ne le reconnaissant pas dans sa façon d’agir habituel; j’ai décidé d’aller instaurer un dialogue avec lui afin de comprendre  la cause  de cet évènement.

Je pris soin de me présenter et de demander la permission de rentrer. Il était assis sur son lit, larmoyant avec son téléphone jeté de l’autre coté du lit. Je lui demande si je peux m’assoir à coté  de lui ce qu’il accepta en hochant la tète et en s’essuyant les larmes. Je lui donne des mouchoirs afin qu’il s’essuie. Apres avoir teminer, il décide de briser le silence en expliquant par lui même qu’il s’est énervé contre son camarade après qu’il se soit permis une réflexion désobligeante sur sa famille. Je lui exprime le fais que je le sens triste et que j’ai du mal à comprendre ce qu’il lui arrive. Il jette un regard abattu vers son téléphone puis se met à m’expliquer qu’il a réagis de façon violente après avoir reçu un message de son frère lui expliquant que ce week-end, il ne pourrais pas rentrer chez lui car sa maman travaille le vendredi soir où elle devait le récupérer .

Il m’explique qu’il est très proches de sa famille et que de ne pas les avoir vu durant une semaine et demi est très compliqué pour lui. Il m’explique aussi que sa maman étant sourde, il a peur que celle-ci ai besoin d’aide a la maison. Je lui exprime que cette étape là me semble dure à traverser pour lui et que si il a besoin d’exprimer ces choses-la, l’équipe soignante est totalement a son écoute et a sa disposition. Je lui demande alors ce qu’il envisage comme solution à ses problèmes et m’exprime que pour lui il n’y a pas vraiment de solution, qu’il se sent en quelque sorte bloqué.

Je lui propose alors que nous pouvons déplacer l’heure ou le jour où elle devait le récupérer. Je lui indique aussi qu’avec l’accord du médecin, nous pouvions mettre en place des temps de visites avec sa famille. Enfin, je lui indique aussi que si sa maman a besoin d’aide pour remplir certains papiers, on pouvait prévoir avec l’assistante sociale du service des aides afin de soulager sa maman et lui.

Il me remercie de mon écoute et des informations que je lui ai apporté, se lève et rejoint son camarade pour s’excuser de son comportement.

Analyse de la situation :

Mon objectif lors de ce soin était de comprendre ce qu’il se jouait chez le patient à ce moment et d’y apporter une écoute, un soutien ou une aide s’il en ressentait le besoin.

 Ce soin correspond a la définition étudier dans l’U.E 4.2 « intervention verbale visant a établir une communication et dont la relation est mise au premier plan, en vue d’apporter aide et soutien psychologique à une personne ou groupe de personne lors d’entretiens formel ou informel.

Les concepts mobilisés dans cette situation sont :

L’approche centrée sur la personne :

L’approche centrée sur la personne favorise l’autonomie et la capacité de décision. Pour cela, le professionnel de santé prend toujours le temps d’écouter avec empathie le patient afin de créer un climat de confiance et d’authenticité.

Le thérapeute utilise trois attitudes théorisées par Carl Rogers :

• La congruence : elle reflète sa capacité à prendre conscience du monde intérieur de son patient et à exprimer ce qu’il ressent.  Elle incite la personne à s’harmoniser avec ses émotions.
• L’empathie : définie la recherche à se mettre à la place du patient, à comprendre sa vie et à ressentir ses émotions, tout en restant lui-même. Cette attitude permet de soulager une partie de la souffrance.
• Le regard positif inconditionnel : il fait toujours preuve d’empathie et de compassion pour le patient qui ne doit pas se sentir jugé, quoi qu’il dise. La confiance est essentielle dans ce type d’approche.

Les concepts de l’approche centré sur la personne m’a permis de mettre en œuvre des actions participant à l’apaisement de la situation ainsi que de désamorcer l’ascension émotionnel vécu par le patient par exemple en ayant pris soin de parler au patient dans sa chambre, d’une voix calme et posé tout au long du soin. J’ai pu  par la suite instaurer un climat de confiance et d’écoute  favorisant l’envie de se confier du patient en le laissant s’exprimer en l’écoutant attentivement et en prenant compte de le regarder lorsqu’il parlait tout en lui laissant des moments de silence. J’ai pris soin de maintenir une posture empathique sans juger ce qu’il pouvait me dire.

...