Les Clavicules De Salomon
Étude de cas : Les Clavicules De Salomon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar magic90 • 1 Mars 2012 • Étude de cas • 369 Mots (2 Pages) • 939 Vues
Nous connaissons tous la citation de Voltaire : « En apercevant l’ordre, les lois mécaniques et géométriques qui règnent dans l’univers, je suis saisi d’admiration et de respect. Si les ouvrages des hommes me forcent à reconnaître en nous une intelligence, je dois en reconnaître une bien supérieure agissant dans la multitude de tant d’ouvrages. J’admets cette intelligence suprême sans craindre que jamais on puisse me faire changer d’opinion. Rien n’ébranle en moi cet axiome : tout ouvrage démontre un ouvrier » (Enéide).
Les scientifiques ne furent pas les derniers à proposer ce genre de réflexion et à s’affirmer comme les champions de la « preuve physico-théologique » de l’existence de Dieu. Newton s’émerveille devant la stabilité des phénomènes, l’uniformité des lois et l’ordre cosmique, qui sont selon lui des indices d’un dessein supérieur : « Il y a quelque chose de mystérieux à voir des corps si différents de grandeur suivre mathématiquement les mêmes lois, obéir tous aux mêmes forces » (Système du monde).
Beaucoup plus prêt de nous, Albert Einstein écrivait à son ami Solovine : « Vous trouvez curieux que je considère la compréhensibilité du monde comme un miracle ou comme un mystère éternel. Et bien, à priori, on devrait s’attendre à un monde chaotique, qui ne peut en aucune façon être saisi par la pensée. On pourrait et même on devrait s’attendre à ce que le monde soit soumis à la loi dans la mesure seulement où nous intervenons avec notre intelligence ordonnatrice. Ce serait une espèce d’ordre comme l’ordre alphabétique des mots d’une langue. L’espèce d’ordre par contre, créé par exemple par la théorie de la gravitation de Newton, est d’un tout autre caractère. Car si les axiomes de la théorie sont causés par l’homme, le succès d’une telle entreprise suppose un ordre d’un haut degré du monde objectif qu’on était, à priori, nullement autorisé à attendre. C’est cela le “miracle”, qui se fortifie de plus en plus avec le développement de nos connaissances. C’est ici que se trouve le point faible des positivistes et des athées professionnels, qui se sentent heureux parce qu’ils ont la conscience non seulement d’avoir, avec plein succès, privé le monde de Dieu, mais aussi de l’avoir dépouillé des miracles ».
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