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Les fêtes solsticiales dans la tradition maçonnique

Dissertation : Les fêtes solsticiales dans la tradition maçonnique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Janvier 2019  •  Dissertation  •  3 576 Mots (15 Pages)  •  2 475 Vues

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ÀLGDGADLU,

Au nom de la FMU, Sous les Auspices de la GLSG,

        Liberté – Égalité – Fraternité                

RL N°16 VIT à l’Orient de Libreville

« Que de l’Éveil de ta Conscience s’émancipe l’Humanité ».

PLANCHE LIBRE DE MAITRE

        « Les fêtes des deux Saints Jean dans la tradition maç »        

Introduction :

VM, Dignitaires à l’Orient et vous tous MMTTCCFF en vos grades et qualités, depuis l’antiquité, nombre des rituels païens de peuples essentiellement agricoles (Phéniciens, Assyriens, Perses, Egyptiens et Celtes), se référait déjà à la force du soleil et à sa course dans le ciel. 

Or, nous savons que la tradition maç a puisé également dans toutes ces sources païennes, naturistes, judéo-chrétiennes, égyptiennes et grecques. Et notre rite, le REAA, est un rite solaire qui se réfère à la force donatrice de vie du soleil et de la lune ! Le sujet de la planche que j’ai le plaisir de partager avec vous ce midi a pour thème : « Les fêtes des deux Saint Jean dans la tradition maç ».

Je vais essayer d’en tracer un tétraèdre et je sollicite déjà votre indulgence pour sa possible forme irrégulière. En effet, après avoir rappelé quels sont les saints auxquels renvoient les saints Jean et m’être risqué de définir ce que sont ces festivités, dans la première partie de cet édifice, j’esquisserai  l’origine historique et maçonnique cultuelle de Saint Jean dans une seconde partie. Un troisième pan tentera d’en dresser le symbolisme. Enfin, sur la 4e face de cette construction, je dessinerai mon ressenti actuel.

  1. DEFINITION

VM, Dignitaires à l’Orient et vous tous MMFF en vos grades et qualités, n’ayant pas tous une foi judéo-chrétienne, abordant cette première partie, peut-être faudrait-il nous rappeler qui sont les deux saints auxquels renvoient les commémorations des fêtes de Saint-Jean :  

  1. Qui sont Saint Jean Le Baptiste et Saint Jean l’Evangéliste ?

L'Évangile selon Luc est le seul à évoquer la naissance de Jean le Baptiste qui est né à Sepphoris, fils du prêtre Zacharie et d’Élisabeth, « parente » de Marie, mère de Jésus. Cet Évangile date vers l'an 29 le moment où Jean Baptiste commença à prophétiser, sur les bords du Jourdain et y pratiquer le « baptême de repentance » par immersion dans l'eau. Dans  Matthieu III-11, il dit  : « Moi, je vous baptise avec de l'eau, pour vous amener à la repentance, mais vient celui plus fort que moi, et je ne suis pas digne de porter ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit saint et le feu »

Quant à Saint Jean l’Evangéliste, il est un personnage connu par les évangiles canoniques, les Actes des Apôtres. C’est aussi lui l'apôtre Jean, fils de Zébédée et de Salomé, né à Bethsaïde. Avant le ministère de Jésus, il semble probable (d'après Jean, I, 25-40) qu'il ait été d'abord disciple de Jean Baptiste. Il devint ensuite l'un des Douze Apôtres (Matthieu, IV, 21). Ses frères, Jacques et Pierre, formaient avec lui le groupe privilégié des disciples de Jésus (témoins de la résurrection de la fille de Jaïre, de la transfiguration et de l'agonie de Gethsémani).

  1. Que signifient ces commémorations dans le monde profane ?

Les festivités de Saint Jean sont des fêtes solsticiales ; elles ne reflètent pas le caractère des saisons. Le solstice d'hiver (décembre), saison habituellement froide, triste et sombre, inaugure en fait le début de la phase ascendante du soleil dans le ciel vers la lumière. Le solstice d'été (juin), saison d'ordinaire chaude, joyeuse et claire, amorce au contraire la phase descendante de l'astre vers l'obscurité. Ces fêtes solsticiales renvoient au symbolisme romain de Janus (de « janua » qui signifie porte) et, plus tardivement, aux fêtes chrétiennes de la Saint-Jean d'hiver (Jean l'Évangéliste fêté le 27 décembre) et de la Saint-Jean d'été (Jean le Baptiste fêté le 24 juin).

Ainsi, le 24 juin, six mois avant la naissance de l’Enfant Jésus, la chrétienté fête la naissance de son cousin Saint Jean le Baptiste. En effet, pour l’Église catholique, le 24 juin est un temps fort de l’année liturgique, puisque la Nativité de Saint-Jean a le rang de solennité, c'est-à-dire qu'elle compte parmi les fêtes les plus importantes de l'année.

En résumé, le 27 décembre, à la saint Jean Evangéliste (solstice d’hiver), les jours commencent à croître ; tandis que le 24 juin, à la saint Jean Baptiste (l’été), les jours décroissent au profit de la nuit. Les deux saints Jean ouvrent donc, suivant la liturgie chrétienne, les « deux portes solsticiales » de l’année, parfaitement assimilables aux « pôles » de l’initiation aux Mystères chrétiens ; c'est-à-dire sur des plans symboliques différents : « La descente aux enfers » (mort initiatique) qui conduit à la « nouvelle naissance », qui ouvre les portes du Ciel et favorise ainsi l’accès aux réalités spirituelles.

  1. ORIGINE HISTORIQUE ET MAÇONNIQUE  CULTUELLE DES SAINT JEAN

Mes FF rappelons que l’année maç a la même longueur que l’année grégorienne, mais débute le 1er mars. Et  l’année maç comporte deux fêtes ! Ainsi, l’ensemble des FM célèbrent les deux Saints Jean, le Précurseur Jean Baptiste au solstice d’été et l’Evangéliste Jean au solstice d’hiver. Ce sont les fêtes de l’Ordre : elles sont d’obligation pour tous les membres de la loge.  Peut-on connaître l’histoire de ce choix et, en remontant, appréhender son origine ancienne ?

  1. Quelques faits

Dans son livre Les Deux Saints Jean, Joséphine LAURENS nous apprend que chez les Maç Opératifs, la référence la plus ancienne à Saint Jean remonte à 1427, où un manuscrit latin conservé à Oxford atteste d’une Assemblée à York à la Saint Jean, pour protester contre le Parlement qui voulait interdire certaines assemblées de FM. La seconde référence est une réunion de grande loge présidée par Henry VII, le 24 juin 1502, pour la pose de la première pierre de la cathédrale de l'archidiocèse de Westminster qui se trouve à Londres. Enfin, à une Saint Jean d’hiver, le 27 décembre 1561, une assemblée (loge) nommée La Confraternité fut perturbée par des hommes en armes de la reine Elisabeth 1ere, lesquels avaient reçu ordre de la dissoudre. Invités à assister aux travaux, ces derniers furent initiés et firent un rapport favorable qui conduisit la reine à révoquer ses ordres, et à devenir plus tard la protectrice des Maç.

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