Françoise Sagan, Bonjour tristesse
Résumé : Françoise Sagan, Bonjour tristesse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar enzozozo44 • 28 Mai 2023 • Résumé • 1 149 Mots (5 Pages) • 176 Vues
PRÉSENTATION DE L’AUTEUR[pic 1][pic 2]
Françoise Sagan (de son vrai nom Françoise Quoirez) est une romancière française né le 21 juin 1935 à Cajarc (Lot) et morte à Honfleur (Calvados) le 24 septembre 2004. En 1954, alors âgée de
18 ans seulement, elle rencontre le succès et le célébrité avec la publication de son premier roman intitulé Bonjour tristesse. Qualifiée de «charmant petit monstre » par François Mauriac, elle publie également des biographies, des pièces de théâtre, des chansons, collabore à l’écriture de scenarii et de[pic 3]
dialogues de films. Mais elle aussi connue pour avoir défrayer régulièrement la chronique mondaine et judiciaire. Elle est ruinée par sa condamnation dans l'affaire Elf. Démunie, privée de chéquier, elle est recueillie par son amie, Ingrid Mechoulam, qui, dans sa maison parisienne, la soigne et la soutient pendant ses douze dernières années. Elle cesse d'écrire après son roman Le Miroir égaré, publié en 1996.
Sagan décline physiquement ne pesant bientôt plus que 48 kilos. Elle meurt, le 24 septembre 2004, d'une embolie pulmonaire à l'hôpital de Honfleur.
L’oeuvre
Bonjour Tristesse est un roman d’apprentissage paru en 1954. C’est un roman hors normes pour plusieurs raisons :
- L’âge de l’auteur, 18 ans seulement
- Le succès exceptionnel : un « best seller » vendu à près d’un million d’exemplaires en un an
(exceptionnel pour l’époque !)
A l’époque, le roman fait scandale par son sujet –du moins son sujet le plus apparent : l’éducation sexuelle d’une jeune fille de 17 ans avec son voisin étudiant.
Ce qui scandalise beaucoup de gens, ce sont ces relations sexuelles, libres et sans lendemain. FS le dit elle- même dans une interview à « L’express » du 27/9/2004 : « Pour les trois quarts des gens, le scandale de ce roman, c’était qu’une jeune femme puisse coucher avec un homme sans se retrouver enceinte, sans devoir se marier ».
L’époque a donc trouvé choquant d’évoquer l’amour dans sa dimension d’abord essentiellement sexuelle.
A la suite du succès du roman, le scandale s’est poursuivi mais s’et déplacé sur la vie même de l’auteur : une vie de plaisirs débridés, avec voitures de sport, whisky, (c’est-à- dire des soirées bien arrosées), fêtes à Saint–Germain des Prés ou à Saint-Tropez…
Tout l’argent gagné avec son livre, Françoise le dépensait aussitôt, sans compter. Très
vite, la presse s’est donc intéressée à sa vie et ses excès plus qu’à son oeuvre. Résultat! L’œuvre elle- même a été presque oubliée.[pic 4]
L’oeuvre est beaucoup plus complexe que ce premier sujet apparent des relations sexuelles libres entre deux jeunes gens.
Un autre sujet, complémentaire mais beaucoup plus puissant et plus subtil, en fait un récit d’une grande richesse. Il s’agit de la relation floue et tragique que Cécile entretien avec sa belle-mère.
Le père de Cécile, la narratrice, jusque là très léger et inconstant, envisage de stabiliser définitivement sa vie en épousant une femme à la personnalité très forte, Anne Larsen.
Mais l’héroïne craint que cette future belle–mère n’anéantisse sa liberté. Grâce à un plan machiavélique, elle réussit à l’évincer dans des conditions tragiques et mystérieuses ( Anne se tue en voiture).
Ce deuxième sujet, la lutte de Cécile contre sa future belle- mère, constitue en fait ,pour l’autrice elle- même, le sujet majeur du roman.
Elle le dit elle–même : « Pour moi, le scandale dans cette histoire, c’était qu’un personnage puisse amener par inconscience, par égoïsme, quelqu’un à se tuer ».
Cette citation de FS montre clairement qu’elle prend ses distances par rapport à Cécile, la narratrice. Elle oriente ainsi le lecteur vers une lecture prudente et attentive du roman et souligne ainsi la dimension tragique du roman, sa profondeur et sa complexité. Cette relation dramatique éclaire le titre de l’oeuvre. Elle amène le lecteur à s’interroger:
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