Densité médicale en France

Au prix d’un effort constant, notamment sur le plan de son financement,

la France est parvenue à se doter d’un système de santé parmi les plus

performants au Monde. Cependant, les chiffres plutôt flatteurs à l’échelon

national, en ce qui concerne par exemple le recul de la mortalité

infantile ou la progression de l’espérance de vie, ne traduisent les disparités

de l’offre de soins observées sur son territoire.

En explorant plus précisément la densité médicale, on constate aisément

que la répartition géographique de cette offre est déséquilibrée.

La densité médicale est le ratio qui rapporte les effectifs de médecins

(omnipraticiens, spécialistes…) à la population d’un territoire donné,

dans notre cas la France. Elle s’exprime en nombre de médecins pour un

volume de population (pour 100 000 habitants par exemple). Malgré une

densité médicale en moyenne élevée, les médecins généralistes libéraux

sont très inégalement répartis sur le territoire français.En 2007, la France comptait en moyenne 99 médecins généralistes pour

100 000 habitants. Toutefois, la densité était de 122 pour la région Provence-

Alpes-Côte d’Azur mais seulement de 85 pour la région Centre.

Cela représente un écart de 44 % entre la région la plus densément peuplées

en médecins généralistes et celle qui l’était le moins. Il y a donc

un net contraste entre les régions du sud de la France d’une part et les

régions du centre et du bassin parisien d’autre part. Les unes sont très

densément peuplées en généralistes alors que les autres sont beaucoup

moins prisées par les médecins.

On observe en effet chez les médecins un phénomène d’attraction vers

les régions réputées pour leur bon vivre (littoral du Midi) ou bien équipée

d’un point de vue culturel ou pour le loisir (grandes métropole). À

l’inverse, des zones de véritable « désertification médicale » se constituent.

Les disparités dans la répartition des professionnels de santé sont

telles que dans certaines zones, notamment rurales ou périurbaines

dites « sensibles », l’offre de soins n’est pas suffisante pour répondre

aux besoins.

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