Analyse de pratique professionnelle / stage hôpital

I.R.F.S.S. Occitanie Croix-Rouge française

Institut de Formation en Soins Infirmiers

71 chemin des Capelles

31300 Toulouse

U.E 5.8

Analyse de pratique professionnelle

GUY Célia

Promotion 2021-2024

Restitué le 4 janvier 2022

SOMMAIRE

1. contexte professionnel        1

2. Situation professionnelle         1,2

3. Argumentation du choix        2

4. Questionnement du récit         3

5. Analyse        3

I/ CONTEXTE PROFESSIONNEL :

J’ai effectué mon stage dans un hôpital qui accueille les services de soins de longue durée, de soins de suite et de réadaptation.

L’Hôpital propose : 140 lits de soins de longue durée situés au rez-de-chaussée, niveaux 1 et 2, Une unité protégée de 20 lits, située en rez-de-chaussée, accueille des personnes présentant des troubles comportementaux (maladie d’Alzheimer et autres maladies apparentées). 40 lits de soins de suite et de réadaptation, situés au niveau 3. Chaque unité de soins porte le nom d'un quartier selon le choix des équipes de gériatrie.

Le service, située au 3e niveau, prend en charge des patients porteurs de pathologies entraînant un niveau de dépendance élevé. Ces unités ont pour objectif d’optimiser la réautonomisation des patients. Il est composé de 20 lits répartis en deux secteurs (bleu et rouge).

Le temps de séjour d’un patient peut s’étaler de quelques jours à plusieurs semaines.

Les missions du service sont d’accompagner le patient avant, pendant et après sa prise en charge dans le service ainsi que d’accompagner le patient pour retrouver l’autonomie, la renutrition et la rééducation.

Il accueille exclusivement des personnes âgées dont la majorité est atteinte de cancer.

II/ SITUATION PROFESSIONNELLE :

Dans cette situation nous allons parler de la communication entre un soignant et une personne soignée. La patiente que nous appellerons Marie, est une patiente âgée de 92 ans. Elle est entrée dans le service le 12 septembre 2021, suite à un AVC. Marie présente des bégayements et arrive à seulement dire des mots brefs et simples. La communication est donc compliquée. Ses déplacements sont très limités : seulement les transferts lit/fauteuil sont possibles.

À mon arrivée dans sa chambre le matin à 7h pour la prise des constantes, je lui demande si elle va bien, si elle a bien dormi et si elle ressent des douleurs matinales. Marie me répond oui, que tout va bien. Je lui prends donc ses constantes, l’informe qu’elles sont correctes et que nous allons lui servir le petit-déjeuner. Si elle le souhaite, elle peut s’installer dans le lit. Je l’aide à s’installer, lui mets l’adaptable devant son lit et elle fait la place nécessaire pour poser le plateau.

Vient le moment où nous lui apportons le petit déjeuner. Marie essaye de dire une phrase que je ne comprends pas. Je lui demande alors de répéter ce qu’elle essaye de me dire.

Après plusieurs essais de sa part, je n’arrive toujours pas à comprendre ce que Marie essaye de me dire. Je voie qu’elle commence à s’agacer. Je lui propose alors plusieurs suppositions de phrase auxquelles elle me répond non. Je me retrouve donc mal à l’aise car je n’arrive pas à comprendre ce qu’elle voulait me dire. Je ne veux pas partir de la chambre en la laissant sans avoir répondu à ses attentes ou à sa question. De plus, Marie ne peut pas faire de phrases écrites, la situation était très compliquée.

Je lui ai dis alors que je reviendrais plus tard et sors de la chambre.

Elle était agacée de ne pas se faire comprendre.

De plus, depuis le récent décès de son mari, Marie est fermée et triste. Elle parle peu, mange peu et ne reçoit aucune visite.

En sortant de la chambre, je vais voir une aide-soignante pour lui raconter ce qu’il venait de se passer et lui demande des conseils.

Les aides-soignantes et les infirmières m’ont simplement répondu que la compréhension est compliquée pour elles aussi mais qu’avec le temps elles arrivent à comprendre quelques phrases.

À la suite de cette situation j’ai observé un peu plus la communication entre les professionnels et Marie. J’ai pu voir que la communication n’était évidemment pas fluide mais qu’elle était plus simple qu’avec les stagiaires ou les professionnels nouveaux dans le service. Je me suis aussi rendu compte qu’elle parlait avec un peu plus de facilité quand elle est calme et détendue.

Le stress et le fait que Marie soit contrariée accentuent ses bégaiements. La communication devient très compliquée voire impossible. Quand cette situation arrive, les professionnels lui expliquent qu’ils reviendront un peu plus tard le temps qu’elle se détende et se calme. Ils lui demandent si elle veut de la musique ou la télévision, l’installent confortablement et reviennent un quart d’heure ou une demi-heure après. Une fois la patiente plus calme, on peut voir que la communication est plus fluide avec les soignants et qu’elle arrive à communiquer plus facilement.

Les étudiants profitent de ce moment pour aller dans la chambre avec les aides-soignantes et les infirmières pour se familiariser avec le langage de la patiente, essayer d’écouter ce que dit la patiente, pour comprendre et pouvoir lui répondre les fois suivantes.

III/ ARGUMENTATION DU CHOIX :

J’ai choisi cette situation car c’est une situation qui arrive souvent avec plusieurs patients. Ce n’est pas évident pour le nouveau personnel qui n’est pas habitué au service.

J’ai ressenti les difficultés de communication auprès des personnes âgées. Elles ont heurté ont interrogé mes valeurs et ont soulevé en moi un problème éthique : comment leur proposer des soins adaptés, personnalisés tout en respectant leurs choix si je n'arrive pas à les comprendre et à entrer en relation avec elles.

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