Dissertation explicative Salomon
Dissertation : Dissertation explicative Salomon. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marianne Tremblay • 30 Juillet 2020 • Dissertation • 940 Mots (4 Pages) • 944 Vues
Victor Hugo a un jour dit « L’un des privilèges de la vieillesse, c’est d’avoir, outre son âge, tous les âges.» Cependant, alors que certains la redoutent et d’autres l’apprécient, il est intéressant de se pencher sur la perception de la vieillesse qu’ont certaines personnes. En effet, dans le roman L’angoisse du roi Salomon de Romain Gary (Émile Ajar), l’auteur présente des personnages qui redoutent leur vieillissement inéluctable puisque ce dernier est présenté comme étant injuste. En se concentrant sur Salomon Rubinstein et Cora Lamenaire il est facile de constater que la vieillesse est inéquitable puisque les gens âgés sont oubliés et que la vieillesse ne permet pas de faire fit de l’apparence.
Dans un premier temps, Romain Gary donne l’impression que la vieillesse est injuste en mettant beaucoup d’emphase sur le thème de l’oubli. En effet, le premier des deux personnages plus âgés, Salomon Rubinstein, ne veut que personne ne soit oublié. Pour se faire, il collectionne des lettres qui ne lui sont pas adressées et va même jusqu’à honorer des rendez-vous qui ne lui étaient pas dédiés. Alors que Jean se demande pourquoi Salomon accorde autant d’importance à ces lettres, Salomon lui répond: “ Je ne le fais pas seulement pour cette “môme”, comme vous dites. Je le fais pour l’honneur de la chose.” (p.32) Pour Salomon, honorer la mémoire de personnes peu connues est aussi important que d’honorer la mémoire de Victor Hugo. Par sa façon de percevoir l’oubli et le temps qui passe, le personnage de Salomon permet de voir que l’éphémérité de la vie est injuste puisqu’elle fait en sorte qu’on oublie les personnes qui ont aimées et souffertes. Pour sa part, Cora Lamenaire vit avec la peur d’être oubliée. Puisqu’elle n’a jamais réussi à passer outre sa carrière ratée de chanteuse, elle vit entièrement dans ses souvenirs. Alors que Jean dit à mademoiselle Lamenaire de manger les chocolats qu’elle lui avait offerts, Cora réplique: “Dans mon métier, il faut garder la ligne.” (p.52) Par cette phrase, Cora confirme qu’elle pense encore qu’elle fait partie du monde de la scène. Cependant, le narrateur mentionne à plusieurs reprises que la popularité de mademoiselle Cora n’est plus du tout ce qu’elle était. Cora vit donc avec les souvenirs de son passé en pensant encore qu’elle a sa place dans le monde du spectacle et que son talent la définit encore. La vieillesse, tout comme pour Salomon, est alors injuste puisque la popularité de Cora, ce qui la représentait autrefois, est chose du passé. En conclusion, Romain Gary présente la vieillesse comme une iniquité puisque le temps qui passe, fait qu’on oublie les gens importants, ceux dont le talent fut autrefois célébrer et ceux dont la souffrance et la réussite passèrent sous les radars.
En deuxième lieu, il est intéressant de constater que Romain Gary porte, tout au long du roman, une attention particulière au paraître des personnages. En effet, Cora et Salomon font très attention à la manière dont ils se présentent. Cependant, tous deux ne le font pas de la même façon. Premièrement, mademoiselle Cora porte une grande attention à la manière dont elle agit. En effet, lorsque Jean décrit sa première visite chez Cora, il explique : “Quand elle se déplaçait une main sur la hanche, on voyait qu’elle ne s’était pas
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