Le Knowledge Management
Mémoire : Le Knowledge Management. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mathieu Fénié • 8 Décembre 2019 • Mémoire • 1 151 Mots (5 Pages) • 556 Vues
5. Le Knowledge Managment
5.1. Définition
Le Knowledge Management consiste pour l’entreprise à consacrer suffisamment d’attention à ses savoir, savoir-faire, voir à ses savoir-être, de tenter de codifier cette matière dans le but de la stocker dans des bases de données ou des registres de connaissances afin de la réutiliser au besoin.
5.2. Distinguer les types de connaissances
On peut distinguer deux types de connaissances en opposition l’une avec l’autre, les connaissances explicites et les connaissances tacites.
5.2.1. Les connaissances explicites
Les connaissances explicites sont des connaissances clairement définies et articulées autours de documents écrit, de système informatique ou de documents électroniques. Elles sont aisément transférables physiquement car elles apparaissent clairement de manière tangible.
La mise en œuvre de connaissances explicites peut par exemple se traduire par le suivi d’un mode opératoire point par point.
5.2.2. Les connaissances tacites
Les connaissances tacites sont forgées par l’habitude dans l’action sans que les savoirs et savoir-faire ne soient clairement formalisés. Elles regroupent les compétences innées ou acquises, le savoir-faire et l’expérience. Elles sont en général difficiles à formaliser.
Dès lors que cette connaissance est collective, c’est-à-dire qu’elle est caractéristique des interactions entre les collaborateurs, alors elle est moins captable par un tier et donc plus protégée.
Par exemple, la gestion d’un projet complexe ou la résolution d’un problème très spécifique en informatique font appel à des connaissances souvent tacites.
5.2.3. La conversion des connaissances : la matrice Tacite / Explicite
Le Japonnais I.Nonaka a proposé une étude en 1996 portant sur les relations entre les connaissances tacites et les connaissances explicites.
Explication de l’étude.
[SCHEMA]
• La socialisation (convertit du tacite en tacite) :
C’est un processus d’intégration culturelle, de partage d’expérience, au sein de communautés de pratiques ou de groupes. Cette socialisation se traduit par l’observation, l’imitation des savoir-faire sans utiliser un langage formel ou avoir recours à une codification.
• La formalisation (convertit du tacite en explicite) :
C’est l’explication des pratiques et des savoir-faire, par la parole, mais surtout par l’écrit.
• L’intériorisation (convertit de l’explicite en tacite) :
C’est l’apprentissage par l’action. On tente d’assimiler la connaissance jusqu’au stade où elle devient un réflexe, un automatisme.
• La combinaison (de deux connaissances explicites) :
C’est le fait de produire par le rapprochement de deux connaissances explicite d’autres connaissances nouvelles.
5.3. L’évolution du KM
On peut distinguer trois grandes périodes du Knowledge Management depuis 1995.
5.3.1. 1995 / 2000 – Knowledge Management = Contenu
Pendant cette période, ce sont de grosses entreprises industrielles de plusieurs secteurs d’activité tels que le nucléaire ou l’aérospatiale qui se sont axées sur de la connaissance documentaire (modes opératoires, règles, normes). Dans un premier temps pas spécialement pour un gain de productivité, mais contraint par des obligations règlementaires.
On parle également à ce moment-là du « fantasme de vouloir mettre en boite toute la connaissance ».
Les premiers résultats sont plutôt décevants. C’est durant cette période que les chercheurs se sont aperçut qu’une partie de la connaissance dite tacite ou implicite ne pouvait pas être mise en boite. Et que, souvent, une fois accumulé beaucoup de connaissances dans de nombreuses bases de données de tout genre, cela ne servait pas à grand-chose si personne de les consultait.
Le constat fût que la capitalisation de connaissance est inutile si elle n’est pas réutilisée.
Il vaut donc mieux piloter la réutilisation de la connaissance en mode pull plutôt que la capitalisation en mode push.
5.3.2. 2000
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