Analyse pratique infirmière en foyer de vie

Lieu :

L’action se déroule dans un foyer de vie. Tous les matins, l’infirmerie est ouverte aux résidents. Chacun y est libre de venir pour exposer ses problèmes de santé. Lors de la première semaine de mon stage, l’infirmière me laisse donc accueillir les résidents pour pouvoir faire connaissance avec eux et tenter d’essayer d’apporter mon aide.

Situations ou activités vues ou réalisées :

Mme S se présente donc à l’infirmerie, frappe à la porte et comme il n’y avait personne à ce moment-là, j’ouvre, la salue, et l’invite à rentrer. Je connaissais déjà Mme S qui était venue la veille pour une douleur à la base du pouce. Mme S nous avait expliqué la veille qu’elle était tombée lors de l’activité mölkky. Je demande donc à l’infirmière si je réitère le soin de la veille, c’est à dire lui passer un peu de Diclofénac (AINS visée antalgique) sur la main pour calmer la douleur. L’infirmière acquiesce, je me prépare et réalise le soin puis lorsque celui-ci se termine, Mme S se met à pleurer spontanément. L’infirmière fait s’exprimer Mme S sur les raisons de ses pleurs et après que Mme S exprime une angoisse dont elle n’a pas su nous dire l’origine, l’infirmière me demande de la ramener sur son lieu de vie pour qu’elle puisse se relaxer un peu avant le repas. Arrivé sur son lieu de vie, je propose un choix à Mme S : « Préférez-vous, vous reposer en salle de relaxation (lumière tamisée, musique de relaxation, matelas, coussin, peluche) ou dans votre chambre? ». Mme S me regarde alors avec un air triste et indécis sans dire un mot. Je lui explique alors qu’elle ne devrait pas resté là, qu’il faut qu’elle choisisse. La psychologue de l’établissement passée dans le couloir, je l’ai donc interpellé et lui ai demandé son aide. Elle a eu discussion avec elle et au terme de celle-ci j’ai accompagné Mme S dans la salle de relaxation où je l’y ai installée.

Observations, étonnements :

Je m’interroge sur ce fait et sur la manière dont je dois réagir à une telle situation. Je me suis senti désemparé. La psychologue a su trouver une solution par le dialogue avec Mme S, je suis donc allé lui demander conseils sur cette situation. Elle m’a expliqué que quand on est avec une indécise, la dernière chose à faire est de lui donner des conseils. Si on décide à sa place, elle vous rendra responsable des conséquences (Triangle dramatique : victime, bourreau, sauveur). Autre erreur : lui reprocher son inaction, car cela aggrave l’image négative qu’elle a d’elle-même.
Suscitez le dialogue, l’aider à exprimer les freins qui l’empêchent de prendre une décision, lui faire prendre conscience qu’elle s’accroche aux avantages de l’ancienne situation, qu’elle se focalise sur ce qu’elle va perdre plutôt que sur ce qu’elle va gagner. Les personnes indécises se refusent à voir les conséquences de leur non-décision. L’importance d’insister sur ce qui se passera s’elle ne décide rien. Pour cela, il est possible de la lui faire visualiser dans le futur en imaginant concrètement ce qui va se passer si elle prend telle décision. Lister, avantages et inconvénients, afin d’y voir plus clair. Listez ses priorités, hiérarchisez ses valeurs essentielles et son objectif.

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