Analyse de pratique de soin "glycémie capillaire"
Rapport de stage : Analyse de pratique de soin "glycémie capillaire". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar douchka khokhloff • 3 Décembre 2022 • Rapport de stage • 1 899 Mots (8 Pages) • 642 Vues
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Analyse de situation professionnelle
SOMMAIRE
Introduction
L'acte que je vais décrire se passe dans un centre hospitalier (oncologie -soins palliatifs) le premier étage est réservé à l'hospitalisation et le rez-de-chaussée concerne l'hôpital de jour (chimiothérapie, oncologie).
Dix-huit infirmières et treize aides-soignants s’occupent des deux étages en alternant leur poste. Le soin que j’ai réalisé a été dispensé dans le service d’hospitalisation qui comporte vingt chambres.
L’analyse suivante concerne la glycémie capillaire (ou le prélèvement capillaire).
Le prélèvement capillaire consiste à prélever du sang provenant du système veineux capillaire par piqûre transcutanée.
Il permet de connaître la concentration de glucose mesurée à l'aide d'un glucomètre (appareil pour mesurer la glycémie). Les valeurs des glycémies sont immédiatement disponibles, de manière à ce qu'on puisse intervenir rapidement en cas de problème, cela va permettre une adaptation immédiate du traitement et/ou de l’alimentation.
La glycémie peut avoir lieu, dans le cadre d’une surveillance continue chez un patient diabétique, lors d’un bilan en urgence (malaise, pâleur, perte de connaissance…), lors de l’administration de certains traitements (corticoïdes, sérum hyper glucosé…).
Le prélèvement capillaire relève d’un acte que l’infirmier est habilité à pratiquer soit sur prescription médicale soit en application d’un protocole spécifique à l’unité de soins, mais le recueil des données obtenues par la technique de lecture instantanée de la glycémie, relève de son rôle propre [1].
Je vais analyser cette pratique car c’est un acte régulièrement pratiqué dans la profession d'infirmière et le non-respect des précautions standard [2], l’utilisation de matériel non adapté ou non sécurisé et dont l’usage n’est pas maîtrisé, sont autant de facteurs de risque d’exposition au sang [3] ou de résultats faussés. De plus, elle permettra de voir les difficultés rencontrés lors des différentes manipulations.
Je vais dans un premier temps décrire le déroulement de mon soin, l’analyser puis voir les axes d'améliorations pour ma pratique.
Description
Conformément aux règles d’hygiènes et d’aseptie [2], ma tenue est propre, mes cheveux sont attachés, mes ongles sont court sans vernis ni bijoux.
Mr S ……est une personne de 67 ans atteint de myopathie de Becker (dystrophie musculaire rare d’origine génétique), il est alité. Il a un diabète de type 1, il est nécessaire de réaliser des glycémies sur sang capillaire afin d’évaluer son taux de glycémie.
Je frappe à la porte de sa chambre, j’ai préalablement fait un THF (technique d'hygiène des mains par friction de gel hydro alcoolique) qui a pour but de diminuer le risque de transmission de micro-organismes (virus, champignons, bactéries…) et de lutter contre les infections nosocomiales (infection contractée dans un établissement de santé)…., j’attends sa réponse et je rentre. Je signale ma présence dans la chambre en appuyant sur le boitier prévu à cet effet, ainsi les autres personnels soignants sauront ou je me trouve.
Tout en le saluant je m’approche de son lit, je me mets à sa hauteur, je me présente en tant élève infirmière, je le préviens que c'est l'heure de faire sa glycémie capillaire pour avoir son taux de glucose et lui demande s'il est d’accord que je pratique ce soin.
J’ai son accord, avec l’infirmière, nous l'installons convenablement, nous le redressons pour qu’il soit à l’aise. J’en profite pour débarrasser sa tablette de lit pour que je puisse par la suite y mettre mon plateau. Je l’informe que je vais préparer le nécessaire pour lui faire le soin et que je reviens tout de suite.
Je sors de la chambre et je rejoins le chariot de soins qui est resté dans le couloir près de la porte de la chambre.
Je fais un THF, je mets des gants nitriles à usage unique, à ma taille, non stérile, car le soin ne nécessite pas de champ stérile. Les gants nitriles sont utilisés lors de soins présentant un fort risque de contamination par les liquides biologiques [3], ce qui est le cas, de plus ils sont plus résistants avec une meilleure dextérité.
Je prends mon plateau stérile pour préparer mon matériel, je prends le lecteur de glycémie, je vérifie qu’il fonctionne, je prends les bandelettes compatibles avec le lecteur, je vérifie la date de péremption. Je sors une bandelette en essayant de ne pas mettre les doigts sur la cellule et refermer aussitôt le flacon. En effet si ces éléments ne sont pas respectés cela entraînera une erreur de lecture ou les résultats ne seront pas fiables. A chaque nouveau flacon, il faut introduire la puce de calibration (1puce / flacon) dans le lecteur. Je vérifie bien l’unité de mesure car plusieurs dizaines d’incidents, liés à un changement de l’unité de mesure (mg/dl ou mmol/l) par des utilisateurs de lecteurs de glycémie ont été rapportés en France et au niveau
International en 2005 [4].
Je pose la bandelette sur mon plateau, je n’introduis pas tout de suite la bandelette dans l’appareil car si le délai pour l’utiliser est trop long l’appareil se met en veille, cela m’obligera de faire une manipulation supplémentaire. J’ajoute sur le plateau un autopiqueur à usage unique dont la ponction permet d’atteindre une profondeur de 2,2 à 2,5 mm.
Pour finir la préparation de mon plateau je pose le matériel nécessaire à la préparation cutanée du patient c'est à dire compresse humidifié avec de l’eau pour le nettoyage du doigt, compresses sèches pour le sécher et compresses pour essuyer la zone prélevée.
Je reviens auprès du patient je lui fais reformuler son nom pour confirmer son identité, je pose mon plateau sur la tablette de lit au plus près du patient pour faciliter mes manipulations. Mr S, est perfusé je prends bien le soin de ne pas prendre ce membre car les résultats seront faussés.
Je lui demande sur quel doigt il souhaite aujourd'hui faire le prélèvement car alterner les sites de ponction permet de ralentir l'épaississement de l'épiderme et obtenir des échantillons non contaminés par l’accumulation de liquide tissulaire. La zone de prélèvement se fait sur la dernière phalange des doigts sauf pouce et index (la pince) et se pique sur le côté. En effet la pulpe du doigt, le pouce et l’index sont préservés car la réalisation des glycémies capillaires à répétition peut entraîner une perte de sensibilité et rendre plus difficile le fait d’attraper des objets.
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