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Composition - Développement durable

Commentaire de texte : Composition - Développement durable. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 456 Mots (6 Pages)  •  564 Vues

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Pourquoi le développement durable ?

Cours 

Problématisation

        L’information est parue la semaine dernière : ces quarante dernières années, 60% des animaux vertébrés ont disparu de la planète selon un rapport de l’ONG WWF. Cette annonce ne fait qu’allonger la liste de toutes les menaces qui pèsent sur l’humanité : réchauffement climatique, air de plus en plus pollué, artificialisation croissante des sols…Aujourd’hui, l’avenir de la Terre et avec elle des peuples humains paraît bien sombre.

        Pourtant, il faut bien continuer de chercher à assurer aux populations les besoins essentiels (nourriture, eau, énergie, logement, santé, éducation…), c’est-à-dire de viser le développement. Celui-ci n’est pas satisfaisant déjà aujourd’hui sur bien des parties du globe, en particulier dans les pays dits du Sud. Or, un nouveau concept a été créé en 1987 par le rapport Brundtland, du nom de son autrice, la présidente norvégienne : celui du développement durable. Il s’agit de répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs, afin de transmettre un monde viable, équitable et vivable. Ces trois adjectifs correspond aux trois piliers du concept : l’économique, le social et l’environnemental. 

        Pourquoi sommes-nous aujourd’hui contraints de définir un nouveau modèle de développement, appelé « durable » ?

        Dans un premier temps, nous verrons qu’actuellement la viabilité économique n’est pas atteinte et que le développement devient un défi encore plus délicat dans le contexte de croissance démographique mondial. Dans un deuxième temps, nous observerons que l’équité sociale aussi est un horizon lointain au vu des inégalités de développement. Dans un dernier temps, nous constaterons que dans un monde limité avec des ressources épuisables, il est impossible de poursuivre le modèle de développement actuel.

         En l'espace de 30 ans, le ratio de la population pauvre dans le monde disposant de moins de 1,90 dollar par jour est passé de 44,3% en 1986 à 10% en 2013. Cependant, le développement n’est pas suffisant dans les pays les moins avancés et même les pays émergents. 

        Une difficulté s’ajoute : la population mondiale augmente. Actuellement, elle s’élève à 7,6 milliards d’habitants, mais les démographes prévoient 9,5 à 10 milliards en 2050. Pourquoi la population mondiale continue-t-elle d’augmenter ? Les pays du sud sont en train d’effectuer leur transition démographique, c’est-à-dire le passage d’un régime où la mortalité et la natalité sont fortes à un régime où les deux sont faibles. Ce passage s’effectue avec une période d’accroissement naturel, lorsque la mortalité a baissé grâce aux progrès sanitaires mais que la natalité reste plus forte. Ainsi au Niger, la moyenne d’enfant par femme est encore de 7. La population mondiale augmente donc particulièrement dans ces régions : Afrique subsaharienne, Asie du Sud-Est.

        Si la population augmente, les besoins vont mathématiquement augmenter. La demande en eau sera accrue, comme celle en alimentation et en énergie (électricité, pétrole, gaz). De plus, le développement provoque une hausse (bienheureuse) du niveau de vie, qui fait croître aussi la demande individuelle. Or, la réponse malthusianiste n’est pas une solution acceptable éthiquement. Il va donc falloir réfléchir à un nouveau mode d’exploitation et de consommation des ressources.

        Le concept de développement durable reprend donc l’exigence d’un monde viable, c’est-à-dire d’un monde où chacun peut vivre dignement et s’épanouir dans des pays développés. Il met cependant l’accent sur le fait que la croissance économique, indiquée par la hausse du PIB (c’est-à-dire l’augmentation des biens et des services produits dans un pays), ne signifie pas pour autant le développement, puisqu’elle est parfois captée en amont et non réinvestie en infrastructures (école, hôpitaux, routes, police, …). C’est pourquoi il faut allier à la préoccupation purement économique celle de l’égalité sociale.

        Aujourd’hui, des inégalités de développement sont observables à toutes les échelles. Ainsi à l’échelle mondiale,  on distingue assez clairement des Nords et des Suds : les premiers produisent 68% de la richesse mondiale alors qu’ils ne représentent que 17% de la population mondiale, les seconds en produisent 32% alors que 83% de la population y habite. On peut classer les différents Etats selon des indicateurs de développement, comme l’IDH. A l’échelle régionale également, des écarts sont parfois très importants, comme entre le Costa Rica (IDH : 0,79) et Haïti (IDH : 0,50). Enfin à l’échelle nationale (ex : entre l’Île-de-France et la Creuse) et locale (ex : la ville de Nanterre où 19% de la population vit sous le seuil de pauvreté alors qu’elle accueille sur son territoire une partie du quartier d’affaires la Défense), la situation est tout aussi inégale. Le modèle actuel de développement n’est donc pas satisfaisant.

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