Responsabilité fait d'autrui, cas pratique
Étude de cas : Responsabilité fait d'autrui, cas pratique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 2 Juin 2013 • Étude de cas • 9 300 Mots (38 Pages) • 1 439 Vues
Université Cheikh Anta Diop de Dakar Cours magistral du Professeur Isaac Yankhoba Ndiaye
Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
Licence II Droit – Semestre IV
Droit des obligations – Responsabilité
Année académique 2011‐2012
Séance n° 2
Thème : Responsabilité du fait d’autrui
Sous‐thème : Responsabilité des parents du fait de leurs enfants & Responsabilité du
commettant du fait de leurs préposés.
Groupes du Mardi : Cas pratique
Exercice n° 1 :
Ami est orpheline de mère. Le décès de sa mère Yacine suite à un accident de circulation a
plongé sa famille dans une très grande tristesse. Estimant que son jeune âge, 13 ans requerrait une
éducation de proximité qu’il n’était pas en mesure d’assurer à sa fille, son père Gora, docker au port
habitant Dakar, confia sa garde à la jeune soeur de sa mère Fama qui habite Tivaouane. Celle‐ci se fait un
plaisir de l’accueillir dans sa maison où elle cohabite avec ses cousines jumelles du même âge.
L’intégration d’Ami se passe sans soucis jusqu’au jour où un camarade de collège, Ali, jaloux de ses
performances scolaires, propagea l’idée selon laquelle, sa mère était décédée du sida pour la
déstabiliser. Profondément atteinte par l’initiative de son camarade, elle se proposa de venger
l’opprobre dont elle venait d’être victime. Elle entreprit de donner une sévère correction à Ali. Un soir,
dans son quartier, elle provoqua Ali à une dispute, et lui lacéra le visage avec une lame qu’elle avait
dissimulée sous ses habits. Atteint à l’oeil droit, le sang d’Ali gicla. Il finit par s’évanouir sous le coup de
l’angoisse et de la perte de sang. Le père d’Ali, profondément préoccupé, vous saisit pour situer les
responsabilités.
Exercice n° 2 :
La société Batimat vient de décrocher un contrat de concession routière avec la ville de Pikine.
Le contrat a pour objet la réfection et la construction d’ouvrages routiers dans la banlieue. Un salarié de
Batimat qui transportait des briques au lieu de constructions des premiers ouvrages, blesse au front un
passant qui revenait de l’hôpital. Ce dernier vous consulte pour situer les responsabilités.
Après l’acquisition du marché la société Batimat confie la partie réfection routière à la société
AZUR et lui affrète un véhicule et un chauffeur pour la réalisation des travaux. La Société AZUR envoie
ce chauffeur en mission à Thiès pour transporter du matériel. Au retour, le chauffeur fait un détour chez
sa famille et heurte un passant avec le véhicule. Qu’en pensez‐vous ?
Groupes du Mercredi : Cas pratique
Yvette et Mansour viennent de séparer après quinze ans de vie commune. Le fait qu’ils n’aient
pas été mariés a facilité la séparation. En réalité, la vie familiale était difficile depuis des mois, ce qui
sans doute était à l’origine des troubles psychologiques de leur fils Jérémie, âgé de 13 ans (la filiation
était établie à l’égard de sa mère). Jérémie était en plus devenu insupportable, agressif, ne faisant plus
rien au collège, ce qui a motivé son placement dans un établissement de Thiès où vivent ses parents. Il
n’en sort que les vacances scolaires. L’établissement le Bon air est dirigé par M. Stalinas. Parmi les
mesures prises à l’égard de Jérémie, au cours des six premiers mois de son séjour dans l’établissement, il
a été décidé par M. Stalinas, en accord avec les parents, de l’inscrire dans un club de sport (une
association sportive), de judo, dirigée par M. Dan : « Le Tatami d’or ».
Le 6 avril 2012, au cours d’une rencontre opposant les membres du « Tatami d’or », à ceux
d’une autre association, « le Kimono d’argent », Jérémie, battu par un compétiteur, n’a pas supporté sa
défaite et a sauvagement agressé le vainqueur, le jeune Modou. Ndella, juridiquement préposée de
l’association « Le Kimono d’argent », qui accompagnait le groupe des judokas, a immédiatement réagi et
a à son tour frappé Jérémie qui a perdu deux dents sous le coup‐de‐poing.
Yvette et Mansour vous consultent, tant en leur nom qu’au nom de Jérémie : quelle responsabilité peut
être retenue contre leur fils et/ou contre eux‐mêmes.
Quelles actions peuvent être envisagées, s’agissant du dommage subi par Jérémie ?
Bibliographie :
Ouvrages :
Articles de doctrine
Caroline Siffrein-Blanc, Vers une réforme de la responsabilité civile des parents,
RTD Civ. 2011 p. 479 (Extraits)
(…) Vers une refonte de la responsabilité civile des parents
13. L'élargissement de la notion de parent responsable : vers une éthique de la responsabilité. De fait, les anciens
fondements de la responsabilité parentale construits sur la faute de surveillance
...