La contamination chimique de l’eau

La contamination chimique de l’eau

1. INTRODUCTION

L’eau potable est essentielle à la vie, pourtant elle ne représente seulement que 2.5% de toute l’eau présente sur la planète et est très inégalement répartie. L’équilibre entre les ressources d’eau douce et les besoins est désormais difficile voire impossible à respecter. Notre organisme est constitué à 65% d’eau. Elle contribue au bon fonctionnement de l’organisme lorsqu’elle est de bonne qualité. Lorsque la qualité de cette eau est détériorée, ou qu’elle n’est pas consommée en assez grande quantité, c’est tout un équilibre qui est menacé, pouvant conduire à la mort dans certains cas. Chez l’organisme humain, la stabilité du milieu intérieur (homéostasie) est une condition essentielle à la vie, l’eau y contribue fortement. Par exemple, une perte de 10% d’eau entraîne de graves troubles, voire la mort si cette perte atteint les 20%.

 L’eau aide aussi à satisfaire nos différents besoins vitaux tels que le besoin  tels que le besoin de manger et de boire (qui permettent d’entretenir le métabolisme et de produire de l’énergie) ou le besoin d’être propre et de protéger ses téguments (maintenir l’intégrité de la peau, d’éliminer les souillures afin d’avoir une sensation de propreté corporelle).

Que ce soit pour l’hygiène, la consommation, l’agriculture ou encore l’industrie, l’eau connaît de nombreuses réglementations très strictes avant de pouvoir être qualifiée “d’eau propre à la consommation humaine” afin de limiter les risques de contamination.

On peut définir la contamination comme étant “la transmission/propagation involontaire d’une maladie ou d’un mal quelconque”. Ce mot vient du latin “contaminare” qui signifie “faire perdre la pureté initiale”, “souiller par contact”, à ne pas confondre avec le mot pollution qui vient du latin “polluere” signifiant “salir”. En d’autres termes, un agent contaminant est un élément qui a été ajouté dans un milieu et ayant modifié son état initial, alors qu’un agent polluant est un contaminant ayant altéré l’état d’un milieu d’une manière mesurable.

1. MODE DE CONSERVATION DE L’EAU

Selon certains sondages du Centre d’Information de l’eau, près de la moitié des Français se déclarent prêts à effectuer un effort financier afin d’améliorer la qualité de l’eau. Cependant, près de la moitié des personnes interrogées ignorent de nombreuses informations importantes concernant la conservation de l’eau afin que celle-ci conserve sa qualité.

En effet, 42% des personnes interrogées ne savent pas qu’il est déconseillé d’utiliser l’eau chaude du robinet pour cuisiner, 60% ne savent pas qu’il est déconseillé de consommer une bouteille d’eau ouverte depuis 48H ou encore qu’il ne faut pas laisser une bouteille entamée à température ambiante.

L’eau du robinet est un des produits alimentaires les plus contrôlés. Elle provient à 62% d’eaux souterraines (alimentées par ruissellement d’eau de pluie) et à 38% d’eaux de surface (fleuves, rivières, lacs). Il est recommandé pour un adulte de consommer 2L d’eau par jour, c’est pourquoi avant toute autorisation d’exploitation cette qualité doit être vivement contrôlée selon deux aspects:

• la santé et l’hygiène
• le confort et le plaisir

Lorsqu’elle respecte la réglementation, basée sur plus de 70 critères de qualité sanitaires et environnementaux, on parlera alors “d’eau propre à la consommation humaine”.

Après traitement de potabilisation, l'eau est stockée dans un château d'eau avant d'être distribuée à la population et autres utilisateurs (industries, entreprises, administrations, lutte contre les incendies, nettoyage des rues, etc.). Parfois l’eau peut être stockée dans des réservoirs souterrains lorsque la commune est dans une zone à altitude élevée.

 La distribution est un service public confié aux collectivités territoriales qui en déterminent librement leur mode de gestion :

• soit elles assurent directement ce service sous la forme d’une régie ;
• soit elles le délèguent à une entreprise privée.

La distribution de l’eau potable commence de la sortie de la station de traitement pour aller jusqu’aux habitations. Elle est envoyée grâce à des pompes dans le réseau de canalisations. Ce réseau est ensuite raccordé au réseau privé via le compteur d'eau. La France est le plus grand réseau de distribution d’eau potable d’Europe, avec plus de 16 000 unités de distribution d’eau potable.

Le rendement moyen du réseau français est d’environ 75%, ce qui signifie que de nombreuses fuites sont encore présentes. Cela représente une des missions principales de l’ensemble des acteurs: limiter au maximum les fuites. Certaines innovations permettent d’améliorer progressivement la performance du service.

L’eau de source est le plus souvent conservée en bouteille, moyen le plus répandu et beaucoup utilisé en Ehpad pour sa facilité d’utilisation, cependant il existe de nombreuses autres manières de la conserver. Il est possible de la conserver dans des bouteilles en verre, jugé comme étant le meilleur moyen de conservation puisqu’elle permet de conserver les minéraux naturellement présents dans l’eau, contrairement au plastique. Passé un certain nombre d’années, l’eau conservée dans une bouteille en plastique peut parfois se dégrader et voir son goût s’altérer dû à la présence de plastique qui se mélange à l’eau (ce phénomène est appelé interaction emballage-produit).

 L’eau du robinet quant à elle, est prévue pour un usage immédiat. La conserver pour une longue durée peut s’avérer dangereux si celle-ci n’est pas traitée. C’est pour cela que des entreprises tels que Weetulip ont inventé des carafes munies de filtres à eau naturels au charbon de bambou afin d’assainir l’eau au maximum.

Des récupérateurs d’eau, des puits ou des citernes sont également disponibles afin de récupérer l’eau de pluie et s’en servir pour l’agriculture, ou pour la consommation. En Afrique, le projet d’un million de citerne pour le Sahel a été mis en place afin de permettre aux populations de récupérer l’eau de pluie pendant la saison pluvieuse ou encore de stocker de l’eau potable, et d’utiliser ces eaux pendant la saison sèche. Il faut tout de même veiller à ce que les puits soient profonds, puisque ceux-ci ont moins de risques d’être contaminés (par l'arsenicisme par exemple), ou que les récupérateurs d’eau de pluie ne favorisent pas l’apparition de larves ou de moustiques.

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