Analyse de la rentabilité financière de la transformation du noix de palme en huile rouge dans la commune de comé
Mémoire : Analyse de la rentabilité financière de la transformation du noix de palme en huile rouge dans la commune de comé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar judeboris • 29 Septembre 2017 • Mémoire • 5 641 Mots (23 Pages) • 1 888 Vues
L’économie béninoise à l’instar des pays en développement est basée sur le secteur primaire. Dans ce secteur, le secteur de l’agriculture demeure prépondérant. Au Bénin, l’agriculture représente 36% du PIB, emploie 70% de la population active et 88% des recettes d’exportation (Adégbola et al, 2011). Cependant l’agriculture se heurte à la médiocrité des sols, aux pluies irrégulières, aux manques d’infrastructures, au coût élevé des intrants et de moyens de production ruraux.
Depuis toujours, l’analyse des différentes politiques agricole met en relief la priorité accordée aux cultures de rente au détriment des cultures vivrières. Parmi ces cultures de rente, le palmier à huile occupait une place de choix dans le passé avant d’être remplacé par le coton.
Par ailleurs le palmier à huile se cultive dans la région du sud –Bénin où il représente un produit populaire et de grande notoriété au sein des producteurs agricoles et occupe une place de choix dans la transaction commerciale (Atchetounwe et Kakpo, 2006). L’huile de palme brute, également appelée « huile rouge », que l’on extrait des fruits du palmier à huile, est l’un des éléments de base de l’alimentation dans la plupart des pays de Golf de Guinée. C’est la première source de lipides. Elle utilisée pour la préparation de nombreuses sauces, ou encore consommée directement, en accompagnement. Elle peut être raffinée, et rentre sous cette forme sur la liste des ingrédients de nombreuses industries agro-alimentaires. Elle peut être donc s’exporter vers les pays du sud comme vers du nord (Fournier, 2002).
Mais la modernisation de la filière entamée dans les années 60 a connu quelques problèmes, ce qui n’a permis d’assurer le développement économique et social du pays. Les espoirs placés en elle sont vite déçus en raison de sa faible performance. Les rendements nationaux obtenus actuellement se situent bien au deçà des potentialités réels. Les différentes contraintes identifiées concernent en premier lieux : les problèmes de ravitaillement en matières premières. En effet, les points de ravitaillement ne sont pas fixes à cause des réductions de surfaces occupées. Ce qui entraine à parcourir une distance considérable et parfois même sans rien trouver. Le second type de contraintes est relatif à la faible qualité du produit, le faible rendement à l’extraction de l’huile palme avec les méthodes traditionnelles, l’apport technique inexistant dans la valorisation des huiles produites.
Pour réhabiliter la filière plusieurs actions ont été entreprises dont l’introduction de nouvelle technologie de production. Il y a donc un besoin urgent de s’interroger sur la rentabilité des systèmes de production d’huile rouge au Bénin en particulier dans la commune de Comé. L’activité de production d’huile rouge est telle rentable ? Cette question mérite des réponses pour améliorer nos connaissances sur les techniques de production. C’est au regard de tout ces constats que la présente étude intitulé : « Analyse de la rentabilité économique des systèmes de production d’huile rouge dans la commune de Comé (sud du Bénin) » à été initié pour connaitre les meilleures techniques de production d’huile rouge économiquement rentable.
La présente étude s’articule autour de trois chapitres : le premier chapitre aborde le cadre institutionnel du stage ; le second chapitre, le cadre théorique et le troisième chapitre, le cadre méthodologique et résultats.
1.1Problématique et justification.
Au sommet de Maputo (2003), les chefs d’Etat africains ont adopté la déclaration de Maputo et se sont prononcés sur les dépenses des gouvernements africains dans l’agriculture.
L’objectif visé est d’accroitre les investissements publics d’au moins 10% des budgets nationaux annuels et d’augmenter la productivité agricole d’au moins 6%. Ces actions ont pour but d’assurer la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté à travers l’agriculture considérée comme un levier de lutte contre la pauvreté. Dans ce contexte, le Bénin s’est donné comme priorité particulier de mettre un accent sur la diversification des filières agricole. C’est ainsi que en octobre 2011, il à été adopté un Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Bénin dont l’objectif fondamental est d’assurer avec les autres acteurs l’organisation et le développement des filières agricole dans le but d’augmenter la contribution du secteur rural à la croissance économique au Bénin. Parmi les filières que prône le PSRSA, la filière palmier à huile occupe une place de choix. Un plan d’action a été élaboré à cet effet dont l’objectif visé est d’accroitre les performances et la compétitivité de la filière palmier à huile (PSRSA ,2011).
Le palmier à huile ou éléis de Guinée (Elaeis guineensis) largement cultivé pour ses fruits et ses graines riches en huile à usage alimentaire et industriel donne des fruits douze mois sur douze, deux fois par mois, et peut produire jusqu'à 25 à 35 ans (wikipédia, 2017). Son importance socio-économique reste très marqué tant au niveau national qu’au niveau international. L’huile de palme, extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, est l’huile végétale la plus consommée au monde (42 millions de tonnes sur douze mois, soit 25% de la consommation mondiale en huile USDA, 2009). Ingrédient traditionnel des cuisines d’Afrique, d’Amérique du Sud ou d’Asie, elle est utilisée à 80 % dans l’agroalimentaire, 19 % dans les cosmétiques et 1 % pour les agro carburants ([ ( Battaglia, 2010). Ainsi, jusque dans les années 1970, l’huile de palme béninoise est restée concurrentielle sur les marchés internationaux, et les produits du palmier ont figuré parmi les premières recettes d’exportation du Bénin (Fournier et al, 2001). Cette filière qui a contribué au renforcement de l’économie béninoise est tombée dans une léthargie depuis 1975.Depuis lors, les quantités d’huile exportées ont fortement chuté et seulement 40% des besoins intérieurs en huile végétale sont couverts par la production nationale de noix de palme (280.000 tonnes en 2005) (PSRSA, 2011). Cette situation est due à plusieurs facteurs dont le vieillissement des anciennes plantations, les perturbations climatiques, le caractère obsolète de la plupart des grandes unités de transformation industrielles.
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