La situation au service du soutien et de la réhabilitation (SSR)

La situation concerne Mme B, âgée de 81 ans, étant admise en service de soins de suite et de rééducation (SSR) pour une rééducation à la marche. Elle s’est faite opérée d’une prothèse du genou droit et une prothèse de hanche droite. Suite à cela, elle n’a pu marcher pendant 3 mois, elle était très faible, et avait des douleurs très fortes.

Elle a parfois des états délirants et souffre de troubles psychiatriques. Or, c’est une personne âgée très calme qui ne communique que très peu avec les soignants et les autres résidents. Elle ne se plaint jamais, seulement quand cela lui devient insupportable. On peut la comprendre par son regard ou son faciès.

Il est 7h, je suis avec l’Infirmière Diplômée d’Etat dans la salle de soins, nous sommes en train d’écrire les transmissions dans le PSI (plan de soins). Je pars chercher un dossier patient, quand je croise une AS qui me demande de signaler à l’IDE que Mme B, est très souillée d’urine et de selles. Je transmets l’information à l’infirmière, qui décide de réaliser sa toilette en premier afin de préserver le confort et le bien être de la résidante. Elle me demande d’aller préparer le chariot avec le matériel nécessaire à ce soin : palliatif adapté à cette patiente, gants de toilette à usage unique, sac poubelle jaune pour les déchets à risque infectieux et un sac poubelle blanc pour les déchets ménagers. Je me dirige dans la chambre de la patiente, qui est couché et dort encore. Je frappe doucement à sa porte pour ne pas la brusquer mais dors au moment où la toilette devait être faite. Je la réveille délicatement, évitant de la surprendre, et la prévient du soin en lui précisant l’incident qui s’est passé. Mais Mme B, souffre de troubles cognitifs et ne comprend pas ce qu’il se passe, elle refuse de se laisser faire en faisait des mouvements de la tête disant « non ». Mme B, ne parle pas et nous communique aucune information. A ce moment je comprends que le soin ne va pas être évident donc je fais appel à l’infirmière et nous décidons de travailler en équipe. Je me suis plus concentrée sur Mme B, pour qu’elle ressente mon investissement et se sente en confiance.

Mme B, se mit à pleurer, alors je lui ai pris la main et lui a demandé ce qui n’allait pas. Elle ne me répond pas. Je lui ai donc précisé que nous sommes avec elle pour lui faire sa toilette afin qu’elle se sente mieux et qu’elle pouvait nous parler pour nous préciser ce qui n’allait pas. Je lui précise ensuite que je vais lui faire sa toilette et me répondit un petit « oui ».

Je prépare la bassine avec de l’eau tiède pour assouvir aux besoins de la patiente car elle apprécie l’eau tiède. Je monte le lit à ma hauteur et à celle de l’infirmière par la même occasion. Nous avons retiré la chemise de nuit de Mme B qui était totalement souillée.

Pour éviter que Mme B, remette ses mains dans les selles ou les urines, je commence à lui parler de tout et de rien, calmement, tout en la touchant pendant que l’infirmière continue la toilette de Mme B. J’ajuste mon toucher pour qu’elle ne se sente pas agressée, je pose alors une main sur son bras, j’essaie d’instaurer un climat de confiance. Le fait que je lui parle et que j’ajuste mon toucher a permis à Mme B d’oublier le soin que l’infirmière faisait, facilitant celle-ci à pouvoir lui faire sa

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