Les fondements de la pédagogie et de l’éducation

Les fondements de la pédagogie et de l’éducation

Quelques réflexions autour de l’éducation, pédagogie et pédagogue :

1. Définition
2. Pédagogue
3. Pédagogie

Sources : P.MEIRIEU : « Le choix d’éduquer », « Frankenstein pédagogue »

HOUSSAYE, SOETARD, HAMELINE, FABRE : « Manifeste pour les pédagogues »

1. Education : terme qui apparaît au début du XVIème et à sa véritable étymologie « educare » (= nourrir, élever). Les humanistes ont préféré « educere » (= faire sortir, tirer hors). Quelque chose qui vient de l’extérieur qu’on nous impose qu’on ne choisit pas. (Ex : polyhandicap)

On peut dire qu’il y a un choix à la place de l’enfant donc une manière d’autorité (position d’autorité) pour qu’au bout du compte ça soit lui qui choisisse, P.MEIRIEU.

                              Educare :                                                                           Educere : [pic 1][pic 2]

Un objet on le maîtrise, éduquer c’est accepter de ne pas maîtriser celui qu’on éduque.

Nous avons d’autre part un devoir de protection envers les personnes que l’on accompagne. En effet, ce devoir protection conduit à l’émancipation ;

Exemple : jeune fille de 15 ans me demandant si elle peut sortir en boîte de nuit avec ses copines le samedi soir. La réponse idéale n’existe pas, nous devons évaluer les risques existants ou non à cette sortie, est-elle capable de se défendre face aux risques du monde de la nuit ? Si ça dérape serais-je en capacité de rattraper les choses ?

Jeune fille avec un passé difficile, une situation familiale complexe mêlant alcoolémie du côté de son père + violences et toxicomanie du côté de la mère, elle a coupé tous les liens qu’elle avait. Vie en collectivité très difficile, nous devons l’arracher de son lit tous les matins, essayer de mettre en place certaines choses afin qu’elle s’habitue à prendre un rythme petit à petit. La question de la scolarité, du moins d’un intérêt, d’un projet s’est posé : il se trouve qu’elle appréciait les ateliers cuisine que l’on pouvait organiser au sein du foyer, nous l’avons donc après un long travail amené à passer son apprentissage en pâtisserie, la veille, une équipe contente que cette jeune fille se présente le lendemain à l’apprentissage, au final : après 2 ans de travail, elle ne s’y est pas rendue. Moralité : cette jeune fille nous rappelle qu’elle n’est pas un objet, seule elle peut décider de son devenir, c’est elle qui a les cartes en mains, et ce n’est en tout cas pas le moment pour elle de s’installer dans le monde professionnel. Néanmoins, c’est un long travail qui lui sera bénéfique quelques années plus tard.

1. Pédagogue : (« peda » = petit ; « gogue » : conduite)

Désigne dans l’Antiquité grecque, -400 avant JC, l’esclave chargé d’accompagner l’enfant à l’école des maîtres. Ce qui est important c’est l’accompagnement : car le pédagogue choisit les disciplines d’enseignement de l’enfant par l’intermédiaire des enseignants donc il choisit la méthode que va utiliser l’enfant. L’esclave est celui qui réfléchit sur et qui comprend le projet éducatif des maîtres, réfléchir sur le projet de l’enfant et il va essayer de mettre en lien ses deux projets (celui de l’enfant et celui des maîtres). Quel serait le maître qui serait le mieux pour le projet de l’enfant ?

...