Françoise Sagan, Bonjour tristesse, 1954, Chapitre 6
Rapport de stage : Françoise Sagan, Bonjour tristesse, 1954, Chapitre 6. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar saiadagh06 • 24 Mars 2020 • Rapport de stage • 810 Mots (4 Pages) • 1 496 Vues
Françoise Sagan, Bonjour tristesse, 1954, Chapitre 6
Bonjour Tristesse est un roman de Françoise Sagan qui paraît en 1954. C'est un roman
“hors-normes” pour plusieurs raisons : d'abord avec l'âge de l’auteur qui n’a que 18 ans et
deuxièmement à cause du succès exceptionnel ( 1 M d’exemplaires en 1 ans exceptionnel pour
l’époque ), enfin le roman fait scandale parce qu'il évoque les relations sexuels libres et sans
lendemain d’une jeune orpheline de 17 ans élevée par son père dans une grande liberté ce qui a pu
sembler immoral aux lecteurs de l’époque. Pourtant la moralité et la droiture ne sont pas absente de
ce roman : elles s’incarnent dans le personnage d’Anne Larsen, une femme à la personnalité forte
avec laquelle le père de la narratrice envisage de se marier. C’est ce que vient d’apprendre Cécile au
moment où s’ouvre cet extrait situé dans le chapitre 6 du roman.
L.1 à 2 : Une défaite
→ L’extrait s’ouvre sur l’expression d’une défaite avec la phrase négative : “je ne pouvais pas continuer”:
cette défaite et celle de la raison, vaincue par les émotions. La jeune fille n’est plus capable de se concentrer
sur le livre de philosophie qu’elle étudie exprimer ici par l’expression “ les lignes suivantes”
→ Les émotions sont violentes : on remarque le connecteur temporel “soudain” mais aussi et surtout la
personnification “quelque chose se leva en moi”, la comparaison “comme un vent” et la succession des
verbes d’actions “se leva”, “me jeta”, qui place le “je” en position de COD ce qui montre qu’elle n’est plus
maîtresse d’elle même.
L.3 à 7 : L'émergence d’un projet inavouable
→ L'accumulation des verbes de pensées nous indique que nous sommes plongés dans un monologue
intérieur “je pensais”, “réfléchir” répétée 2 fois, “en me disant que”...
→ Cette pensée s’exprime d’abord par les souvenirs des moments de plaisirs : champ lexicale de l’amour et
évaluation paysage paradisiaque “crique dorée”...
→ Mais cette évolution se termine brutalement par l'évocation d’Anne “et je pensais Anne” : effet couperet
→ Cette évaluation débouche sur l’émergence d’un projet (se débarrasser d’Anne), il n’est pas exprimé de
façon explicite. Au départ, on le comprend grâce à un euphémisme “j’y pensais d’une telle manière” = projet
inavouable qui provoque la honte de la narratrice : émotions physique “le coeur battant”, jugement fort et
dévalorisant “stupide”, “monstrueux” et un jugement morale qui provoque chez Cécile un sentiment d'auto
dévalorisation “une enfant gâtée et paresseuse”, “je n’avais pas le droit de…”. Pourtant la narratrice est
impuissante à contrôler ses pensées: locutions adverbiales “malgré moi”: hors de sa volontée
→ Le projet s’exprime donc
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