Préface Calligrammes d'Apollinaire
Discours : Préface Calligrammes d'Apollinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Luffygi • 29 Octobre 2023 • Discours • 2 159 Mots (9 Pages) • 362 Vues
Préface
Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky ou Guillaume Apollinaire née le 26 août 1880 à Rome et mort à 38 ans le 9 novembre 1918 à Paris, est un poète et écrivain français. En 1901, il devient précepteur en Allemagne et tombe amoureux d’une gouvernante qui rejeta ses avances. Il composa alors ses premiers poèmes inspirés de la douleur de cet amour à sens unique. Son nom se fait connaître petit à petit lors de la parution de son premier conte en 1902, puis en enchaînant les publications de contes et poèmes. En 1913, il publie Alcools, son recueil de poèmes le plus connu à ce jour, dans lequel il intègre des poèmes qu’il a écrit depuis des années. Puis, en 1914, il souhaite s’engager dans l’armée française pour prendre part à la guerre mais n’étant pas français, il se voit travailler dans l’artillerie, tout en continuant d’écrire ; c’est en 1916 qu’il se fait naturalisé. Malheureusement, deux jours après, Apollinaire reçoit un éclat d’obus qui l’oblige à retourner à Paris. Postérieurement, après plusieurs mois de convalescence, il reprit ses écrits et inventa le terme "surréalisme", un mouvement littéraire dont il sera considéré comme étant le précurseur. C’est en 1918 que son recueil de poèmes Calligrammes apparaît. Il meurt quelques temps après de la grippe espagnol, le 9 novembre 1918, deux jours avant l’armistice.
L’une de ses œuvres, Calligrammes, sous-titré Poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916 est un recueil autobiographique de poèmes comprenant six sections : "Ondes", "Étendards", "Case d’armons", "Lueurs de tirs", "Obus couleur de lune" et "La tête étoilée". Le nom de ce recueil a été inventé par son auteur à partir du mot "calligraphie" qui est l’art d’avoir une belle écriture manuscrite, et du mot "idéogramme" qui est un symbole graphique représentant le sens d’un mot, tels que les hiéroglyphes en Égypte. La contraction de ces deux mots a donc donné naissance à ce terme signifiant "beaux caractères". Apollinaire utilise ainsi les calligrammes pour illustrer certains de ses poèmes, il écrit : "Pour moi, un calligramme est un ensemble de signes, de design et de pensées. C'est le moyen le plus rapide d'exprimer un concept et de forcer l'œil à accepter une vision globale de l'écrit." Il cherche à innover pour rendre ses poèmes plus attractifs et captiver le lecteur en disposant les vers de ses poèmes de façon à former un dessin rappelant le sujet abordé dans le poème. En effet, avant tout, lire c’est voir et regarder la forme, l’écriture, c’est ce qui fait aussi parti du choix du livre selon notre affinité avec la police d’écriture choisie, la taille, les écarts de lignes, les images et dessins... L’une des particularités de la poésie, c’est la ponctuation. Elle est importante car elle marque la musicalité et la gestuelle des poèmes, or, Apollinaire montre une absence de ponctuation et de rimes dans tous ses poèmes ainsi qu’une inégalité dans ses vers, ce qui exprime le rejet de suivre les codes classiques de la poésie et met en avant la modernité et la liberté de s’exprimer à travers ses poèmes. Ce manque de ponctuation nous oblige à lire les poèmes d’une autre manière et nous penche à les ressentir avec plus de subjectivité. En effet, on les lit comme on l’entend, chacun aura donc une lecture différente et donc un ressenti différent. Cela nous amène en quelque sorte, à nous approprier le poème et à le comprendre selon la ponctuation que chaque lecteur aura automatiquement et inconsciemment inventée. On peut ainsi dire que le lecteur, d’une certaine mesure, participe aussi à la réalisation du poème. Aussi, cette particularité voulu par l’auteur, marque une sorte de suspens comme si on attendait quelque chose de plus, ce qui laisse libre cours à notre imagination. On peut également remarquer que l’auteur n’a pas daigné choisir qu’une seule forme pour écrire ses poèmes. En effet, ils sont écrits de trois façons différentes : sous forme de calligramme comme "La colombe poignardée et le jet d’eau", en prose tel que "Le vigneron champenois", mais aussi en vers si l’on prend l’exemple de "Les collines".
Chaque section du recueil de poèmes Calligrammes est l’objet d’un sujet bien précis, comme la section "Ondes" dont il est question dans ce livre. Cette section est la première a apparaître dans Calligrammes et comprend seize poèmes. Elle reflète la vie d’Apollinaire avant la guerre, autrement dit, ses poèmes sont des récits de la vie quotidienne. On peut souligner le fait que ses poèmes ne sont que la simple description de ce qu’il voit et ce qu’il ressent, ni plus, ni moins. Il y aborde la nature, le temps qui passe, des exemples d’une vie quotidienne chez les êtres humains, tout en montrant une vision méliorative des sujets qu’il développe, en mettant en avant leur simplicité et leur beauté. Le nom de cette section peut vouloir signifier plusieurs choses : les ondes radios qui nous donnent un avant goût de la guerre qu’il va ensuite mettre en scène avec les autres sections de son ouvrage, les ondes sur la limpidité de la nature, les ondes sur les émotions et les sentiments naturels qu’insciemment l’individu ne remarque pas, les ondes sur le temps qui passe en se matérialisant par la diminution de chaque onde au fur et à mesure que le temps passe, ou bien sûr et plus simplement, on peut juste dire que chaque ondes retracent certains instants de la vie d’Apollinaire dans lesquelles il fait un hommage à tout ce qui nous entoure au quotidien. On peut alors classer chaque poème en fonction de l’onde qu’il a souhaitée mettre en avant. Pourtant, je vais aller à l’encontre de ce que je viens d’établir car il y a un poème qui se distingue de façon à ce que je ne puisse le "ranger" parmi ces types d’ondes. Il s’agit du premier poème de cette section : "Liens". Pour moi, ce poème ne peut être classé en raison de ses derniers vers, au commencement de l’anaphore "Ennemis". Ce poème aborde tous les sujets précédemment évoqués avec lesquels je me suis amusée à qualifier le vouloir dire de chaque onde. De plus, ce poème est aussi écrit en italique, contrairement aux autres, ce qui lui rajoute une certaine importance, c’est pourquoi j’ai envie de dire qu’il est un avant goût et un résumé des poèmes qui le suivent.
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