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Santé Publique

Commentaire d'oeuvre : Santé Publique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  999 Mots (4 Pages)  •  695 Vues

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Synthèse du cours de littérature du 30 novembre 2010

Un rêve d’universalité : les hommes peuvent-ils s’accorder dans un monde

intolérant, fanatique, insensé ?

Deux démarches pour réaliser ce rêve :

A. Moi et l’autre : la culture du dialogue, épreuve de confrontation, de contradiction et de

dépassement de soi

B. Moi chez l’autre : l’épreuve de l’extériorité, de l’altérité et de la relativité

Moi et l’autre : la culture du dialogue, épreuve de confrontation, de contradiction

et de dépassement de soi

· Quels dialogues ?

 une pratique sociale dans les cafés et salons ;

 une pratique « politique » : dialogues des philosophes avec les princes

d’Europe ;

 un esprit du siècle : deux libertés de pensée se mesurent, mesurent leurs

limites respectives mais aussi reculent ces limites, le dialogue avec autrui

incitant au dépassement de soi et ouvrant le champ des possibles ;

 à l’opposé de la parole reçue passivement (la parole du maître, du Livre,

du messie), la parole dialogique est conquise activement et librement.

· Un dialogue exemplaire : Diderot, Entretien avec la

Maréchale

 le problème posé : le fondement de la morale ;

 deux conceptions en débat : alors que pour la Maréchale, la morale ne peut

être fondée que dans la croyance religieuse( ligne 12), pour Diderot, la

morale est indépendante de la croyance (ligne 13). Le dialogue met à jour les

contradictions ou problèmes liés à ces deux options :

- si la morale est fondée sur la religion, cette morale repose sur l’intérêt et le calcul (« est-ce

qu’on croit parce qu’il y a quelque chose à gagner ? » lignes 19-20 (contradiction avec la

sincérité et le désintéressement de la foi : une morale en somme…immorale !) ligne23

- si absence de foi, pas de risque de châtiment futur, rien à gagner à être vertueux ni rien à

craindre à être mauvais, donc tout est permis ? une morale en somme…amorale ! lignes 30-

32

le dialogue oblige chacun à remettre en question sa position, à en voir les limites et les

conséquences : le Bien, la vertu : une contrainte (l’intérêt personnel commande) ou une

liberté ( le choix de la bienfaisance)? Si la morale n’est pas fondée sur la religion, sur quel

autre fondement la faire reposer? LES LOIS ? LA CONSCIENCE MORALE ? Alors s’impose la

nécessité qu’elles soient universelles : idée-clé au 18ème siècle de droit naturel

(Montesquieu, L’Esprit des lois) devenant, un peu plus tard, les droits de l’Homme et du

citoyen de 1789 + un texte où les inscrire, la Déclaration universelle des droits de l’homme

et une autorité pour les garantir (au 20ème siècle, la Société des Nations puis l’Organisation des

Nations unies).

Conclusion : un bref dialogue mais ouvrant des perspectives élargies, dépassant les deux

positions initiales des protagonistes

· Autres exemples de dialogues célèbres :

Diderot, le Neveu de Rameau où se confrontent deux voix : la voix de la raison (philosophie

officielle des Lumières) et la voix de la déraison qui la met à l’épreuve; Diderot, Supplément

au voyage de Bougainville où la voix de la raison occidentale est confrontée à la voix du

« bon sauvage » tahitien, mesurant

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