Les études effectuées sur les croyances religieuses
Commentaire de texte : Les études effectuées sur les croyances religieuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 22 Février 2014 • Commentaire de texte • 1 083 Mots (5 Pages) • 970 Vues
Jusqu'à maintenant, les études ont toujours plus ou moins défendu la thèse selon laquelle les croyances religieuses et spirituelles seraient des remparts contre la dépression, et qu'elles étaient associées à un plus grand bien-être. C'est une opinion largement répandue parmi les psychiatres (qui ne sont pas eux-mêmes connus pour être particulièrement croyants) que religion et spiritualité protègent l'humeur de tout un chacun face aux aléas de la vie.
Mais une longue étude, au cours de laquelle des individus ont été suivis pendant un an, a montré un mouvement inverse dans la relation entre croyances religieuses et dépression. La religion, et plus encore la spiritualité sans lien avec une religion formelle, apparaît comme impuissante à aider qui que ce soit à se sortir d'un moment de déprime, et pourrait même être un facteur aggravant.
Une des découvertes clés de cette étude, menée dans plusieurs régions, serait qu'une vision spirituelle de la vie prédispose à une grave dépression, surtout au Royaume-Uni, où les participants présentés comme « spirituels » avaient trois fois plus de chances de connaître une phase de dépression que ceux d'un groupe plus « séculaire ».
Ces résultats sont surprenants car de précédentes recherches avaient conclu que les personnes croyantes avaient des habitudes et un mode de vie favorables à une bonne santé mentale. Entre autres, elles seraient moins enclines à toucher à la drogue ou à l'alcool de manière immodérée.
Sous le titre 'Croyances spirituelles et religieuses en tant que facteurs déterminants pour l'apparition de dépressions majeures: une étude prospective internationale', le lien entre dépression et croyances religieuses ou spirituelles a été exploré en profondeur par une équipe de chercheurs dirigée par Michael King, de l'University College de Londres. Plus de 8000 personnes suivies par des médecins généralistes à travers sept pays ont été examinées après six et douze mois. Les cabinets concernés se situaient au Royaume-Uni, en Espagne, en Slovénie, en Estonie, aux Pays-Bas, au Portugal et au Chili, dans des zones rurales et urbaines, avec de fortes variations socio-économiques.
L'étude vient d'être publiée dans l'une des revues universitaires de psychiatrie les plus respectées, 'Psychological Medicine'. Elle a été menée par des chercheurs de plusieurs universités européennes et chiliennes.
Elle définit la religion comme la pratique d'une croyance, impliquant d'aller au temple, à la mosquée, à l'église ou à la synagogue. Être 'spirituel' a été défini comme le fait de ne pas suivre formellement de religion, mais avoir des croyances ou expériences spirituelles. Cela signifie, par exemple, que l'on croit à une force ou un pouvoir autre que soi-même, qui pourrait influencer sa vie.
Les personnes ayant une compréhension religieuse ou spirituelle de la vie étaient touchées de manière beaucoup plus intense par la dépression que les personnes ayant une manière de vivre plus terre-à-terre. Cependant, cette constatation varie selon le pays; les individus vivant au Royaume-Uni ayant une vision spirituelle de la vie sont apparus comme particulièrement vulnérables aux foudres d'une dépression majeure.
Quel que soit le pays, plus la croyance religieuse ou spirituelle était forte au début de l'étude, plus le danger d'une dépression était prégnant.
Même si les résultats varient selon le pays quant à l'association entre compréhension religieuse de la vie et dépression majeure, aucune preuve n'est apparue que la spiritualité serait apte à apporter la moindre protection, et une preuve très faible des bienfaits d'une vision religieuse de la vie dans deux pays (la Slovénie
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