Fiche de lecture IDE Walter Hesbeen
Fiche de lecture : Fiche de lecture IDE Walter Hesbeen. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ludovic La Rosa • 8 Janvier 2019 • Fiche de lecture • 1 667 Mots (7 Pages) • 6 861 Vues
[pic 1]
Prendre soin à l’hôpital
inscrire le soin infirmier dans une perspective soignante
| Fiche de Lecture | 09/11/2018
Présentation du livre
Prendre soin à l’hôpital. Inscrire le soin infirmier dans une perspective soignante, est un livre de Walter Hesbeen publié en France le 1 mars 1997 par Masson. L’ouvrage complet comprend 208 pages, cette présentation ne concerne que les 27 pages du chapitre 2 : Le soin infirmier.
Biographie de l’Auteur
Walter Hesbeen est infirmier et docteur en santé publique de l'Université catholique de Louvain (UCL-Belgique) et Lauréat de la Fondation Van Goethem-Brichant pour la réadaptation. . . Il a été directeur des services hospitaliers du Centre neurologique William Lennox (Ottignies Louvain-la-Neuve, Belgique), puis professeur à l'Ecole nationale de santé publique (Rennes, France) et ensuite responsable de l'Unité de recherche et de développement de l'Ecole La Source (Lausanne, Suisse) . . . Il est aujourd'hui responsable du GEFERS à Paris (Groupe francophone d'études et de formations en éthique de la relation de service et de soin) et professeur invité à la Faculté de santé publique de l'UCL à Bruxelles. Il est également membre fondateur et rédacteur en chef de la revue Perspective soignante.
Principales Publications
- Humanisme soignant et soins infirmiers : un art au singulier, Editions Elsevier Masson (06/09/2017)
- La qualité du soin infirmier : De la réflexion éthique à une pratique de qualité, Editions Elsevier Masson (25/01/2017)
- Penser le soin en réadaptation, Editions Elsevier Masson (22/11/2012)
- Cadre de santé de proximité, Editions Elsevier Masson (06/2011)
- Accompagner les étudiants infirmiers, promouvoir des pratiques pédagogiques éthiques, Editions Seli Arlsan (16/09/2016)
Le genre de l’ouvrage
L’extrait de l’ouvrage de Walter Hesbeen, pages 43 à 70, présenté ici est un essai sur le soin infirmier, c’est une réflexion sur l’exercice de la profession d’infirmier et sur l’importance de la dimension humaine dans le soin.
Le thème de l’ouvrage et la thèse présentée par l’auteur
Walter Hesbeen présente une réflexion sur le rôle de l’infirmier et du soignant en général, en insistant sur l’aspect non purement technique de la prise en charge et sur l’importance de celle-ci. Un patient est avant tout un être humain avec ses peurs, ses doutes et ses vulnérabilités, qui a besoin d’être accompagné, surtout dans un environnement aussi inquiétant que le milieu hospitalier. Il insiste sur ce qui est pour lui le cœur du métier d’infirmier, le confort, la douceur, la chaleur et la prise en compte des spécificités du patient afin de mieux l’accompagner lors de son parcours de soin.
La structure du texte
Tous les professionnels de santé sont des soignants, et dans ce sens ils partagent tous le même objectif, le bien-être du patient. Cependant parfois une dichotomie est faite entre le malade et la maladie, et une division implicite des professionnels de santé s’en suit : il y a ceux en charge de soigner la maladie, médecins et professionnels paramédicaux, et ceux en charge du malade et donc, du relationnel, infirmiers et aides-soignants. Mais tous les professionnels de santé devraient en fait prendre en charge le patient dans sa globalité, le malade avec sa maladie.
Cependant l’infirmier par sa pratique professionnelle est le mieux à même de prendre en charge cette dimension humaine du rôle de soignant, tout d’abord par qu’il a la possibilité d’être plus proche et présent pour le patient, ensuite car il est dégagé des contraintes d’une approche scientifique trop quantitative et enfin ses possibilités d’interventions sont multiples et variées : les « petites choses » qui constituent le quotidien de l’infirmier. C’est à la fois la force et la faiblesse du métier d’infirmier, car contrairement aux autres professions de santé dont l’apport est quantifiable et immédiatement visible, l’approche infirmière s’inscrit avant tous dans un contexte humain, difficile à mesurer et à quantifier dans une époque de rationalisation de l’activité et des coûts. Le rôle même de l’infirmier par nature plus discret et moins ostensiblement efficace cantonne bien trop souvent celui-ci, dans un rôle de « sous-médecin », d’autant plus renforcé par les attentes mêmes des patients qui associent presque exclusivement l’infirmier à un rôle de « caring ». L’infirmier reste avant tout « l’infirmière » dans la représentation collective, et cette idée est encore renforcée par la féminisation récente des professions de santé considérées comme supérieures, qui paradoxalement ne change pas cette vision de l’infirmier mais bien au contraire la renforce, on ne serait infirmier que parce que l’on est incapable intellectuellement de faire médecine.
Une hiérarchie absurde des professions de santé s’installe donc en suivant la complexité des actes techniques pratiqués, le spécialiste méprise le généraliste, les infirmiers des services plus techniques se pensent supérieurs aux autres. Mais dans tous cela la première et la plus importante des complexités est oubliée, celle des êtres humains que sont les patients, celle de leur souffrance parfois bien difficile à comprendre. Ainsi au lieu de s’unir sur ce qu’ils devraient les rassembler, le soin, les infirmiers se divisent, car au-delà de la technique c’est bien là que se situe la vraie complexité du soin infirmier. C’est donc autour de ses valeurs que les professionnels du soins infirmiers devraient se regrouper, pour faire entendre leur voix et faire comprendre l’importance de ces « petites choses », essentielles dans la prise en charge du patient, aujourd’hui négligées ou mésestimées. Et c’est d’ailleurs également dans ce sens que vont les demandes des patients qui veulent aussi plus d’humanité dans leur prise en charge, et compte pour cela sur les infirmiers.
...