Le pouvoir de la secte sur l'individu

Le pouvoir de la secte sur l'individu s'établit en trois temps :

L'étape de séduction : Tout d'abord les sectes essayent de séduire l'individu, qui doit devenir pour eux le prochain adepte de leur groupe.

Le gourou est un fin psychologue qui va séduire le futur adepte. Il lui fait voir ses défauts, il va combiner cynisme et sincérité. Il a le don de voyance, il fait des prophéties et annonce des cataclysmes.

L'étape de destruction : Pour que la secte survive, l'adepte doit être à la fois contrôlé par son groupe, fanatique de la doctrine et désormais incapable de retourner dans le monde. Une fatigue extrême, de longues journées de travail, des conférences, le démarchage à domicile, des heures de méditation et de prières sont à la fois exténuantes et portent à un état permanent d'exaltation.

Dans les sectes communautaires, les restrictions de sommeil sont quasi-systématiques. L'alimentation de l'individu est diminuée et cela va provoquer une altération du cerveau. Le refus de soins et les pratiques illégales de la médecine sont caractéristiques de toutes les sectes.

L'adepte ne doit prendre aucune décision comme un enfant en bas âge, doit chercher à se faire aimer sans cesse par son gourou. Les moyens d'obtenir la régression sont multiples : forte répression des appétits sexuels, amour exclusif pour le gourou (l'amour conjugal est combattu, c'est pourquoi ces chefs spirituels s'autorisent à marier et à séparer les adeptes). La secte rompt tout lien avec le monde extérieur et le rend détestable car impur aux yeux de l'adepte. Les adeptes disent donc aimer le monde extérieur à la nuance près qu'il parle d'un monde purifié et donc différent de la réalité. Le pouvoir sectaire laisse croire en une nature humaine bonne et généreuse uniquement pour les personnes qui font partie de la secte. Si l'adepte ressent un malaise social, c'est que d'autres ont été mauvais pour lui. L'extérieur est mauvais. L'adepte doit considérer la secte comme sa vraie et unique famille au détriment de sa famille biologique. Il faut savoir que l'adepte à pour interdiction de se mêler au monde, de faire des dons, de participer à un vote et de suivre des études.

Le contrôle de la victime est aussi interne ce qui signifie qu'il doit refuser toute pensée personnelle. Si il critique la hiérarchie, il commet une faute grave envers elle, arrive alors le sentiment de culpabilité: l'adepte est toujours responsable de ses propres erreurs par manque de foi... Pour se soulager, il va se confesser en permanence. Ses aveux les plus personnels sont inscrits dans des dossiers appartenant à la secte et seront ensuite utilisés contre lui en cas de problème avec celle-ci. Pour être accepté par la secte, il faut oublier ses désirs et ses émotions. L'adepte instaure avec les personnes extérieures un rapport sans affection.

Ayant perdu tous ses repères, l'adepte à deux solutions : soit il se détruit, soit il s'identifie à la secte.

L'étape d'identification et de reconstruction :

Petit à petit, pour ôter toute faculté critique, les mots n'ont plus qu'une seule définition, et l'adepte doit alors s'adapter aux nouveaux langages propres à la secte. C'est un élément très important de l'identification.

De plus l'individu va de plus en plus consommer le produit culturel, écologique ou religieux propre à la secte, l'individu devient alors adepte, puis dans un second temps, il se transforme en recruteur. Les trois piliers de la manipulation sont le gourou, un groupe et une doctrine.

L'effet du groupe est capital pour que l'individu n'ait aucun doute. Tout est dans l'affectif. L'adepte va de stage en stage et ne voit plus rien d'autre. Jamais il ne s'est senti autant rassuré, aimé. Il fait passer l'intérêt du groupe avant son intérêt particulier. Il est en fait manipulé à des fins économiques.

Il est inimaginable de penser à tout retour à la vie normale, car ils n'existent plus aucuns endroits pour les gens qui veulent sortir de la secte. Le gourou à coupé tout contact avec la famille, l'adepte ressent de la peur, de l'anxiété, de la culpabilité et surtout de la honte.

Sa sortie de la secte peut être comparée à un « viol » car il éprouve une angoisse permanente, il ressent un vide, il a l'impression qu'une partie de lui a disparue.

Scientologie :

Tout d'abord la purification physique :

Un scientologue "superviseur de cas" explique à son patient que sa "perplexité provient de l'accumulation massive de résidus toxiques dans son corps"... Ainsi, il lui conseille de suivre sans plus attendre le programme de purification, puisqu'il est indispensable pour pouvoir comprendre l'enseignement de la scientologie. Le superviseur, sans être médecin, va donc se livrer à l'établissement d'un diagnostic par consultations verbales. Cette pratique est bien sûr en infraction avec le Code de la Santé publique; ce qui est punissable d'une peine d'un an et de 15 000 euros d'amende, lorsque cette pratique est habituelle.

Pour évacuer les toxines et les drogues du corps, les nouveaux adeptes acceptent la procédure d'épuration.

Cette procédure d'épuration consiste à faire chaque jour une demi heure de footing avant de s'enfermer pendant quatre heures et demi dans un sauna (=T° variant entre 60 et 80 °C).

Ensuite le nouvel adepte va être soumis à l'Epuration mentale :

Une fois que le corps s'est débarrassé de toutes les formes de toxines, le scientologue poursuit sa progression en purgeant son mental. Cela grâce a la purification de certains souvenirs douloureux.

Ensuite, suivent les séances d'audition, où les scientologues localisent dans la mémoire du nouvel adepte des instants de détresse, liés à un passé douloureux. Pour cela ils utilisent électromètre, un appareil que tout membre devra acheter ultérieurement. Cette boîte métallique est placée dans chaque main, l'interlocuteur observe ainsi les réactions de l'aiguille, interprétées comme les manifestations de la charge émotionnelle. Cet exercice sera réalisé plusieurs dizaines de fois si cela est

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