Témoignage d'un prêtre

TEMOIGNAGE D’UN MOINE

En cette mâtinée de l’an 1120, le prêtre Benoit accueillit le pèlerin Thomas. S’était un vieux pèlerin, très connu pour ses histoires religieuses. Au vue de son âge, le prêtre le fit asseoir, lui donna de quoi manger et lui demanda pourquoi le nommait on « le second christ » ? Le Moine commença alors à raconter le commencement de son salut.

J’ai quitté ma familles à l’âge de 13 ans car Je voulais que ma vie ait un but, être à ma façon un témoin, un acteur dans l’église, vivre pleinement ma vocation de baptisé. Mais déjà, je ressentais un sentiment de grande liberté intérieure. Comme si je mettais libéré de ce qui peut enchaîner la vie. Aucune consommation, de rivalité, d’ambition et désirs de toutes sortes. Je me mis en route, à la recherche de Dieu et du vrai bonheur par ce que lui seul peut nous sauver. Je fus admis dans un monastère pour me consacrer pleinement à dieu. A ma grande surprise je relevais des défis sans le vouloir : le travail au monastère, la liturgie, la vie fraternelle et la prière font que l’on ne s’ennuie jamais. Même si un jour est maussade, la prière est consolante, c’est une recharge d’énergie. A aucun moment, après 54 ans de vie à l’Abbaye, je n’ai regretté mon choix. C’est ce que voulait Dieu pour moi, ce fut son choix et le mien. Tous cela me libère, j’ai l’impression de vivre pleinement ma vie, l’extérieur est secondaire, notre intérieur est autre part. Une vie où l’on expérimente la charité fraternelle, le pardon, l’espérance, vers l’amour de Dieu et de la vie éternelle. Une vie où l’on s’abandonne de tout ce qui nous retient à nous-mêmes, où l’on s’ouvre à plus grand que soi, librement par des vœux. A l’Abbaye de Beaufort, nous sommes emmenés vers Dieu. La paix du lieu vient nous poser devant le Sacrement et l’amour de Dieu. Il nous invite à nous convertir profondément, à changer notre vie, à choisir sans cesse la vie avec lui.

C’est donc avec vigueur que j’ai entreprit un pèlerinage. Souvent nous avons la foi dans la tête, un pèlerinage nous rappelle qu’elle prend toute notre vie. Elles se développent dans les rencontres les plus simples. L’écoute des autres, l’écoute de la parole de Dieu prennent un sens profond. J’ai quitté mon lieu, consenti à abandonner mon rythme quotidien, mes habitudes. J’ai pris Dieu seul, pour boussole.

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