Knowledge Management Et Pratique Managériaes

SOMMAIRE

Introduction

Historique

I. Paradigmes du développement et la communication pour le développement

A. Paradigme de la modernisation et modèle de communication

B. Paradigme de dépendance et paradigme de participation

C. La communication communautaire ou le nouveau Paradigme de participation

II -La place de la démocratie dans la communication

A. la liberté d’expression

B- les médias et la démocratie

C- La critique des supports : le média est le message

Introduction

Depuis la formulation théorique de la communication pour le développement et son opérationnalisation pour sortir de la deuxième guerre mondiale, peu de chercheurs en sciences de l’information et de la communication ont essayé d’évaluer ou d’analyser le rôle de la communication dans ce processus qui vise à faire reculer ce qu’il est convenu d’appeler le sous-développement. Le terme Communication pour le Développement a été utilisé pour la première fois par Nora Québra , pour désigner l’emploi des moyens de communication dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des populations. Cette acception est aussi celle d’Everett Rogers quand il définit la Communication pour le Développement comme l’utilisation de la communication dans une perspective de développement socio-économique, c’est-à-dire la diffusion d’informations et d’innovations qui permettraient au public d’avoir accès à l’éducation et à de meilleures conditions de vie. On peut aussi définir la Communication pour le Développement, comme un processus d’échange d’informations, de connaissances et d’expériences devant contribuer à résoudre un problème de développement ou à améliorer la qualité du développement humain d’un groupe cible spécifique.

Ainsi Quiconque cherche à traiter de la communication et du développement devrait s’attacher d’abord à préciser certains points fondamentaux, le rapport entre ces deux notions certes, mais aussi et surtout la signification théorique de chacune. Pour dire les choses simplement, il n’est pas possible d’étudier l’interaction entre la communication et le développement si l’on ne sait pas ce que ces concepts recouvrent.

Historique :

Dès le XIX’ siècle, on s’est interrogé sur la communication en général et des technologies de l’information en particulier dans les changements sociaux, la croissance économique et les bouleversements politiques que connaissent les pays dits « peu industrialisés ou en développement ». L’histoire du Moyen-Orient, de l’Amérique latine et de l’Asie en ce XX’ siècle montre en fait que les organismes de communication anciens et modernes ont directement participé à l’édification des nations. On peut même relever dans de nombreux pays l’existence de liens directs entre presse et révolution, entre télécommunications et modernisation, entre institutions traditionnelles et révolution.’ Toutefois, ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale que l’usage s’est répandu de se servir du « développement comme cadre théorique pour l’étude d’un certain nombre de changements affectant les individus, les institutions, les nations et les relations internationales, ainsi que de ce qu’il est convenu d’appeler le « progrès ».

Dans les années 40, et plus encore dans les vingt années qui ont suivi, « développement » devint synonyme de croissance, modernisation, changement, démocratie, productivité, industrialisation et tant d’autres notions associées au changement dans le monde occidental. Popularisée (et largement employée) à l’origine par les chercheurs et les dirigeants américains et bientôt introduite en Europe et dans les pays peu industrialisés de l’ensemble du globe, cette notion de « développement » devint un des grands thèmes de discussion des organisations internationales, bien que son sens restât mal défini et rien moins que controversé.

Dès lors, « développement » devenait un concept tout à la fois légitime et commode vers lequel pouvaient converger des recherches de toute autre nature. Ainsi aux Etats-Unis d’Amérique, les études consacrées au développement se multiplièrent dans le cadre de projets de recherche intéressant les sciences politiques, l’économie, l’anthropologie culturelle, la sociologie rurale, les relations internationales et la communication internationale.

Une étude a même montré que les rapports entre la communication et le développement étaient le domaine de recherche qui connaissait la plus forte expansion en raison du nombre de travaux sur la communication qui traitaient des problèmes internationaux 3 Cette étude faisait par ailleurs apparaître que le volume des recherches menées sur le développement et la communication dans telle ou telle région culturelle ou géographique était plus ou moins proportionnel au degré d’engagement des Etats-Unis dans la politique régionale et que cet engagement semblait également influer de façon considérable sur les travaux des chercheurs nationaux et les traductions d’ouvrages étrangers. Bref, le développement était au début des années 60 un domaine de recherche théorique et sociologique en plein essor, porté par le modèle dominant de la modernisation, l’accent étant très largement mis sur les facteurs économiques, technologiques et institutionnels.

La multiplicité et la diversité des applications de la communication dans les activités de développement, notamment depuis une dizaine d’années, ont rendu plus difficile encore l’étude des rapports entre ces deux domaines. Au temps où ils commençaient tout juste de se recouper, le terme de «communication » était employé pour désigner les technologies de la communication, notamment les médias et différents aspects de l’activité journalistique. Mais avec la révolution des communications et en particulier l’essor des satellites de communication et de l’informatique, cette acception a elle-même été élargie et englobe désormais l’ensemble des moyens mis en oeuvre, depuis la presse à imprimer jusqu’aux techniques les plus complexes de transmission des signaux par voie électronique ou spatiale. Dans le même temps, on apercevait qu’il n’était pas possible d’analyser la communication sans prendre en compte les

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