Élément Autour Du Judaïsme
Commentaires Composés : Élément Autour Du Judaïsme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Novembre 2013 • 6 273 Mots (26 Pages) • 1 466 Vues
Le Judaïsme
Par
Jean Rochette, M.A.
Sciences de la religion
jean.rochette@hotmail.com
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Plan de l'ensemble.
Histoire
1. Les origines
2. Deuxième période ( durée: 7 siècles)
3. Le premier retour (la Restauration).
4. La seconde Diaspora
5. Le premier millénaire
5.1 Dans le christianisme
5.2 Aux côtés de l’Islam
6. Le deuxième millénaire.
7. Les 18e et 19e siècles.
8. Le vingtième siècle.
9. Le deuxième retour.
10. Répartition des juifs dans le monde aujourd’hui.
Les doctrines
1. Les livres sacrés
1.1 La Bible
1.2 Le Talmud
1.3 La Cabale (Kabbale)
2. Contenu doctrinal du Judaïsme
3. Les groupes différents
Les pratiques
1 Organisation hiérarchique.
2 Pratiques de culte
2.1 Pratiques collectives.
2.2 Pratiques plus individuelles
3 Pratiques morales
4 Le Judaïsme aujourd’hui
Conclusion
Bibliographie
Liens utiles
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Histoire
1. Les origines
Retracer l’histoire du judaïsme de l’Antiquité, c’est entrer dans un domaine familier que la plupart d’entre nous qui ont suivi une instruction religieuse ont connu. C’est aussi faire un saut dans l’inconnu puisque, pour le judaïsme, les événements n’ont pas toujours eu la même signification que pour les chrétiens.
Quoi qu’il en soit, nous sommes maintenant entre le 18e et le 20e siècle avant Jésus-Christ. A cette époque, un Empire important existe au Moyen-Orient, du Liban actuel jusqu’au Golfe persique: c’est l’Empire de Sumer.
Dans cet empire, originaire de Haran au nord-ouest de la Mésopotamie, vit à Ur un nommé Terah et toute sa famille. Terah est un homme de son temps, polythéiste comme il se doit, adorant sans doute Sin, le dieu lunaire d’Ur et de Haran. Ur à cette époque est une ville prospère et confortable. C’est d’ailleurs sans doute ce qui y a attiré Terah, lui-même sans doute éleveur. Mais cette prospérité ne dure pas longtemps puisque les Élamites, originaires des montagnes du Golfe Persique, attaquent et anéantissent cette ville en -1960.
Les murs de la ville furent rasés, ses édifices réduits en cendres, et ses portes elles-mêmes furent comblées avec les corps des tués. Forts et faibles périrent de famine ou furent surpris par le feu dans leurs maisons; quant à ceux qui trouvèrent le moyen de survivre, ils s’éparpillèrent en tous sens. Les familles furent disloquées. Les parents abandonnèrent leurs enfants et les maris leurs femmes. (Epstein p.7)
Ce ne fut cependant pas le cas de Terah qui réussit à s’enfuir et à regagner Haran où, malheureusement, il mourut. Il semble que son intention ait été de se réfugier dans les collines de Canaan mais ce fut son fils aîné qui hérita de lui: il s’appelait Abram, et accomplira ce que son père avait prévu. Avec quelques différences, cependant.
Selon Epstein, Abram était déjà à cette époque monothéiste. Mais ce n’était pas un monothéisme comme il en existait déjà. En effet à l’opposé des divinités d’autres religions, comme, par exemple, Anu, grand dieu de Sumer, et Shemesh, dieu universel de Babylone, le Dieu d’Abram n’était pas un dieu de la nature, dieu du ciel ou du soleil; ce n’était pas non plus un dieu local, limité à une ville ou à un pays. Créateur du ciel et de la terre et de tout ce qui s’y trouve, le Dieu d’Abram était indépendant de la nature et de toute les limitations géographiques. En outre, contrairement aux autres divinités, le Dieu d’Abram était essentiellement un Dieu moral pour qui la droiture et la pratique de la justice étaient choses primordiales. (Epstein, p.8)
Cette conception de Dieu allait bouleverser le reste de l’histoire humaine. Comment Abram en eut-il l’intuition? La Bible parle d’une révélation, plusieurs auteurs de l’histoire juive ne la mettent pas en doute (Benaïm Ouaknine, Chouraqui, Szlakmann etc.). Epstein va un peu plus loin:
Nous ignorons comment Abram parvint à cette conception de Dieu, conception que l’on a justement appelée un "monothéisme éthique", pour la distinguer de toutes les autres formes de monothéisme. Peut-être fut-ce l’aboutissement d’un raisonnement spéculatif, comme ce fut le cas pour d’autres monothéistes, et il se peut que sa noblesse d’âme innée, dont le récit biblique nous est une preuve, l’ait conduit à attribuer à la Divinité qu’il adorait les mêmes qualités morales auxquelles, dans sa propre vie, il tentait d’être fidèle. A moins que, peut-être, sa foi religieuse lui ait été donnée d’un coup, par le moyen de quelque illumination intérieure, par une expérience mystique, une révélation. Quoi qu’il en soit, le jour où il échappa à la ruine d’Ur fut manifestement un tournant dans son évolution spirituelle. Sensible au divin, il comprit que sa délivrance avait été providentielle, et bientôt il possédait la conviction qu’il avait été préservé en vue de fonder une nouvelle nation, une nation qui apporterait au monde la connaissance de Dieu, et à toutes les familles de la terre les bénédictions qui en découlent. (Epstein, pp.8-9)
Deux buts guidaient Abram lorsqu’il reprit la route de Canaan. D’une part, il voyait sans doute la solitude des collines de Canaan commepropices au développement de son intériorité en même temps que proche des routes importantes permettant de faire connaître sa foi
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