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Les idées politiques de la Bible : la question du pouvoir temporel

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Par   •  21 Octobre 2018  •  Commentaire de texte  •  868 Mots (4 Pages)  •  1 749 Vues

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Les « idées politiques » de la bible : la question du pouvoir temporel

Pendant le Moyen Age, le christianisme occupe une part importante dans la politique. Il apparaît après la philosophie grecque et les traditions juridiques romaines. Ces trois entités forment la tradition politique occidentale. Le christianisme fait apparaitre une dimension morale dans les idées politiques et les concepts juridiques de l’Antiquité. Le pouvoir religieux et le pouvoir politique, qui étaient deux pouvoirs distincts chez les Grecs et les Romains, vont à nouveau se rapprocher et former une opposition entre le pouvoir temporel, celui des empereurs et des rois, et le pouvoir spirituel du Clergé. Cette opposition est connue sous le nom de « théorie des deux glaives ».

Comment la consultation du Nouveau Testament met en relief les nouveaux problèmes issus de cette foi chrétienne qui redéfinie les rapports entre politique et religieux ?

Le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel, de nature différente vont d’abord s’opposer (I), avant de coexister (II). Le pouvoir temporel va même finir par se réclamer du pouvoir spirituel pour asseoir son pouvoir. (III)

  1. Opposition entre pouvoir spirituel et temporel dans l’ancien testament

  1. Critique de la royauté

Dans le premier livre de Samuel, on distingue une critique claire de la royauté. Samuel met en garde le peuple : « Voici quel sera le droit du roi qui règnera sur vous : Il prendra vos fils, et il les mettra sur son char et parmi ses cavaliers, et ils courront devant son char. »

Israélites connaissent une forme de gouvernement théocratique qui semble exclure toute forme de gouvernement stable. L’autorité politique est interprétée comme un rejet de Dieu. Vouloir un roi signifie remettre en cause l’autorité de Dieu.

  1. Une demande de royauté qui émane du peuple

Le peuple demande, au contraire, l’avènement d’un roi. Ils veulent être régi par des lois concrètes et non des lois divines : « […] établis donc un roi pour nous juger, comme en ont toutes les autres nations. »    

  1. Distinction et coexistence des pouvoirs spirituel et temporel dans le nouveau testament

  1. Dichotomie entre la politique et le religieux

Dans le dialogue entre Jésus et Pilate du livre de Jean, Pilate interroge Jésus sur le sens politique de sa royauté, il lui demande « Es-tu le roi des Juifs ? ». Jésus nie être le roi des Juifs au sens politique du terme, il reconnait l’existence d’un pouvoir temporel : « mon royaume n’est point d’ici-bas ».  Le dialogue entre Jésus et Pilate qui était axé sur la politique devient une discussion sur la foi : « quiconque est de la vérité écoute ma voix ». Jésus montre ici que pouvoir temporel et pouvoir spirituel peuvent coexister, sa prétention à la royauté ne concerne pas l’Etat. Les deux pouvoirs ne rentrent donc pas en concurrence comme l’imaginait Samuel dans son livre, chapitre 8.

  1. Une autorité politique nécessaire

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu », voici la réponse de Jésus à ceux qui lui demandent s’il faut payer l’impôt à César. Cette question est une question piège car si le Christ répond par la positive il sera considéré comme un collaborateur et s’il répond par la négative il peut être dénoncé comme rebelle auprès des Romains. Ici, Jésus reconnait la légitimité du pouvoir temporel. Il n’appelle pas à la destruction de l’Etat mais au contraire au respect de l’ordre politique imposé par l’empereur. L’empereur n’est cependant pas le seul à avoir un pouvoir sur le peuple comme pendant l’ère gréco-romaine.

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